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Ohoettilto-7 (oho-et-til-to-7)

Partie3,Mars66Étoile/Symbole(38 pages environ.)

Pour lire ce qui précède, cliquer ici.
Texte écrit avec la nouvelle graphie de la langue française.

 

XIX – LA DEUXIÈME PROPOSITION POUR AUROVILLE : CELLE DITE DE NÉBULEUSE, MAIS QUI EST UNE ÉTOILE IMBRIQUÉE AVEC LE SYMBOLE DE LA MÈRE, ET QUE CELLE-CI ACCEPTA AVEC ENTHOUSIASME... EN PARLANT AUSSI DE SA « VIEILLE FORMATION »
En anglais : THE SECOND PROPOSAL FOR AUROVILLE : THAT ONE CALLED OF NEBULUS, BUT WHO IS A STAR IMBRICATED WITH THE SYMBOL OF THE MOTHER, AND THAT SHE ACCEPTED WITH ENTHUSIASM... ALSO TALKING ABOUT HER « OLD FORMATION »


A – DESCRIPTION, ORIGINE ET ACCEPTATION PAR LA MÈRE
En anglais : DESCRIPTION, ORIGIN AND ACCEPTANCE BY THE MOTHER

Livre 4 dont le titre particulier est « The "Nebula" Year [,] March 1966 – February 1967 », L’année de la "Nébuleuse", Mars 1966 – Février 1967.
Page 3. L’une des deux illustrations présentées le 8 mars 66 est titrée « "Nebula" model », Modèle de la "Nébuleuse". C’est une photographie de maquette vue du dessus.
Illustration provenant du Livre 4, page 3.

Ci-après, vue en oblique de cette maquette, en un extrait d’illustration dont l’origine est indiquée plus loin.


Il y a quatre aspects visibles.
L’un est la forme globale de la ville qui est un rond.
Un autre est une structure avec plusieurs pointes, comme une étoile à douze pointes.
Le troisième est un point blanc au centre, qui est dans un rond gris foncé et qui est un bâtiment central.
Le quatrième est la structure avec, autour de ce bâtiment, un anneau gris clair, qui est entouré d’un anneau moins nettement délimité car il commence à y avoir des bâtiments. Ces derniers sont dans une bande concentrique relativement large dont la limite extérieure est un anneau fin qui est une route. Plus loin, vers la limite de la zone urbaine, il y a encore un tel fin anneau qui est aussi une route. Cette structure est concentrique puisque sa création est envisagée dès le début. (Elle n’est donc pas du genre dit radioconcentrique. Une agglomération urbaine est dite avoir un plan radioconcentrique lorsque ses parties sont en anneaux concentriques, du centre à son bord extérieur, chacun ayant été créé après les autres au long des siècles, par une extension. C’est par exemple le cas d’une ville dont sa partie la plus ancienne fut entourée d’un rempart, puis ce dernier fut finalement détruit et un autre fut construit plus loin, puis il fut finalement détruit avec un autre placé plus loin. La ville se développe selon ces zones concentriques. Ça existe aussi lorsqu’un rempart n’est pas détruit.) Dans ce qui est au centre, on ne distingue pas si le bâtiment est ou non sur une ile, ni s’il y a un lac, ni l’emplacement des jardins.
Sur la maquette, un aspect n’est pas visible, et c’est la structure en quatre parties égales prévue par la Mère en juin 65. Ça ne signifie pas qu’elle était absente de la maquette. (Il y a deux zones opposées où la densité des bâtiments est inférieure au reste et qui contiennent quelques grandes formes rondes ou ovales mais ça ne correspond pas à deux zones autant grandes que les deux autres.)


Page 4. « Mother […] accepts wholeheartedly the “Nebula” concept, which is based on Her sketch of the town and whose road network is based on Her symbol – as can be seen in the drawing below left : »
Traduction.
Mère […] accepte sans réserve le concept de "nébuleuse", qui est basé sur son dessin de la ville et dont le réseau routier est basé sur son symbole - on peut le voir dans le dessin ci-dessous à gauche :
Dessous à gauche de la page citée est un dessin qui est notamment le plan simplifié de ladite nébuleuse qui ressemble plutôt à une étoile imbriquée avec le symbole de la Mère et le voici.

Sous le dessin est écrit « Road pattern of the “Nebula” concept [.] It is based on Mother’s symbol [.] » Modèle de route (ou : modèle du système routier) du concept "Nébuleuse" [.] Il est basé sur le symbole de Mère.

Dans l’anneau extérieur du symbole  : douze parties. Dans l’anneau plus intérieur : quatre parties. Une différence est que, comme ça se constate en regardant ailleurs ce symbole et comme lindiqua la Mère, au moins le 23 juin 1965* comme indiqué dans la citation de l’Agenda de Mère qui est placée plus haut, les cercles ne sont pas doubles alors quils le sont sur le symbole. Par ailleurs, le rond central est différent de celui de ce dernier car il contient d’abord deux anneaux extérieurs et, dans le rond central d’alors, il y a un point central.
Plusieurs des douze lignes de séparation entre les douze parties extérieures du symbole correspondent à une branche de l’étoile. Pour les autres, il n’y a rien de particulier.

En plus de la forme globalement ronde, il y a donc les deux structures indiquées plus haut, les branches (les pointes), et les anneaux concentriques.
L’utilisation du symbole de la Mère impliqua la présence de voies de circulation le long du milieu des branches (pointes) d’étoile lorsqu’il y en a.
Les anneaux sont marqués par des routes, au moins pour ceux qui sont le plus à l’extérieur.

L’auteur écrivit comme si le plan avait été présenté par Roger Anger avec le mot nébuleuse et comme si la Mère accepta, à ce moment, ce mot, mais rien ne montre cela. Donc, il aurait fallu parler seulement du plan d’une étoile imbriquée avec le symbole de la Mère.

Note 2 du bas de la page 4. « The rectangular concept was conceived by […] projects in Paris and Grenoble. The circular concept was conceived by a team led by Mario Heyman [Heymann] and Pierre Brastlavsky [Braslavsky] ; it favoured a concentric and symbolical urbanism. Strangely, though Roger must have overseen the work of both teams, his name is neither mentioned in Anupama Kundoo’s book on Roger (p. 119), nor in the article of the French architecture magazine which provided this information. »
Traduction.
Le concept rectangulaire fut conçu par […] projets à Paris et à Grenoble. Le projet circulaire fut conçu par une équipe dirigée par Mario Heymann et Pierre Braslavsky ; elle préférait un urbanisme concentrique et symbolique. Étrangement, bien que Roger doive avoir supervisé le travail des deux équipes, son nom n’est mentionné ni dans le livre de Anupama Kundoo sur Roger (p. 119), ni dans l’article du magazine français d’architecture qui fournit ces informations.
Le nom de ce magazine et sa date ne sont pas indiqués. Est-ce qu’ils le sont dans le livre de Kundoo ? Non, ils ne le sont pas.

Par contre, p. 21 de ce livre, Kundoo écrivit les références du magazine français : « Le Moniteur Architecture, AMC, N° / Issue 142, Paris, April 2004, pp. 92-97 », article de « Didier Mignery ». Des passages de cet article sont placés dans le livre entre des guillemets : ils sont des traductions en français faites d’après la traduction en anglais qui est aussi dans le livre. Ce qu’écrivit Kundoo à propos des deux (premières) propositions de plan d’Auroville vient de cet article quoiqu’elle ne l’ait pas indiqué dans son livre. En plus de la grande similitude des informations, une preuve est qu’elle reproduisit la lettre t qui est en trop au nom Braslavsky. L'auteur du Livre 4 la reproduisit, et il créa aussi une faute au nom Heymann en en supprimant la dernière lettre.
Il est possible que Kundoo ne mentionna pas le nom d’Anger à ce moment de son texte car il n’est pas dans l’article de 2004* mais ce nom est indiqué dans un magazine qui parut en France en 1966* qui est présentée un peu plus loin. Par ailleurs, pour Kundoo la vraie cause est la position générale qu’eut Anger à propos de ce projet de mars 66, qu’elle fit sienne et indiqua. Sujet traité plus loin.

Page 5. Passage déjà partiellement reproduit plus haut.
« Information published in the Bulletin’s “Report on the Quarter” :
Bulletin, April 1966 p. 100 [104].
French & English
M. Roger Anger the architect of the Auroville project arrived on the 7th March from Paris with plans and photographs of the Project, which will form the Master Plan...
The original plan […] has now been replaced with the new scheme which arose originally from a dream of a nebulus [Renvoi à une note de bas de page:] 7   and developed quite unwittingly into the form of the Mother’s Symbol […].
 »

Traduction.
Informations publiées dans le "Rapport Trimestriel" du Bulletin :
Bulletin, avril 1966, p. 100 [104].
Textes originaux en français et en anglais.
[P. 105 pour la version originale en français que voici.]
« M. Roger Anger, l’architecte du projet d’Auroville arriva de Paris le 7 mars [1966*] avec les plans et les photographies de la maquette ... [Ici, une coupure faite par l’auteur du Livre cité.]
Le nouveau projet, qui remplace maintenant le plan primitif [Renvoi à une note de bas de page :] 6, a pour origine un rêve. Dans ce rêve une nébuleuse initiale se développait spontanément suivant la forme du symbole de la Mère, symbole qui représente les quatre aspects de la Mère. »
(Ce symbole ne représente pas seulement ces quatre aspects puisqu’il y a aussi le centre et les douze parties extérieures.)


Note 7 du bas de la page 5 : « The French word “nébuleuse” is translated “nebulus” in the Bulletin and “nebula” in Mother’s Agenda. »
Traduction. Le mot français "nébuleuse" est traduit par "nébulus" dans le Bulletin et "nébula" dans l’Agenda de Mère.
Plus loin, il y a un développement sur les mots nébuleuse et galaxie.

Dans la version originale en français, il est exprimé que, dans le rêve, il y eut « une nébuleuse initiale » et qu’elle se transforma pour devenir « la forme du symbole de la Mère ». Quoi qu’ait été la forme appelée « nébuleuse », il n’est pas parlé de la forme en étoile qui est celle qui apparait en premier sur la maquette. (Peut-on concevoir que, dans le rêve, une forme appelée « nébuleuse » puisse se transformer en un tel symbole puis que, dessus, apparaisse une étoile !? Par contre, on conçoit facilement que quelque chose qui n’avait pas de forme particulière, qui était nébuleux avec cette signification, fut visible puis qu’une organisation apparut jusqu’à mener à une étoile à douze pointes sur laquelle se superposa le symbole de la Mère. Dans le Bulletin, le rédacteur ne parla pas de l’étoile et il semble que ça fût une omission.)
Il fut donc exprimé que, à partir de quelque chose appelé « nébuleuse » (et qui était probablement un chaos) fût formée une structure ordonnée comme indiqué. Le mot nébuleuse ne convient pas pour désigner ce résultat.

La version en anglais qui est dans le Livre 4 est conforme à ce qui est dans le Bulletin. Dans les deux, il n’y a pas un mot anglais pour traduire le mot français initiale dans : nébuleuse initiale. Pour l’ensemble du texte, la signification est la même car il y a quand même l’idée de quelque chose qui est nommé « nébuleuse » et qui se transforme pour devenir autre chose. Par contre, moins de force est donnée à cette idée de transformation puisque moins de force est donnée à ce qu’il y avait au départ, initialement, par rapport à ce qu’il y a à l’arrivée, après la transformation de ladite « nébuleuse », après sa disparition en tant que telle.
Dans le Bulletin, la page de gauche est en anglais et celle de droite est en français. Voici une photographie de toute la partie inférieure de chacune d’elles pour qu’on puisse voir le numéro des pages, ce qui permet d’avoir la preuve de l’exactitude de ce qui vient d’être indiqué concernant la présence du mot français « initiale » et l’absence de son équivalent anglais.



Il n’y avait aucune cause valable pour attribuer le nom nébuleuse à la structure présentée le 8 mars 66.

Le nom employé ici est : étoile imbriquée avec le symbole de la Mère.
Si, dans le rêve, ladite nébuleuse s’était transformée en ce symbole puis que l’étoile serait apparue ensuite, le nom pourrait être : étoile imbriquée au symbole de la Mère, ou plutôt, pour respecter la chronologie :  symbole de la Mère auquel s’imbrique une étoile.
Mais il est probable que, dans le rêve, l’étoile apparût avant le symbole et, argument principal, ce qui apparait lorsqu’on regarde la maquette est une étoile. Il faut donc placer ce dernier mot en premier dans le nom. Si l’on dit : étoile imbriquée au symbole, il y a l’idée que le symbole existe avant l’étoile et c’est contraire aux deux arguments précédents. Par contre, le nom étoile imbriquée avec le symbole de la Mère n’a pas cet inconvénient.
Est-ce qu’un autre nom est souhaitable ?
Par ailleurs, il n’est pas certain que le symbole de la Mère soit apparu dans le rêve. Il put être ajouté après le réveil, pas forcément par le rêveur.

Page 6.
« 1966, March 10th : Letter to Huta :
MMTL, p. 15 ; Spirit, p. 43 ; AVMW, p. 58-59.
English
My dear little child Huta,
I have said nothing about Auroville this morning, because I had not yet had a talk with Roger. Yesterday, I saw only the plans and models of the town that are simply wonderful, just as I wanted them to be. They will be exhibited in the Auroville office in front of the Ashram. You can see them there, and I am sure that you will be happy as the Truth Pavilion is a kind of island in the centre of an artificial round lake and looks like an immense lotus opened towards heaven. I talked with Roger only this afternoon […] »
Traduction.
10 mars 1966 : Lettre à Huta :
MMTL, p. 15 ; Esprit, p. 43 ; AVMW, p. 58-59.
Original en anglais
Mon cher petit enfant Huta,
Je n’ai rien dit à propos d’Auroville ce matin, car je ne m’étais pas encore entretenue avec Roger. Hier, je n’ai vu que les plans et les modèles de la ville qui sont tout simplement magnifiques, comme je voulais qu’ils soient. Ils seront exposés au bureau d’Auroville devant l’Ashram. Tu peux les voir là-bas et je suis sûre que tu seras heureuse car le Pavillon de la Vérité est une sorte d’ile située au centre d’un lac artificiel circulaire et il ressemble à un immense lotus ouvert vers le ciel. Je parlai avec Roger seulement cet après-midi [...].
Au début de la lettre manuscrite de la Mère, il y a la date du 10 mars. On la voit aussi page 15 de la brochure publiée par Huta en 1974* et aussi p. 43 de son livre de 2002*.  La Mère vit donc la maquette le 9 mars, vit Anger dans laprès-midi du 10 et écrivit à Huta le soir.
La Mère accepta le projet avec enthousiasme. Ça ne signifie pas que chacun de ses bâtiments représentés en maquette devra exister, ni que le Matrimandir aura forcément la forme quil a dans la maquette. Lenjeu était seulement la forme globale de la ville. (Pour la Mère, est-ce que le cône à pointe tronquée qui est au centre est une ile, de la terre, et ce qui est au-dessus, blanc, représente le Matrimandir, appelé Pavillon de la Vérité ? Ou est-ce que ce bâtiment est représenté par le cône à pointe tronquée avec lobjet blanc au-dessus ? Les mots expriment cette deuxième éventualité.)

Page 4. Passage déjà partiellement reproduit deux fois plus haut.
« Information published in the “Information Letter” of the SAS :
SAS Info Letter (8, June 1966)
English
Mr. Roger Anger, the architect of the Auroville Project arrived in March from Paris with plans and photographs of the Project, which will form the master plan. […] There is a little story behind the plan as it has emerged at present. After many weeks of research full of doubts as to what solution should be adopted, one of the architects saw the nebula in vision. [Renvoi à une note de bas de page :] 4   Next morning the architects found the same nebula in a photograph appearing in a magazine. From then on the work developed in an extraordinary atmosphere, the architects feeling as if they were guided. The original nebula has spontaneously developed into The Mother’s symbol giving shape to the township. [Page 5 du Livre 4 :] In the town’s centre is conceived the Park of Unity and the Sanctuary of Truth with the Matrimandir [Renvoi à une note de bas de page :] 5  surrounded by a lake. Around, four sectors have been planned : residential, cultural, international and industrial. […] »
Traduction.
Informations publiées dans la "Lettre d’information" de la SAS :
SAS Info Letter (8 juin 1966)
Original en anglais
M. Roger Anger, l’architecte du projet Auroville, arriva en mars de Paris avec des plans et des photographies du projet, qui formeront le plan directeur. […] Il y a une petite histoire derrière le plan tel qu’il est apparu à l’heure actuelle. Après de nombreuses semaines de recherche pleines de doutes sur la solution à adopter, l’un des architectes vit la nébuleuse en vision. [Renvoi à une note de bas de page :] 4  Le lendemain matin, les architectes retrouvent la même nébuleuse sur une photographie parue dans un magazine. À partir de là, le travail se développa dans une atmosphère extraordinaire, les architectes se sentant comme s’ils étaient guidés. La nébuleuse d’origine s’est spontanément développée en le symbole de la Mère qui donne forme à la ville. [Page 5 du Livre 4 :] Au centre de la ville sont conçus le Parc de l’Unité et le Sanctuaire de la Vérité avec le Matrimandir [Renvoi à une note de bas de page :] 5  entouré par un lac. Autour, quatre secteurs sont prévus : résidentiel, culturel, international et industriel. […]
(Il n’est plus parlé d’un rêve mais d’une vision, ce qui n'implique pas une contradiction.)
Par rapport au récit du rêve publié dans le Bulletin d’avril, il y a de la déformation. Une cause est probablement la diffusion de l’emploi du mot nébuleuse pour désigner le projet.

Il est fait comme si, dans ladite vision, il ny avait pas eu la transformation de quelque chose du début en autre chose. Ensuite seulement, par le travail, ça aurait été transformé en autre chose. Le récit est donc erroné. Ce qui, dedans, correspond peut-être à la réalité qui exista est que ce serait après le réveil que, à ce qui aurait été vu en ladite vision, par le travail apparut l’idée de placer le symbole de la Mère.
Ensuite, selon ce récit ce serait une photographie de quelque chose appelé nébuleuse qui aurait été vue dans un magazine, et qui, n’étant certainement pas un symbole de la Mère, était probablement une étoile.

La note 4 du bas de la page 4 est reproduite plus loin.

Voici la note 5 du bas de la page 5 qui concerne le mot Matrimandir, souligné dans le texte cité, car, comme ça se constatera plus loin, ce n’est pas étranger à l’affaire des maquettes successives de structure générale d’Auroville.
« Underlining is by the editor to point out that one finds in this report, published in June 1966, the first mention of the word “Matrimandir” which until then was referred to as the “Truth Pavilion” or as “the Mother’s Shrine”. The word “Matrimandir” is also used in the brochure which depicts the “Nebula” model and was sent to all UNESCO Delegations prior to their General Conference in October-November 1966. Our guess is that Mother gave this name either for the first exhibition on Auroville (and the “Nebula” concept) which opened on 19th March 1966, or sometime mid 1966 (before June) when this first Auroville brochure was prepared for UNESCO. »
Traduction.
Le soulignement est fait par l’éditeur pour valoriser que l’on trouve dans ce rapport, publié en juin 1966, la première mention du mot "Matrimandir", jusque-là nommé "Pavillon de la Vérité" ou "Sanctuaire de la Mère". Le mot "Matrimandir" est aussi employé dans la brochure décrivant le modèle de la "nébuleuse". Elle fut envoyée à toutes les délégations de l’UNESCO avant la Conférence générale d’octobre-novembre 1966. Notre hypothèse est que Mère donna ce nom lors de la première exposition sur Auroville (et le concept de "nébuleuse") qui a ouvert ses portes le 19 mars 1966, ou vers le milieu de 1966 (avant juin), lors de la rédaction de cette première brochure d’Auroville pour l’UNESCO.

Page 4.
« Excerpt from a 1996 interview of Roger (in French) by Luigi and Aryamani :
Luigi’s as well as Roger’s personal archives.
French
As I did not know exactly what [Mother] wanted – whether it was a city open to the world, or an inward looking city, like a protected fortress of spirituality, we came up with two projects, two concepts. Two teams worked separately and so I came with two projects. [Renvoi à une note de bas de page :] 2   She chose immediately. She said “it is the open city”. [Renvoi à une note de bas de page :] 3   She was very clear about it ; there was no need to discuss it. “You understood what I wanted. It is perfect. ”We were very happy. »

Traduction, qui n’est pas le texte original en français.
Extrait d’un interview de Roger en 1996 (en français) par Luigi et Aryamani :
Archives personnelles de Luigi et de Roger.
Original en français
Comme je ne savais pas exactement ce que [Mère] voulait, si c’était une ville ouverte sur le monde ou une ville repliée sur elle-même, comme une forteresse protégée de la spiritualité, nous avons proposé deux projets, deux concepts. Deux équipes ont travaillé séparément et je suis donc venu avec deux projets. [Note de bas de page :] 2    Elle choisit aussitôt. Elle dit "c’est la ville ouverte". [Note de bas de page :] 3    Elle fut très claire à ce sujet ; il n’y avait pas besoin d’en discuter. "Tu as compris ce que je voulais. Il est parfait." Nous étions très heureux.
Le premier groupe de crochets avec son contenu est dans le texte cité.
Par opposition à une ville repliée sur elle-même, comme une forteresse, que signifie le mot ouverte ? Est-ce que ça signifie seulement : pas repliée comme dans une forteresse, ou est-ce que ça signifie : ouverte jusqu’à inclure ce qui est à l’extérieur : activités et personnes ? Ou est-ce que ça signifie autre chose ?
En 1996*, Roger Anger, par ses mots : Elle a été très claire à ce sujet ; il n’y avait pas besoin d’en discuter, mélangea deux affaires différentes.
Il y a celle du choix entre le repli comme dans une forteresse, et l’ouverture dont chacun se fait la conception qu’il veut. À elle correspond la parole de la Mère : c’est la ville ouverte.
Il y a aussi ce qui concerne le projet de structure en ladite nébuleuse mais qui est une étoile imbriquée avec le symbole de la Mère. À elle correspond la parole de celle-ci : Tu as compris ce que je voulais. Il est parfait.
Ce mélange exista probablement dès la rencontre avec la Mère. La structure en étoile imbriquée avec le symbole avait satisfait celle-ci mais Roger Anger ne considéra pas qu’elle était suffisante. Il voulut lui ajouter quelque chose qui, selon ce qu’il raconta ensuite, correspondait à l’ouverture à laquelle il pensait, dont il ne parla pas à la Mère et que celle-ci ne put donc pas approuver ou désapprouver.

La note 2 du bas de la page 4 est reproduite plus haut, en deux endroits.

Note 3 du bas de la page 4.
« Note that, at that time, Mother was still saying that money would circulate in Auroville “as long as human will be such” and that, from 1969 onwards, She will repeatedly say that it won’t. Obviously this major policy reversal will make Auroville far less open to tourists. »
Traduction.
Noter que, à ce moment-là, Mère disait toujours que l’argent circulerait à Auroville "tant que l’humain sera comme il est" et que, à partir de 1969, elle dira à plusieurs reprises que ce ne sera pas le cas. De toute évidence, ce revirement politique majeur rendra Auroville beaucoup moins ouverte aux touristes.
Ce dernier mot est une expression de l’orgueil d’Auroviliens qui considèrent que toute personne qui n’habite pas Auroville mais qui y va est un touriste, est un visiteur (ce dernier mot étant employé dans le nom Centre des visiteurs), et qui arrive pour visiter la ville, pour visiter ses habitants. Mais il y en a qui y vont spécialement pour aller dans le Matrimandir, pas pour le visiter, et le nom visiteur est une insulte. On pouvait dire simplement : Centre d’accueil.

Pages 5 et 6 du Livre 4.
« A folder, “Auroville the city of human unity”, distributed at the Inauguration Ceremony included a sheet representing the ‘Galaxy’ model and on another sheet stated in a paragraph on “History”:
["] […] It had been decided that Auroville follow in outline the shape of an open lotus. [Renvoi à une note de bas de page:] 9  But before anything could be out down on a drawing board, one of the architects dreamed of a city as a nova. When he saw the nova in a French magazine a week later the idea took root. ["] »

Traduction.
Un dossier intitulé "Auroville, la cité de l’unité humaine", distribué lors de la Cérémonie d’inauguration contenait une feuille représentant le modèle "Galaxie" et sur une autre feuille, mentionné dans un paragraphe sur "Histoire" :
["] [...] Il avait été décidé qu’Auroville suivrait dans l'ensemble la forme d’un lotus ouvert. [Renvoi à une note de bas de page :] 9  Mais avant que quelque chose puisse être sur une planche à dessin, l’un des architectes rêva d’une ville comme une nova. Une semaine plus tard, il vit la nova dans un magazine français et l’idée prit racine.["]

(Le titre du dossier à feuilles volantes qui fut distribué le 28 février 68 est seulement Auroville, écrit sur la couverture. Linscription « Auroville [,] La Cité de l’Unité Humaine » fut placée sur la feuille en papier glacé où était une photographie de la maquette en forme de galaxie, sous celle-ci. Puisque, début février, la Mère annonça que, dans le dossier, il fallait mettre en premier son message écrit spécialement pour la cérémonie, la feuille à photographie était après et son inscription ne peut donc pas être considérée comme le titre du dossier.
Dans ce dossier en français, la phrase est ceci. « Il avait été décidé qu’Auroville aurait dans lensemble la forme d’un lotus ouvert. Mais avant la première esquisse, l’un des architectes eut, dans un rêve, la vision de la ville sous forme de nova. Quand, une semaine plus tard, il vit la photographie d'une nova dans un journal français, l’idée prit racine.)

Comme déjà dit, le mot français nébuleuse nest pas adapté à la maquette en étoile imbriquée avec le symbole de la Mère.
Par ailleurs, la photo qui fut vue dans un journal ou un magazine était-elle celle d’une nova, qui est une étoile qui présente soudainement un éclat très vif ? Du mot nova, serait-on passé au mot nébuleuse ? Non, ça ne semble pas.
Une photographie concerne un moment très bref. Lorsque, d’une nova, on enlève le caractère : qui présente soudainement, il reste quelque chose qui a un éclat très vif, la forme d’une étoile, avec le mot étoile.

Quoi qu’il en soit, c’est le mot qui correspond objectivement à la maquette, avec aussi le symbole de la Mère.
Si la référence du journal ou du magazine avait été diffusée, on pourrait connaitre précisément la situation. Qui aurait le temps de chercher parmi les magazines ? On pourrait commencer par le journal communiste LHumanité, ou le magazine Paris-Match d’octobre à décembre 65 ? On pourrait aussi chercher dans des revues d’actualités astronomiques si, à cette époque, il y eut un fait remarquable concernant une nova ou autre chose.

Voici deux photographies trouvées sur internet et l’extrait d’une revue.

Le phénomène nommé « Cygnus X-1 », qui fut découvert en 1964* par Louise Webster et Paul Murdin :

Autre phénomène : l’« Amas d’Hercule » :

Revue française Science Club, n° 14 d’avril 1965*.
P. IV. « Les radio-astronomes de l’observatoire d’Asiago, qui dépend de l’université italienne de Padoue, ont enregistré une supernova, c’est-à-dire l’explosion d’une étoile normale. Cette supernova est située dans la constellation de la chevelure de Bérénice, dans la zone marginale du ciel boréal. »

 

 

B – CONCERNANT LA FORME D’ÉTOILE IMBRIQUÉE AVEC LE SYMBOLE DE LA MÈRE, CELLE-CI PARLA DE SA « VIEILLE FORMATION »

Page 14.
« 1966, April 23rd : Excerpt from a conversation with Satprem, [...]
AM, p. 95-96 ; MA, p. 91-92 ; Gaz, Vol. 8 No 1, pp. 9 & 11 ; AVMW, p. 62-63.
French. Conversation. No tape-recording available.
[…] It’s sure to work, I KNOW it exists – the city is already there (it has been for many, many years). Interestingly, my creation was with Sri Aurobindo in the centre, then when Sri Aurobindo left, I let it all rest, I didn’t budge anymore. Then it suddenly started coming again, as if to say, “Now is the time, it must be done.” Very well. The Muslims would say, “It’s fated.” It’s fated, it’s sure to exist. I don’t know how much time it will take, but it seems to be going fast. The city already exists. And the remarkable thing is that I simply told Roger the broad outlines, asking him if he was interested. [Renvoi à une note de bas de page :] 24   Then he went back to France and he received my formation (my old formation, which I myself had left asleep); he received it there. I found that very interesting. He received it, he said to me, “It came all at once, I seemed to be possessed by something, and in one night the whole thing was done.” And the interesting point is that an architect friend of his [Renvoi à une note de bas de page :] 25   came and worked with him and participated in the creation; he is now quite enthusiastic, and he is a man who has very extensive contatcs with all Communist Europe, including Russia. And he is thrilled to pieces. […] »
Traduction.
23 avril 1966 : Extrait d’une conversation avec Satprem, [...]
[…] [Ici, des références sont omises.]
Original en français. Conversation. Aucun enregistrement sur bande disponible. [Ci-après, le texte original en français.]
« […] C’est sûr de marcher, je SAIS que ça existe – la ville est déjà là (depuis bien-bien des années). Ce qui est intéressant, c’est que j’avais fait la création avec Sri Aurobindo au centre, puis quand Sri Aurobindo est parti, j’ai tout laissé tranquille, je n’ai plus bougé. Et tout d’un coup, cela a commencé à revenir, comme si l’on disait : "C’est le moment, il faut le faire." Bien. Les musulmans diraient : "C’est écrit." C’est écrit, elle est sûre d’exister. Le temps que cela prendra, je ne sais pas, mais ça a l’air d’aller vite. La ville existe déjà. Et ce qui est remarquable, c’est que j’avais simplement dit les grandes lignes à R (l’architecte) en lui demandant si cela l’intéressait. [Renvoi à une note de bas de page :] 24   Puis il est rentré en France et il a reçu ma formation (ma vieille formation que, moi, j’avais laissée endormie) ; là-bas, il l’a reçue. Cela m’a beaucoup intéressée. Il l’a reçue, il m’a dit : "C’est venu tout d’un coup, j’ai comme été possédé par quelque chose, et en une nuit tout a été fait." Et ce qui est intéressant, c’est qu’il avait un camarade architecte [Renvoi à une note de bas de page :] 25   qui était venu travailler avec lui et qui a participé à la création, et qui est maintenant tout à fait enthousiaste, et c’est un homme qui a des relations très étendues avec toute l’Europe communiste, y compris la Russie. Et il est emballé à fond. »

Note 24 du bas de la page 14. « Actually, Mother had done more than giving Roger “the broad outlines” : in March 1965, She had offered him to design Auroville ; She had briefed him after “receiving” her plan (June 1965) because, when he presented Her his first report, in September 1965, he was well briefed (he must have received a transcription of Her conversation with Satprem on 23.6.65 – or something on the same line) and they had discussed together his report in September 1965. »
Traduction.
En réalité, Mère avait fait plus que donner à Roger "les grandes lignes" : en mars 1965, elle lui avait proposé de dessiner Auroville ; Elle l’avait informé après avoir "reçu" son plan (juin 1965) car, lorsqu’il lui avait présenté son premier rapport, en septembre 1965, il avait [déjà] été bien informé (il devait avoir reçu une transcription de sa conversation avec Satprem le 23.6.65 – ou quelque chose du même genre) et ils avaient discuté ensemble de son rapport en septembre 1965.
Au printemps de 1965*, est-ce que Navajata avait aussi transmis des informations ?

La Mère fut enthousiaste pour la forme d’étoile à douze pointes imbriquée avec son symbole en parlant à son sujet de sa « vieille formation ».
Quelle était la nouvelle formation de la Mère, sa « formation » actuelle !? C’était celle de juin 1965* !
Pourquoi la Mère fut-elle enthousiaste pour la forme de mars 66 alors qu’elle ne correspondait pas à cette forme de juin 65 !?
Pourquoi parla-t-elle de « vieille formation » seulement à Satprem, sans diffusion à l’époque !?
Et qu’est-ce qui correspondait vraiment à cette « vieille formation » !? Est-ce que c’était la forme d’étoile !? Il ne semble pas car la Mère nen parla pas à Satprem le 23 juin 66 (tome VI de lAgenda). Est-ce que c’était la forme du symbole de la Mère !? Il en fut parlé dans cet Agenda.

Le site internet d’un Aurovilien est nommé « Divakar ». En janvier 2018* y fut publié un texte titré Quelle ville ? Voici ce qu’il y a page 63, où il est commencé par parler de la Mère.
« Plus la Force barattait et pilonnait dans son Corps et plus Elle découvrait cette immobilité de la nouvelle conscience, comme si sa vitesse était telle qu’elle en était coagulée, comme si son rayonnement était si actif et intense et immédiat, que tout mouvement y était rassemblé.
Lorsque R. [Roger Anger] revint à Elle avec une première proposition, un premier concept élaboré dans son bureau d’études parisien, il lui présenta l’image même de ce rayonnement si puissant qu’il en est immobile, une action permanente dans toutes les directions à la fois également.
Il avait bien, dit-Elle alors, attrapé Sa formation. »
Ce qui est dit correspond à la forme détoile, pas spécialement au symbole de la Mère, alors que la Mère, parlant de « formation », son « ancienne formation », parlait surtout de son symbole.

Est-ce que ce qui plut à la Mère fut laspect de scintillement et de rayonnement dune étoile ? Si oui, ce dernier aspect peut être donné à la forme de juin 65 en ajoutant, au centre du bord extérieur de chacun des quatre espaces intermédiaires, une petite avancée vers lextérieur, aux lignes courbes et globalement pointue, et aussi au bord extérieur de chacune des quatre grandes zones (deux pour chacune si on en veut douze en tout).

Dans les maquettes, on ne semble pas sêtre occupé de lévacuation de ce quon appelle des eaux usées. On soccupa de la forme vue du ciel, et surtout de laspect esthétique de la représentation (qui ne se verrait pas lorsquon vivrait dans la ville). Pour ce dernier aspect, cest conforme à ce que faisait le Cabinet darchitecture dirigé par Roger Anger à Paris, qui soccupait beaucoup de laspect esthétique des façades. La Mère avait indiqué une forme globale en juin 65. Aurait-il fallu partir simplement de ça, en soccupant des routes, etc. !?

 

C – QUI EST LINDIVIDU QUI EUT LE RÊVE-VISION ?

Comme déjà dit, le 23 avril 66 la Mère annonça, parlant de Roger Anger : « il a reçu ma formation (ma vieille formation que, moi, j’avais laissée endormie) ; là-bas, il l’a reçue. Cela m’a beaucoup intéressée. Il l’a reçue, il m’a dit : "C’est venu tout d’un coup, j’ai comme été possédé par quelque chose, et en une nuit tout a été fait." »

Mais, dans le Livre 4 préparé par Guigan, il y a deux informations qui sont contraires à cela.

Note 25 du bas de la page 14. « Pierre Brastlavsky [Braslavsky], who, according to Piero and Vijay Poddar, is the “architect” who had the vision of the “Nebula”. »
Pierre Brastlavsky [Braslavsky], qui, selon Piero et Vijay Poddar, est “l’architecte” qui eut la vision de la “Nébuleuse”.
Est-ce que les mots vision et nébuleuse, en anglais, furent employés par les deux personnes indiquées ? Si c’est oui, désormais il ne faudrait pas se contenter de les rapporter sans exprimer à côté que l’élément principal de ce qui exista n’était pas ladite nébuleuse mais quelque chose qu’elle devint, c’est-à-dire le résultat de sa transformation, de sa disparition en tant que telle.


Plus haut est reproduit un passage de la page 4 qui commence ainsi : « Information published in the “Information Letter” of the SAS : » « SAS Info Letter (8, June 1966) » et qui contient notamment ceci : l’un des architectes vit la nébuleuse en vision. [Renvoi à une note de bas de page :] 4  Le lendemain matin, les architectes retrouvent la même nébuleuse sur une photographie parue dans un magazine.
Le groupe de mots l’un des architectes vit la nébuleuse en vision est surligné en jaune.
L’explication est dans la note 4 de bas de page que voici. « Highlighting is by the editor. Vijay Poddar (Navajata’s son) and Piero told this editor independently that the architect who had this vision was Pierre Brastlavsky [Braslavsky]. (Mother will refer to him as “the Russian communist”.) »
Traduction.
La surbrillance [en jaune] est faite par l’auteur. Vijay Poddar (le fils de Navajata) et Piero dirent à cet éditeur indépendamment l’un de l’autre que l’architecte qui eut cette vision était Pierre Braslavski. (Mère se référera à lui comme "le communiste russe".)
Le prénom « Piero » semble celui qui est accompagné par le nom Cicionesi, désignant un des architectes du Matrimandir.
Que valent ces deux témoignages ?
(Pierre Braslavsky n’était pas russe, n’était pas un Russe. Problème traité plus loin.)

Finalement, d’où vint l’idée de la structure en ladite nébuleuse mais qui est une étoile imbriquée avec le symbole de la Mère ?
Si ce fut de Pierre Braslavsky, pourquoi Roger Anger fit-il comme si c’était de lui ?
Si ce fut d’Anger, pourquoi des individus indiquèrent-ils Braslavsky ? Est-ce que ce dernier s’exprima à ce sujet ?

Puisque la Mère avait missionné Roger Anger pour concevoir Auroville et engager sa création matérielle, on peut envisager que ce fut lui qui capta la « formation » qui avait été émise par elle.
En ce cas, pour quelle cause le nom de Pierre Braslavsky fut-il mêlé à cela ? Si ce fut Roger Anger qui eut le rêve et qui, après son réveil en parla notamment à Braslavsky, est-ce que ce fut ce dernier qui trouva peu après par hasard une illustration dans un journal ou un magazine ? Il aurait trouvé, pas l’idée mais l’illustration. Et elle concernerait le résultat de la transformation de ladite « nébuleuse initiale ». Dans cette hypothèse, c’est cela qu’il aurait raconté à plusieurs personnes. Dans celles-ci, il y aurait eu de l’incompréhension ou peut-être, longtemps plus tard, un souvenir déformé.

Mais on peut envisager autre chose. On peut envisager qu’Anger ne s’occupa d’abord pas d’avoir une conception générale d’Auroville mais chargea une ou plusieurs équipes d’architectes de son agence d’en avoir une, Braslavsky faisant partie de l’une d’elles. Ce dernier, notamment, étant chargé de contribuer à produire un projet, il eut le rêve-vision d’un amas informe qui se transforme en étoile. Puis, soit la transformation en rêve continua jusqu’à devenir le symbole de la Mère (ce qui ne semble pas possible), soit, après son réveil et après qu’il en ait parlé à Anger, l’un des deux, peut-être ce dernier, ou quelqu’un d’autre, eut l’idée d’y joindre le symbole de la Mère.
Comment concilier avec l’affirmation de la Mère selon laquelle Anger lui aurait affirmé que « C’est venu tout d’un coup, j’ai comme été possédé par quelque chose, et en une nuit tout a été fait." » ? Il est probable qu’en 96 il ne mentit pas lorsqu’il affirma que Deux équipes ont travaillé séparément et je suis donc venu avec deux projets, faisant ainsi comme s’il n’avait rien fait lui-même à propos de création, s’étant contenté de servir de transporteur et de présentateur. Ça signifie qu’en 66 il mentit à la Mère. Concernant la forme d’étoile, si c’est cela qui fut d’abord en jeu, il put y avoir le même phénomène que ce qui exista à propos de l’idée de base du Matrimandir, où Anger s’appropria l’idée de quelqu’un d’autre (avant que la vérité de la situation fût rétablie en peu de jours). Cette histoire est racontée plus loin. Dans le cas où l’idée de placer un symbole de la Mère serait arrivée après le réveil du rêve-vision à l’étoile, ça signifierait aussi que, soit ce ne fut pas lui qui eut cette idée, soit qu’il l’eût mais qu’il se serait mis ensuite à renier cela lorsqu’il fit comme si ce projet de mars 66 n’était pas une vraie proposition mais seulement une étude vers le véritable projet (celui qu’il présenta en janvier 68).

Ça expliquerait les descriptions incomplètes publiées à l’époque. Dans le Bulletin d’avril 66 : passer directement, en rêve-vision, de quelque chose appelé nébuleuse au symbole de la Mère. Dans la Lettre de la S.A.S. du 8 juin 66 : en rêve-vision, seulement quelque chose appelé nébuleuse puis, après le réveil et avec d’autres d’architectes, l’ajout du symbole de la Mère.
Ça expliquerait aussi pourquoi le nom nébuleuse fut ensuite employé couramment pour la maquette en forme d’étoile imbriquée avec le symbole de la Mère. Aux éditeurs des deux publications, Roger Anger aurait mal raconté le rêve-vision (qu’il n’avait pas eu puisque ce serait Braslavsky qui l’aurait eu), parlant seulement en employant le mot nébuleuse.

Cette interprétation correspond à ce qui est écrit dans une citation qui est quelques paragraphes ci-dessus et que voici encore :
« But before anything could be out down on a drawing board, one of the architects dreamed of a city as a nova. When he saw the nova in a French magazine a week later the idea took root. »
Traduction.
Mais avant que quelque chose puisse être sur une planche à dessin, l’un des architectes rêva d’une ville comme une nova. Une semaine plus tard, il vit la nova dans un magazine français et l’idée prit racine.
Il est dit que ce fut le même architecte qui eut le rêve et qui vit l’illustration dans un magazine, et celle-ci était une nova, ce qui correspond à une étoile, pas à quelque chose d’informe, nébuleux avec cette signification.
Il est plus facile de comprendre que ce fut le rêveur qui découvrit l’illustration car c’était lui qui pouvait y reconnaitre la forme finale qu’il avait vue en rêve-vision.
L’individu qui eut le rêve-vision serait Pierre Braslavsky, pas Roger Anger.

Ici, il est considéré que ce fut Pierre Braslavsky qui eut le rêve-vision.
Il put aussi, à ce moment ou plus tard, capter des éléments architecturaux valables pour toute forme générale d’Auroville. Il faudrait donc savoir ce qu’il produisit après mars 66 à propos d’Auroville, même lorsqu’Anger l’entraina, avec les autres membres de son équipe, dans du déraillement.

Si Braslavsky eut le rêve-vision concernant la nébuleuse qui se transforme en étoile sans le symbole de la Mère et que celui-ci fut ajouté en état déveil (peut-être par Anger), à quoi correspondrait la formule employée par la Mère à propos dAnger : « il a reçu ma formation (ma vieille formation » ? À avoir pensé à placer le symbole de la Mère dans ce qui provenait de Braslavsky.

 

 D – EXPLICATION DU CHAOS À PROPOS DE L’ORIGINE DE L’IDÉE DE LA FORME D’ÉTOILE IMBRIQUÉE AVEC LE SYMBOLE DE LA MÈRE
En anglais : EXPLANATION OF THE CHAOS ABOUT THE ORIGIN OF THE IDEA OF THE STAR SHAPE EMBRICATED WITH THE SYMBOL OF THE MOTHER

Ici il est considéré que Pierre Braslavsky eut le rêve qui mena à l’aspect d’étoile de la maquette de mars 66, aspect qui apparait avant de percevoir ou d’apprendre en venant d’ailleurs qu’il y a aussi le symbole de la Mère, et qu’il est donc principalement à l’origine de cette maquette.

Le 9 mars, en l’absence d’Anger, la Mère vit la maquette et l’accepta avec enthousiasme.
Il est possible que Roger Anger, avant sa rencontre avec la Mère dans l’après-midi du 10 mars, apprit sa réaction favorable et qu’il eut le temps de penser et de constater que ce n’était donc pas lui qui était à l’origine de la forme générale en étoile qu’aurait Auroville, même s’il avait apporté l’idée de placer le symbole de la Mère. Or, il voulait être à l’origine de la forme qu’aurait Auroville et son orgueil en fut donc très affecté. Si ça n’exista pas avant la rencontre avec la Mère, ce fut pendant.
Le 10 mars, au moment où Anger était devant la Mère, sa réaction fut de mentir puisqu’il annonça que c’était lui qui était à l’origine de cette forme de mars 66, alors qu’il l’était peut-être seulement de l’idée d’insérer le symbole de la Mère, en parlant quand même de Pierre Braslavsky dont il prenait la place. (Voir le tome VII de L’Agenda, entretien du 23 avril 1966*.) Anger commença ainsi à dérailler.
Dans un Bulletin de l’Ashram, il fut écrit que l’idée vint en un rêve et comme si c’était Anger qui l’avait eu. Ça explique pourquoi le rêve fut alors narré de manière bizarre dans le Bulletin. Ce qu’aurait narré Anger n’était pas son rêve et ça explique l’emploi du mot nébuleuse pour désigner une forme d’urbanisme pour laquelle un autre mot convenait mieux : étoile.
Derrière cela, Anger savait que ce n’était pas lui qui avait eu le rêve, qu’il n’était pas à l’origine de la forme d’étoile, et son mensonge ne pouvait donc pas le satisfaire.
Donc, il rejeta la maquette de mars 66 !
Au lieu de s’occuper de commencer à agir pour la mettre en application, il décida de se mettre à créer une autre forme, à en inventer une, qui serait donc la sienne. Anger, s’étant soumis au mouvement d’orgueil produit par son vital, continua de dérailler, continuant de s’engager sur un chemin où celui-ci aurait davantage de possibilité de s’exprimer.
C’est le résultat de cela qui est exposé dans des parties suivantes.
Dans la langue anglaise, la vie se dit : the life, (ou : life ?) et la survie se dit : the survival (ou : survival ?). Dans la langue française, le mot vital désigne ordinairement ce qui concerne la survie, c’est-à-dire ce sans quoi l’on meurt. Pour les locuteurs du français, il n’est d’abord pas facile d’employer le mot vital pour désigner aussi ce qui l’est par Sri Aurobindo : toute la vie en elle-même, les sensations, désirs, émotions, etc.



XX – LE 19 MARS 1966*, OUVERTURE DUNE EXPOSITION
En anglais : MARCH 19, 1966*, OPENING OF AN EXHIBITION

Le 19 mars 66, les documents relatifs au projet admis furent présentés dans une exposition qui commença ce jour.
Livre 4, page 8.
« 1966, March 19th: Opening of the 1st Exhibition on Auroville [Renvoi à une note de bas de page :] 13
Bulletin, April 1966 p. 100 [104]. The opening date is mentioned by Huta p. 18 of MMTL
French & English
Excerpt from “Report on the Quarter”, in the Bulletin:
Auroville Exhibition:
M. Roger Anger the architect of the Auroville project arrived on the 7th March from Paris with plans and photographs of the Project, which will form the Master Plan. An exhibition was arranged to show this to a large number of people both from the Ashram and outside who found it of much interest. »
Traduction.
1966, 19 mars : Ouverture de la 1ère Exposition sur Auroville [Renvoi à une note de bas de page :] 13
Bulletin, avril 1966, p. 100 [104]. La date d’ouverture est mentionnée par Huta p. 18 de MMTL
Originaux en français et en anglais
Extrait du "Rapport Trimestriel" dans le Bulletin :
[P. 105 pour la version originale en français que voici.]
« Exposition d’Auroville :
M. Roger Anger, l’architecte du projet d’Auroville arriva de Paris le 7 mars [1966*] avec les plans et les photographies de la maquette. Une exposition fut arrangée et de nombreux visiteurs, membres de l’Ashram et autres, la trouvèrent d’un grand intérêt.
Le nouveau projet, qui remplace maintenant le plan primitif [...] [Passage déjà reproduit plus haut.], symbole qui représente les quatre aspects de la Mère.
La grandeur du projet pouvait être appréciée sous sa vraie perspective. »

 

XXI – UNE EXPRESSION DU REMPLACEMENT DU PROJET DE LA S.A.S. PAR CELUI DE LA MÈRE DE JUIN 65
In english : AN EXPRESSION OF THE REPLACEMENT OF THE S.A.S. PROJECT BY THAT OF THE JUNE 65 MOTHER

Livre 4, page 9.
« 1966, March 24th : Mother sends to Roger, for his 43rd birthday, a card […] and writes below it in French and in English :
Spirit, p. 21 & 23.
French & English
24.3.66
Let this year mark the beginning of a vast and beautiful realisation which will be the first step towards the New Creation. »
Traduction.
24 mars 1966 : Mère envoie à Roger, pour ses 43 ans, une carte […] et écrit dessous en français et en anglais :
[Livre de Huta : The Spirit of Auroville] Esprit, p. 21 et 23.
Original en français et en anglais
24.3.66
Que cette année marque le début d’une vaste et belle réalisation qui sera le premier pas vers la Nouvelle Création.
Ces deux derniers mots se rapportent au résultat du remplacement du projet de la S.A.S. par le projet de la Mère, c’est-à-dire à la manifestation supramentale.


XXII – PUBLICATION D’UNE BROCHURE PAR LASHRAM EN AVRIL 66
En anglais : PUBLICATION OF A BROCHURE BY THE ASHRAM IN APRIL 66

Livre 4, page 12.
« 1966, April : A first Auroville brochure is published. It depicts the “Nebula” concept […]. This brochure’s title is : “Auroville – Report on a Township to be constructed in South India.” »
Traduction.

1966, avril : Publication d’une première brochure sur Auroville. Elle décrit le concept de "nébuleuse" […]. Le titre de cette brochure est : "Auroville – Rapport sur une ville à construire dans le sud de l’Inde". »

Ensuite il y a une description de la revue avec de larges citations. On en cite seulement ceci de la page 14.

« In another page, one reads “the township of Auroville will cover an area of […] and : “An isolating zone of great natural beauty will be maintained around the city.” [Renvoi à une note de bas de page :] 21 »
Traduction.
Sur une autre page, on lit "La ville d’Auroville couvrira une superficie de […] et : "Une zone isolante d’une grande beauté naturelle sera maintenue autour de la ville." [Renvoi à une note de bas de page :] 21.
Note 21 du bas de la page 14. « This is the first mention of a (3.5 km –1.5 km =) 2 km wide green belt (under some other name) around the city. »
Traduction.
Il s’agit de la première mention d’une ceinture verte de (3,5 km - 1,5 km =) 2 km de large (sous un autre nom) autour de la ville.

Dans ce qui est cité de cette revue, il n’y a rien qui montre que le mot nébuleuse y fût employé pour décrire la structure générale d’Auroville. S’il y est, ce ne serait pas étonnant, et il faudrait reproduire au moins un passage.

Page 14.
« 1966, April 23rd : Excerpt from a conversation with Satprem, which starts by Mother handing Satprem a brochure on Auroville : [Renvoi à une note de bas de page :] 23
AM, p. 95-96 ; MA, p. 91-92 ; Gaz, Vol. 8 No 1, pp. 9 & 11 ; AVMW, p. 62-63.
French. Conversation. No tape-recording available.
The photos are very pretty. One is quite like a nebula. […] It’s sure to work, I KNOW it exists – the city is already there (it has been for many, many years). [...] [Texte déjà reproduit plus haut.] And he is thrilled to pieces. […] »
Traduction.
23 avril 1966 : Extrait d’une conversation avec Satprem, qui commence par la transmission, de la Mère à Satprem, d’une brochure sur Auroville : [Renvoi à une note de page :] 23
[…] [Ici, des références sont omises.]
Original en français. Conversation. Aucun enregistrement sur bande disponible. [Ci-après, le texte original en français.]
« Les photos sont très jolies. Il y en a une qui est tout à fait comme une nébuleuse. […] C’est sûr de marcher, je SAIS que ça existe – la ville est déjà là (depuis bien-bien des années). [...] [Texte déjà reproduit plus haut.] Et il est emballé à fond. »

Selon L’Agenda, la Mère employa le mot nébuleuse. Il n’y a pas d’enregistrement. Est-ce qu’elle répéta le mot qui était en usage autour d’elle ? Est-ce qu’elle ne termina pas sa phrase et que Satprem compléta par le mot qui était employé autour de lui ? Dans les deux cas, ce ne serait pas étonnant.

Quoi qu’il en fût, ce passage montre que la Mère approuvait la forme globale d’Auroville de mars 66 et qu’elle savait qu’Auroville existait déjà sur un plan subtil mais est-ce que la forme de cette dernière était celle de mars 66 ?

Note 23 du bas de la page 14. « The only early brochure which is found in the Archives is that which depicts the ‘Nebula’ concept – [...]. »
La seule brochure ancienne que l’on trouve dans les archives est celle qui décrit le concept de "nébuleuse" – [...].

De cette brochure, une seule illustration, p. 19, nest pas diffusée mais elle ne mérite pas de lêtre. Cest le plan simplifié de ladite nébuleuse comme il y en a un plus haut sauf que, au lieu dêtre en traits noirs sur fond blanc, il est en traits blancs sur fond noir. Lensemble fait donc une grosse tache noire qui consomme beaucoup dencre lors dune impression et on comprend quil ne fût pas reproduit.
P. 23, la S.A.S. est présentée comme « Sponsor of the project », Sponsor du projet, et Roger Anger est présenté comme « Chief Architect », Architecte en chef. La Mère ne lui avait pas donné ce titre mais lui avait seulement proposé de concevoir et construire la ville. En pratique, les deux se correspondaient... tant quAnger se comporterait correctement.

XXIII – UNE PUBLICATION EN FRANCE EN AVRIL-MAI 1966*
En anglais : A PUBLICATION IN FRANCE IN APRIL-MAY 1966*

Dans la revue française titrée L’Architecture d’aujourd’hui d’avril-mai 1966*, une seule page, la n° LXI (n° 61), concerne la maquette d’Auroville en forme d’étoile imbriquée avec le symbole de la Mère.
C’est la publication qui est évoquée un peu plus haut à propos de l’absence d’indication d’Anger (comme un des auteurs de cette maquette) dans l’article de Mignery publié dans le magazine d’avril 2004*, ainsi que dans le livre de Kundoo qui parut en 2009*.

Il y a trois illustrations et du texte.
Les deux illustrations les plus grandes, en noir et blanc, sont des photographies de cette maquette.
L’une correspond à celle qui est plus haut, sous laquelle est un extrait de l’autre.

Titre de l’article : « projet pour la cité d’auroville en inde », sans aucune majuscule.
Deuxième ligne, les auteurs : « roger anger [,] pierre braslavsky [,] mario heymann [,] architectes ». Aucune majuscule et pas de signes de ponctuation.
Donc, Anger fut présenté comme lun des auteurs.

 

Paragraphe introductif : « "Auroville veut être une cité universelle où hommes et femmes de tous pays puissent vivre en paix et en harmonie progressive au-dessus de toute croyance, de toute politique et de toute nationalité. Le but d’Auroville est de réaliser l’unité humaine". » (Fin de citation.)
C’est un message de la Mère datant du 8 septembre 1965*. (Il est dans le livre Paroles de la Mère I, page 203.

Texte principal.
« "Tout comme sa personnalité, l’enseignement de Sri Aurobindo a de multiples faces. Sa substance, cependant réside dans sa perception du fait que le Mental, sommet le plus élevé de l’évolution humaine, n’est pas pour autant l’état le plus élevé dont l’homme soit capable. Il y a au-dessus un Supramental ou Vérité-Consciente éternelle qui est dans sa nature même consciente de soi et se déterminant elle-même, lumière et pouvoir de la Connaissance Divine." » (Fin provisoire de citation.)
Il y a bien « Consciente », avec une lettre t.
Ce passage est entre des guillemets comme s’il était une citation mais sa référence n’est pas indiquée. Ici, son origine fut cherchée mais pas trouvée. Est-ce qu’il est une traduction ? Si oui, est-elle bonne ?

Suite immédiate dans le même paragraphe.
« Le but d’Auroville est de permettre le regroupement des hommes du monde entier prêts à vivre selon l’idéal de la pensée de Sri Aurobindo. » (F. prov. d.c.)
La Mère n’avait pas parlé de « vivre » selon un « idéal » qui est une « pensée », même celle de Sri Aurobindo.
Par ailleurs, selon la bonne manière de vivre d’après Sri Aurobindo et la Mère, Auroville n’était pas faite pour « permettre le regroupement » indiqué. Par exemple, il n’était pas prévu que la Mère et des individus très développés de l’Ashram d’alors aillent y vivre.

Suite immédiate dans un autre paragraphe.
« À quelques kilomètres au nord de Pondichéry, Auroville s’étendra sur un territoire de 20 km2. La population a été délibérément fixée à un maximum de 50 000 habitants, limite ayant permis d’adopter un plan d’urbanisme concentrique, solution qui n’aurait pu être retenue pour une ville en extension continue. » » (F. prov. d.c.)
Est-ce que ce fut le nombre annoncé d’habitants qui fit choisir le système « d’urbanisme » dit « concentrique », ou la présence du bâtiment central, ou le rêve d’un des architectes ?
Quoi qu’il en soit, cet « urbanisme concentrique » se distingue du système dit radioconcentrique, où une ville de base s’agrandit par des anneaux successifs.
Ce mot « concentrique » signifie : où il y a dès le début un centre et des anneaux concentriques autour de lui.

Suite immédiate dans le même paragraphe.
« Les axes de pénétration vers le centre créent une convergence, une densification des bâtiments qui grandit jusqu’à un point d’éclatement où se produit l’ouverture sur une zone de jardins » (F. prov. d.c.)
La « convergence » « vers le centre » des « axes de pénétration » n’implique pas qu’une « densification des bâtiments » soit de plus en plus grande en approchant du centre.
Est-ce que cette idée existait déjà en mars 66 ? Quoi qu’il en soit, elle fut indiquée pour la publication dans cette revue.
Pourquoi fut-il choisi de créer cela ? C’est indiqué : on voulut créer une intensité qui, soudainement, disparait, éclate, est remplacé par une « ouverture ». Ce dernier mot exprime que, avant, la « densification » qui est de plus en plus grande produit le contraire d’une « ouverture », c’est-à-dire une fermeture, un étouffement, un écrasement, une oppression.
Ça relève de l’effet théâtral. C’est du drame qui finit bien. C’est une action du vital. Ce n’est pas le produit du mental habituel de Roger Anger et ses partenaires, et encore moins d’une influence supérieure à lui. Le mental de ces individus se soumit au vital qui réussit à s’imposer.
Est-ce que cette idée de densification de plus en plus grande vers le centre avait été présentée à la Mère ? Est-ce qu’elle fut exprimée dans la brochure publiée en avril 66 par l’Ashram de Pondichéry ? Il faudrait la lire.
Par ailleurs, lexistence des « axes de pénétration vers le centre » est un grand problème de cette forme : favoriser lentrée des véhicules automobiles jusquau centre, cest-à-dire laffluence, le bruit, la pollution, ... Cet inconvénient, à lui seul, montre-t-il que cette forme nest pas bonne !?


Suite immédiate.
« au centre desquels, entouré d’un lac protecteur est situé le sanctuaire de la Vérité. Ce temple (A), par sa forme même et sa position est le cœur de la cité, le point culminant d’Auroville, ouvert à la Lumière. » (Fin du texte.)
On voulut que le centre d’Auroville, avec son bâtiment, soit « ouvert à la lumière », ce qui confirme que, lorsqu’on voulut créer une « densification » de plus en plus grande en approchant du centre, c’était pour exprimer le contraire de cela, un étouffement, une oppression, un rapetissement dans l’obscurité, une fermeture, afin de créer finalement l’effet théâtral d’un « point d’éclatement ». Tout ça n’a pas à exister dans Auroville.
Par ailleurs, il est prévu de créer, au centre, « le sanctuaire de la Vérité », entouré d’un lac, lui-même entouré de jardins.
Est-ce que c’est dans un but de protection que la Mère voulut un lac autour du Matrimandir ?

Il y a une troisième illustration, petite, rouge et rose, que voici.

Sur cette illustration, les quatre zones envisagées n’étaient pas égales en superficie. La Mère n’avait pas dit cela. Cette illustration nétait pas dans la brochure d’avril 66.

La description complète de l’illustration est ceci.
« PLAN SCHÉMATIQUE : Le principe d’urbanisme concentrique permet de donner une fonction équivalente par rapport au CENTRE SPIRITUEL A, aux quatre aspects fondamentaux des activités humaines : B. LE TRAVAIL-ZONE INDUSTRIELLE (1. Industrie lourde. 2. Industrie légère. 3. Laboratoires). C. LES CONTACTS-ZONE INTERNATIONALE (4. Pavillons internationaux. 5. Pavillons indiens). D. LE LOGEMENT-ZONE RÉSIDENTIELLE (6. Habitat individuel. 7. Habitat collectif. 8. Administrations-commerces, bureaux). E. LA CULTURE-ZONE CULTURELLE (9. Gymnases et terrains de sports. 10. Facultés et musées). » (Fin de citation.)
Il est erroné de réduire le travail seulement à la Zone industrielle car il y en aurait aussi ailleurs : pour les visites et l’entretien du Matrimandir et son entourage proche ; dans l’anneau autour de la zone centrale qui avait été admis en septembre 1965* pour les services, administrations, etc. ; partout pour les constructions de bâtiments et leur entretien ainsi que pour l’alimentation ; et dans les Zones culturelle et internationale ; et dans la Ceinture verte et les transformations de produits et leur transport, etc.
Roger Anger prévoyait l’existence d’une « Industrie lourde » et il annonça peu après un de ses éléments : une centrale nucléaire.
Il est erroné de réduire la Zone internationale à être celle des contacts, contact avec les autres, comme si elle seule faisait cela et, surtout, comme si elle servait à cela. Selon cette conception erronée, cette Zone ne serait pas internationale car ce qui serait dedans serait créé par les Auroviliens des autres zones et il n’y aurait rien de l’apport venant d’autres pays, en conséquence de leur propre développement, puisque ce sont des pays qui sont en jeu, pas des individus agissant par eux-mêmes et qui ne représentent rien à propos de leur pays. Cest le projet de la S.A.S., pas celui de la Mère de juin 65.
Il est écrit « Pavillons indiens » et ça correspond à ce que voulait faire l’Inde : pas un Pavillon (avec ses annexes) correspondant au meilleur d’elle-même, mais un Pavillon pour chacune de ses composantes régionales, c’est-à-dire pour des éléments de surface. (À ceux prévus, il faudrait ajouter divers pays qui sont actuellement extérieurs à l’Inde mais qui, selon Sri Aurobindo et la Mère, finiront par y être inclus.) Roger Anger admettait cette superficialité.
Dans la Zone résidentielle sont placés « Administrations-commerces, bureaux » mais au moins une partie de cela devrait être dans la zone des services.
Il y a le problème de l’emploi d’un mot de la famille de culture seulement pour la Zone culturelle.

 

XXIV – LA SUITE DES DEUX PROCÉDURES POUR OBTENIR DES SOUTIENS DE L’UNESCO À AUROVILLE
En anglais : THE FOLLOWING TWO PROCEDURES TO OBTAIN UNESCO SUPPORT TO AUROVILLE

Comme déjà dit, concernant la relation avec l’Unesco, des mensonges faits pour tromper celle-ci commencèrent dans la fin de 1965*.
Ils menèrent à faire commencer, en février 66, une procédure de demande d’affiliation de la S.A.S. à l’Unesco dans son ensemble (pas à la Commission nationale indienne pour l’Unesco puisque l’association avait été faite dans la fin de 65).
Ils menèrent aussi à la rédaction d’un projet de Résolution qui fut transmis au Gouvernement indien (pour qu’il le transmette à l’Unesco et qu’il y ait la procédure jusqu’au vote d’approbation ou de refus par l’Unesco dans son ensemble).

Concernant la demande d’affiliation de la S.A.S., dans le Livre 4, pages 20 et 21, il y a ceci.
« 1966, July 12th : Flyer probably destined to UNESCO : »
12 juillet 1966 : Prospectus probablement destiné à l’UNESCO :
Ce prospectus est dans les archives de l’Unesco à Paris, en tant qu’annexe, dans un courrier adressé par Kailas Jhavéri au cours de la procédure de demande d’affiliation de la S.A.S. (Sri Aurobindo Society). Il est daté du 9 juillet 66 mais il fut expédié plus tard à partir du 12, mais pas longtemps après car le tampon de réception à l’Unesco qui fut inscrit dessus indique le 20 juillet. Ce qui fait dire cela est la présence dans ce courrier de ce prospectus imprimé daté du 12 et aussi d’autre chose.
Ce prospectus fut donc rédigé pour cette demande d’affiliation. Le voici daprès le Livre 4.

Suite immédiate.
« AV Archives
English
INTERNATIONAL CULTURE IN AUROVILLE
Auroville will be a symbol of international co-operation : an effort to promote international understanding by bringing together in close juxtaposition the values and ideals of different civilisations and cultures.
This project has special relevance in the context of the celebration of the 20th anniversary of UNESCO.
The cultures of different regions of the earth will be represented in Auroville in such a way as to be accessible to all not merely intellectually :
  in ideas, theories, principles and languages ;
but also in habits and customs,
  art in all forms –
  painting, sculpture, music, architecture, decor, dance ;
as well as physically
  through natural scenery, dress, games, sports and diet.
It will be a representation in a concrete and living manner.
Each nation is welcome to participate in Auroville ; -
1) by sponsoring or collaborating with us in any of the projects of Auroville as may be in consonance with its particular genius and traditions ;
2) by setting up its permanent cultural pavilion on a model which most displays the habits of the country it represents. The architecture, decor, cuisine, etc., of the pavilion would be such as would create the atmosphere of the country and it may - contain the following : -
  i) A residential house for students, citizens of the country in permanent residence and visitors,
  ii) A garden with plants, flowers, vegetables and fruits from that country as can adapt themselves to the soil and the climate of Auroville, and if possible, replicas of natural beauty-spots of the country.
  iii) A museum or art gallery showing works of art, such painting and sculpture in the original or as reproductions. It can also exhibit handicrafts and the nation’s most representative products, natural as well as industrial.
  iv) A library of books, recorded music, photographs and films, as well as other items which may best bring out the various aspects of the country and its cultural heritage.
  v) Other objects which most express its intellectual, scientific and artistic genius, spiritual tendencies and national characteristics, and emphasise the unity of man.
Details can be worked out according to the requirements of the country concerned.
Dated 12th July, 1966
General Secretary
Sri Aurobindo Society, Pondicherry
India » (Fin de citation.)

Dans le long texte qui est sur le blog Antiténèbres et qui concerne les relations entre l’Unesco, la S.A.S. et Auroville, il y a, chapitre 16, des extraits traduits et commentés de ce document et les voici en étant adaptés pour ici.

« « [Titre :] Culture internationale à Auroville.
Auroville sera un symbole de la coopération internationale : un effort pour promouvoir la compréhension internationale en rapprochant étroitement les valeurs et les idéaux des différentes civilisations et cultures. »
Auroville fut ainsi placée dans le cadre de l’Unesco.
Dans le préambule du traité créateur de cet organisme international il est écrit ceci : « l’incompréhension mutuelle des peuples a toujours été, au cours de l’histoire, à l’origine de la suspicion et de la méfiance entre nations, par où leurs désaccords ont trop souvent dégénéré en guerre ». Dans beaucoup de guerres il n’y eut pas d’« incompréhension mutuelle des peuples » mais, par exemple de la volonté d’étendre un territoire, de s’enrichir, de dominer en général.
Dans l’article 1 il y a ceci « l’Organisation […] favorise la connaissance et la compréhension mutuelle des nations ».

L’idée de compréhension internationale est inutile puisque, entre individus ou groupes d’individus, il n’y a pas besoin de comprendre les autres pour éviter des conflits puisqu’il suffit qu’il n’y ait personne qui cherche à nuire aux autres, à les dominer, à s’imposer. Dans le cas contraire on peut combattre pour repousser les débordements, ce qui est un contraire de la « paix » mais qui vaut mieux que l’état d’oppression appelé « paix ». Cette idée de compréhension internationale est aussi de la tyrannie puisque, par exemple, elle correspond à vouloir faire admettre, accepter, approuver, ce qui est considéré comme nuisible du point de vue de la liberté et de l’égalité en droit. Ainsi, on peut comprendre que dans tel pays il y ait une très forte tyrannie religieuse, sans approuver cela, sans l’admettre, mais en laissant ce pays en son état de tyrannie, c’est-à-dire en laissant ce peuple vivre ainsi si ça lui plait, et en acceptant que des membres de ce peuple soient des opprimés, des victimes, et soient éventuellement torturés et tués. L’Unesco voudrait que chacun approuve cette tyrannie. Par ailleurs et par exemple, lorsque des frontières sont placées de manière artificielle et qu’un peuple se retrouve sans pays ou divisé en plusieurs pays, il est normal qu’il y ait des problèmes et parfois des conflits. Pour cela, que vaut l’idée de « compréhension internationale » ? Ça vaut notamment pour l’Inde et le Pakistan.
Dans le tome 6 de L’Agenda de Mère, conversation du 18 septembre 65 entre la Mère et Satprem, à l’époque de la deuxième guerre entre l’Inde et le Pakistan tel qu’il existait alors, c’est-à-dire avant sa division en deux États-pays, on voit que la Mère encouragea l’Inde à combattre militairement jusqu’à la victoire, ce qui aurait été une victoire des « forces de Vérité », mais l’Onu intervint pour inciter l’Inde à arrêter et celle-ci se soumit. (Agenda, tome 7, 21 septembre 1966*, p. 212.)
Par ailleurs, dans un seul pays où il y a des membres d’une religion qui dominent, c’est-à-dire qui s’imposent aux autres, les font vivre le plus possible selon leurs propres règles et tentent peut-être de les convertir, à quoi correspond l’idée d’une compréhension qui devrait exister ? Elle signifie que les opprimés devraient accepter de l’être, sans jamais se plaindre et en comprenant qu’il est bien qu’ils le soient.
Par ailleurs, pour les « différentes civilisations et cultures », il est parlé de « valeurs » et d’« idéaux » qui existent déjà et où il y a notamment des tyrannies religieuses. À quoi correspond leur rapprochement étroit ? C’est lui qui est censé faire ladite « compréhension internationale ».

Suite immédiate.
« Ce projet a une pertinence particulière dans le contexte de la célébration du 20ème anniversaire de l’UNESCO. »
Il n’est pas dit qu’Auroville fut créée dans le cadre de l’Unesco, ni précisément à l’occasion de cet anniversaire.
Ladite « pertinence » existe seulement s’il y a une concordance de buts.

Suite immédiate.
« Les cultures des différentes régions de la terre seront représentées à Auroville de manière à être accessibles à tous non seulement intellectuellement :
dans les idées, les théories, les principes et les langues ;
mais aussi dans les habitudes et les coutumes,
l’art sous toutes ses formes -
peinture, sculpture, musique [,] architecture, décor, danse ;
ainsi que physiquement
à travers les paysages naturels, les vêtements, les jeux, les sports et l’alimentation.
Ce sera une représentation d’une manière concrète et vivante. »
Il est fait comme si seul ce qui existait déjà était à représenter, c’est-à-dire comme si rien de nouveau n’avait à l’être.

Suite immédiate.
« Chaque nation est la bienvenue à Auroville ; - »
La généralité est abusive car certains des pays qui existaient alors n’étaient pas concernés en tant que tels.
Il n’est pas dit mais ça semble sous-entendu que ce fut « la Mère » qui invita.

Suite immédiate.
« 1) en parrainant ou en collaborant avec nous à l’un des projets d’Auroville, en accord avec son génie et ses traditions particulières ;
2) en installant son pavillon culturel permanent sur un modèle qui présente le plus les habitudes du pays qu’il représente. L’architecture, le décor, la cuisine, etc. du pavillon seraient tels qu’ils créeraient l’atmosphère du pays et pourraient contenir les éléments suivants :
i) Une maison d’habitation pour les étudiants, les ressortissants du pays en résidence permanente et les visiteurs.
ii) Un jardin [...].
iii) Un musée ou une galerie d’art [...].
iv) Une bibliothèque de livres, de musique enregistrée, [...].
v) Tout autre objet qui exprime le mieux son génie intellectuel, scientifique et artistique, ses tendances spirituelles et ses caractéristiques nationales, et qui souligne l’unité de l’espèce humaine.
Les détails peuvent être élaborés en fonction des exigences du pays concerné.
Daté du 12 juillet 1966
Secrétaire général
Société Sri Aurobindo Pondichéry »
Le mot « nation » employé plus haut correspond à « pays ».
La généralité abusive contenue dans « Chaque nation » étant mises à part, ce fut à des nations, parties de « pays », c’est-à-dire à des pays, qu’il fut proposé de créer « son pavillon », pas à quelques individus, et ce fut bien.
Chaque « pavillon » est qualifié par le mot « culturel ». » »
Ici est la fin de la citation de ce qui est sur le blog Antiténèbres.

Dans ce document de la S.A.S., il y a des idéaux (mentaux) et du sentimentalisme, il y a de l’idéalosentimentalisme.

Par ailleurs, le 11 aout 66 fut la date de réception, au Secrétariat de l’Unesco, du projet de Résolution qui lui avait été transmis par le Gouvernement indien.
Cette histoire est aussi racontée dans le long texte qui est sur le blog Antiténèbres et concerne les relations entre l’Unesco, la S.A.S. et Auroville.
Qui va s’occuper de demander la publication des documents de 64 (s’il y en a), 65 et 66 qui existent à la Commission Indienne pour la coopération avec l’Unesco et aussi au Gouvernement indien, au moins ceux qui concernent la procédure officielle qui mena à la Première Résolution de l’Unesco ?


XXV – EN AOUT 66, UNE INCITATION DE LA MÈRE ENVERS LES ARCHITECTES ET INGÉNIEURS POUR QU’ILS COMMENCENT À CONSTRUIRE LA VILLE AVEC LA FORME DÉCIDÉE EN MARS 66
En anglais : IN AUGUST 66, AN INCENTIVE FROM THE MOTHER TO ARCHITECTS AND ENGINEERS TO START BUILDING THE CITY WITH THE SHAPE DECIDED IN MARCH 66


En aout 66, Roger Anger et plusieurs membres de son équipe allèrent en visite à Pondichéry. À propos d’au moins certains d’entre eux et peut-être aussi à propos d’autres individus qui vivaient là, il y eut ce qui, dans L’Agenda de Mère, tome 7, à la date du 13 aout, est décrit ainsi.
« Tu sais qu’il y a un tas de gens qui sont venus pour Auroville... Au lieu de travailler, ils passent leur temps à discuter et à bavarder ! et ils m’envoient des lettres. Tout leur ego mental à tous est en pleine effervescence. Tu les as vus ?
[Satprem :] Non. Je crains que l’on ne me "convoque" !
[La Mère :] Ils commencent déjà à discuter sur ce que sera la situation politique de la ville – avant que la première pierre soit posée ! Et il y en a un, celui qui est communiste de foi (c’est celui qui a le plus d’énergie et de puissance de réalisation), il est scandalisé : il m’a écrit hier en me disant qu’il ne pouvait pas participer à cette chose qui n’était pas "purement démocratique" !... Alors je lui ai répondu ceci (Mère tend sa note au disciple) :

"Auroville doit être au service de la Vérité, par-delà toutes les convictions sociales, politiques et religieuses."
Je lui ai dit beaucoup plus de choses (Mère fait un geste de communication mentale), mais surtout, j’ai beaucoup insisté sur le fait qu’il valait mieux que la ville soit construite d’abord ! et puis on verrait après. » (Fin de citation.)

(Est-ce que les « lettres » qui furent envoyées à la Mère furent conservées ?)

De ce mois d’aout 66 date surement le message suivant de la Mère qui fut trouvé sur le site dAuroviliens que lon trouve avec ceci : auroville-citytheearthneeds.org   .

« Auroville
aux architectes et aux ingénieurs
Vous n’êtes pas ici pour discuter le projet.
Vous êtes ici pour construire la ville. »

Ce message correspond à la forme d’une étoile imbriquée avec le symbole de la Mère, que celle-ci avait approuvé avec enthousiasme. Le message signifie que personne ne doit discuter de cette forme, la contester, mais qu’il faut construire la ville selon cette dernière.
Par ailleurs, que ce message date d’aout 66 ou d’un autre moment, il est rédigé comme si c’était Auroville elle-même qui s’adressait aux architectes et aux ingénieurs. Cette Auroville est la ville qui existe déjà sur un plan subtil. Apparemment, c’est donc la ville en forme d’étoile imbriquée avec le symbole de la Mère qui s’exprime, qui s’occupe de sa construction, qui cherche à être construite. Mais, puisque cette forme ne correspond pas au projet de la Mère de juin 65, est-ce quelle est celle de la ville qui existe déjà sur un plan subtil ? Lenjeu est de pratiquer le yoga intégral et certains individus faisant cela se retrouveront en train de faire apparaitre la forme ou, peut-être, celle-ci apparaitra de ce qui sera fait.
Ici il est considéré que ce message date d’aout 66.
(Concernant le message envoyé à Braslavsky, le 13 aout la Mère parla de la lettre de celui-ci qu’elle avait reçu « hier », c’est-à-dire le 12. Elle y avait déjà répondu lorsqu’elle parla à Satprem le 13. Donc, ce message date du 12 ou du 13.)
Plus loin il est reparlé de ce message, avec son histoire.

 

XXVI QUELQUES LIGNES SUR PIERRE BRASLAVSKY (PREMIÈRE PARTIE)

« JEUNE HOMME » ET « GARÇON »

Le 13 aout 66 et comme cité ci-dessus, de Braslavsky la Mère déclara ceci : « c’est celui qui a le plus d’énergie et de puissance de réalisation ».

Est-ce que ce fut pour cela qu’elle en parla en l’appelant deux fois « garçon » (en 66 et en 68) et une fois « jeune homme » (en mars 68 alors qu’il avait environ 38 ans) ? Quoi qu’il en fût, il n’y a rien de péjoratif et c’est du genre affectueux. En français, le mot garçon est employé d’abord à propos d’un nouveau-né pour exprimer qu’il est un mâle. Il est employé aussi pour un enfant mâle jusque vers l’adolescence. Il peut être employé par un parent envers son fils, quel que soit l’âge de celui-ci. Il était fréquemment employé pour désigner un serveur homme dans un restaurant ou un bistro, etc. mais cette habitude se perd. Le mot est aussi employé dans le langage érotique à propos d’un homme quel que soit son âge et peut-être aussi dans d’autres cas. En plus, il peut être employé pour exprimer l’idée de jeunesse relativement à d’autres personnes.
L’Agenda de Mère, tome 8, au 17 aout 1966*, p. 179 : « ce garçon architecte communiste ».
L’Agenda de Mère, tome 9, au 2 mars 1968*, p. 75 : « un architecte communiste, russe, […], un jeune homme, […]. »
L’Agenda de Mère, tome 9, 13 avril 68, p. 110 : « cet architecte communiste russe […]. C’est un garçon qui est très fort, […]. »


CONCERNANT LA NATIONALITÉ DE BRASLAVSKY

En plus de ce qui est dans deux des trois citations précédentes, il y a ceci.
L’Agenda de Mère, tome 7, 10 aout 1966*, page 176. La Mère dit « Ils sont arrivés à neuf avec R. » Roger Anger, puis elle parla d’un individu puis dit : « Il y en a un autre qui est communiste. C’est un Russe qui habite Paris ».
Pierre Braslavsky n’était pas russe. Il était français, il était un Français, d’origine russe.
Ce fut probablement son nom qui fit penser à la Mère à la Russie et qui, par simplification, le fit dire russe.


CONCERNANT L’ACTIVITÉ COMMUNISTE

Braslavsky était communiste, rattaché au Parti Communiste Français (P.C.F.) qui, alors, était partisan de Joseph Staline. Braslavsky était un communiste stalinien. Sa femme aussi.
Il le fut dès sa jeunesse et en voici une preuve. Sur internet, on peut lire un périodique titré La Nouvelle critique, « revue du marxisme militant », n° 48 de septembre-octobre 1953*. (On y arrive en écrivant, dans le moteur de recherche, le titre et cette date en mois et année. C’est à : pandor.u-bourgogne.fr.) Page 174, on voit les noms des deux auteurs d’un article sur l’architecture qui commence p. 164 : Serge Magnien et Pierre Braslavsky. Le premier naquit en 1929*. Il avait donc 24 ans en 1953*. En 56, il devint le premier Secrétaire général d’une association d’étudiants nommée Union des étudiants communistes de France, rattachée au P.C.F. Le deuxième nom est celui de l’individu qui devint l’architecte en jeu à propos d’Auroville. Il naquit en 1930* et avait donc 25 ans. Dans cet article, Joseph Staline est plusieurs fois prit pour référence.

Par contre, Pierre Braslavsky ne fut jamais un haut membre de ce Parti, un de ses dirigeants comme il y en a la rumeur.
Dans le Livre 4 en anglais qui est indiqué plus haut, le Book 4 publié par Gilles Guigan, page 24 il y a une note de bas de page qui est celle-ci complète : « According to Pierre Etevenon, Brastlavsky [Braslavsky] was a member of the “Comité Directeur du Parti Communiste Français” ». Traduction : Selon Pierre Étévenon, Brastlavsky [Braslavsky] fut membre du "Comité Directeur du Parti Communiste Français".Il y a deux erreurs.
Dans le Parti communiste français, le nom « Comité Directeur » fut employé jusqu’en 1925*, moment où il fut changé en « Comité Central ». Ce nom exista au moins jusqu’en 1977* puis il fut remplacé par « Conseil national ». À l’époque de Pierre Braslavsky, il n’existait donc pas de « Comité Directeur » du P.C.F.
La deuxième erreur concerne la fonction attribuée à Braslavsky. Notamment pour la période 1960*-1977*, les archives du P.C.F. sont déposées aux Archives du département de la Seine-Saint-Denis. Un compte-rendu des dirigeants de ce parti, en plusieurs tomes peut être lu à l’adresse internet suivante :
https://archives.seinesaintdenis.fr/ark:/naan/a011533115281X9VF7j/from/a011500961921xbzhcI
Les tomes 2 à 4 concernent la période allant de 1944* à 1977*. Chaque indication de tome est un lien internet et, en cliquant dessus, on arrive au tome. Alors, celui-ci peut être téléchargé en cliquant sur l’icône de téléchargement qui est vers le haut à droite : une flèche tournée vers le bas qui est dans une forme blanche. Lorsque chaque texte est ainsi téléchargé, aller à lindex qui est dans sa fin et chercher le nom Braslavsky : il ny est pas. La conclusion est que Pierre Braslavky ne fut pas membre du Comité central du PCF entre 1944 et 1977* et que l’affirmation de Pierre Étévenon est erronée.

Braslavsky était un communiste militant. Il agissait dans une cellule communiste. Ce qui est désigné ainsi est un petit groupe de communistes, par exemple ceux qui vivent dans le même quartier, ou la même usine, ou la même université. Par ailleurs, puisque Braslavsky était actif, il est possible qu’il y fût un leader, un dirigeant de sa cellule, pas de tout le Parti.
On peut avoir une information à ce sujet sur internet. Dans le moteur de recherche, écrire : manolakakis architecte. On arrive sur une vidéo de dailymotion. Produite par « Maritima médias », titrée : « Portraits mémoires : Eugène Manolalakis, parcours d’un architecte – 21 09 05 » Durée : « 25:59 » = 25 minutes et 59 secondes.
À 00:42, la journaliste dit : « Eugène Manolakakis, Mano comme il se nomme lui-même ». À 2:31, la journaliste dit : « Et paradoxalement, c’est sous la forme minimale d’une simple initiale que Mano a débuté sa carrière, en association avec quatre amis architectes.
[Manolakakis :] C’est ça. C’est ce qui s’appelait BCDMB et c’était cinq architectes qui ont fait leur école en fin de compte ensemble en même temps, bon avec quelques décalages d’âge entre les uns et les autres, mais on a été dans les mêmes ateliers à Paris. Et ... euh… Bon ! par cette affinité, par le fait de… aussi, l’affinité politique, parce que, j’l’ai..., on militait ensemble dans les mêmes institutions… hé… [Interjection avec un sourire ironique.]
[La journaliste :] C’est-à-dire ?
[Manolakakis :] Bah, on militait ensemble au parti communiste, et dans les mêmes… dans la même cellule. Donc, si vous voulez, on a… on s’est retrouvé un jour à être diplômé les uns et les autres, et à se dire : Bon, maintenant, on fait quoi ? »
Fin à 03:23.
« j’l’ai » : s’il dit ça, est-ce que ça correspond à : je l’ai déjà dit ?
Eugène Manolakakis mourut le 17 janvier 2018* à 93 ans, comme visible sur internet en écrivant ses prénom et nom et le mot décès.
« BCDMB » correspond à, dans l’ordre : Pierre Braslavsky, Claude Comolet, Claude Delaugerre, Eugène Manolakakis, et Babette Braslavsky, femme du premier.


AUTRE APERÇU DE PIERRE BRASLAVSKY

Extrait de L’Agenda du 17 aout 66.
La Mère : « Le 15, ce garçon architecte communiste qui était ici est parti, parce quil trouvait que lon ne "respectait pas assez les lois morales" !... Textuel. Il est parti. Mais alors sa pensée vient tout le temps – pas "pensée" : quelque chose dici (cœur), ça vient, ça vient. Il doit être très malheureux dêtre parti ! Et alors il me demandait... Cétait le 15 après-midi, ça venait et cétait tourmenté et ça me demandait : "Comment savoir la Vérité ? Quest-ce que la Vérité ? Comment savoir ?..." Et Sri Aurobindo était là, et il ma dit EN FRANÇAIS (!) :
"La Vérité ne peut se formuler en mots, mais elle peut être vécue, si lon est assez pur et plastique."
Cest bien, non ! Et il y avait tellement la perception : se laisser guider par elle tout le temps, comme ça.
"Pur", cela veut dire pur de lego, pur de tout désir, toute préférence, toute idée : tout cela doit être parti – on doit être souple, comme ça, et se laisser conduire. »

Braslavsky eut l’aspiration indiquée.
Chez Roger Anger, on ne perçoit rien de cela. Le livre publié sur lui en 2009* par sa disciple Anupama Kundoo lui est accablant à ce sujet, et pour elle aussi. Un article sera publié pour le montrer.

Braslavsky s’était retrouvé communiste stalinien comme réponse mauvaise à une bonne aspiration qu’il avait à un monde meilleur.

Braslavsky était parti le 15 aout et il n’est pas sur une photographie publiée sur internet par Sabda, maison d’édition de l’Ashram Sri Aurobindo, qui montre un groupe de vingt-et-une personnes avec, écrits dessous, des prénoms et noms. Sur internet on trouve la page en écrivant : braslavsky sabda. Regarder la première réponse. (Son adresse est :
https://www.sabda.in/catalog/show.php?id=eNews1901) L’une des désignations est « Pierre Braslavsky » et elle est attribuée à quelqu’un qui n’est pas celui-ci. La photographie fut faite après le départ du 15 aout.


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