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Ohoettilto-7 (oho-et-til-to-7)

Partie 6. (23 pages environ.)

 Pour lire ce qui précède, cliquer ici.
Texte écrit avec la nouvelle graphie de la langue française.


XXXVIII – ANGER CONTINUA DE CONSIDÉRER QUE LADITE VILLE PYRAMIDALE ÉTAIT UN IDÉAL
En anglais : ANGER CONTINUED TO CONSIDER THAT THE SAID PYRAMIDAL CITY WAS AN IDEAL


Comme vu vers le début du présent texte, lorsque la Mère proposa en mars 65 à Roger Anger de s’occuper de la ville à construire, lui et Mario Heymann avaient l’idée spéculative de la ville idéale qui serait ladite « ville pyramidale ».
Pourtant, il ne proposa pas cela pour Auroville ? Pour quelle cause ? Est-ce qu’il n’osa pas ?
Quoi qu’il en fût, il y eut le projet de mars 66, puis celui de mars 67 qui était une version énormément atténuée de la ville pyramidale.
Mais, pendant ce temps, Anger et Heymann continuèrent de fantasmer à propos de celle-ci.
Ils publièrent un résultat de cela dans la revue L’Architecture d’aujourd’hui, n° 132 de juin-juillet 1967*, pages 36 et 37. Pierre Puccinelli notamment y était aussi impliqué.
Voici les photographies de presque toutes les illustrations qui sont dans la revue, et dans le même sens que dans la revue, c’est-à-dire qu’il n’y a pas d’inversion.






Extraits du texte.
« […] sols artificiels superposés destinés à recevoir diverses constructions. […] En contact direct avec le sol et l’espace naturel, […]. […] Ce principe s’applique aussi bien à une extension de ville qu’à une ville nouvelle. […] Les sols créés dans l’espace ne sont plus de simples plate-formes, mais des terrains reconstitués sur lesquels il est possible d’aménager de véritables jardins, de circuler et, bien entendu, de construire. […] L’assise structurale, de par sa technologie, permet de reconstituer de véritables sites artificiels sur lesquels se dresseront les quartiers des villes projetées. […] les unités organiques offrent une densification très importante par opposition à l’urbanisme de surface. […]. »

XXXIX – DANS LA FIN DE 67, UNE OU PLUSIEURS ÉTAPES INTERMÉDIAIRES ENTRE LE PROJET DE MARS 67 ET UN AUTRE DE 68
En anglais : IN THE END OF 67, ONE OR SEVERAL INTERMEDIATE STAGES BETWEEN THE MARCH 67 PROJECT AND ANOTHER OF 68


Voici un passage du Livre 5, celui dont le titre particulier est : L’année de la "Macrostructure", Mars 1967 - Février 1968.
Ce titre ne convient pas. Il provient visiblement de l’ignorance de ce qu’est vraiment le projet du début de 67 qui a de grandes dalles courbées posées sur de nombreux points d’appui. En plus, en janvier 68 un autre projet fut montré à la Mère.

Dans ce Livre 5, pages 6 à 8 est présenté un entretien de Roger Anger qui est dit avoir été effectué en mars ou avril 1967* et qui fut publié dans un journal mené par quelques ashramites de l’Ashram de Pondichéry. Il le fut dans le numéro du premier trimestre 68.
Cette date de publication est certaine, selon l’auteur, mais il faudrait préciser le moment. Par exemple, est-ce que ça paraissait juste avant le début du trimestre, ou à la fin du premier mois ou à un autre moment ?
L’entretien ne date surement pas de mars ou avril 67. L’auteur pensait que ce fut en mars 67 que Roger Anger alla présenter à la Mère un projet pour lequel était employé le mot macrostructure mais il ignorait ce qu’il était. Lorsqu’il eut connaissance de la publication faite au début de 68, dans laquelle est employé le mot macrostructure, il déduisit que c’était le projet de mars 67 et que l’entretien avait été fait lors du séjour où il y eut cette visite à la Mère. Mais, dans cet entretien, Roger ne décrivit pas le projet de mars 67 mais un autre. Par ailleurs, pourquoi un entretien de mars ou avril 67 aurait-il été publié seulement au début de 68 ? En outre, est-ce qu’il exista en France ?

Sur ces pages 6 à 8 du Livre 5, le texte de l’entretien y est reproduit avec de nombreuses coupures et il y a peut-être des passages qui, ici, auraient été considérés comme méritant d’être présentés. Par exemple, il n’y a rien à propos de souplesse et de liberté comme il y en eut à la conférence de Paris mais est-ce que c’est dans les passages omis ? Et est-ce qu’il est parlé d’un Pavillon de la Mère ? (L’entretien devrait être publié en entier, et sans erreur de présentation.)
Ci-après, ce qui est sur ces pages 6 à 8 est reproduit complet.

Début.
« 1967, March/April: Excerpts from an interview of Roger published by the magazine “=1” in its 1st Quarter issue of 1968 :
The town consists of a macrostructure, created with terraces on successive levels, that looks like a real pyramid when stripped to its essentials. The pyramid is fitted on its exterior planes with levels of habitation which give an extraordinary contact with nature. Inside, one finds a complete complex of things necessary for living: cultural and recreation centres, commercial outlets etc. The pyramid’s vertical axis contains systems of high speed elevators and escalators offering quick circulation with and between the levels and easy communication to residential sectors. Such a pyramid constitutes a complete organic unit for ten to fifteen thousand inhabitants. »

Traduction.
1967, mars/avril : Extraits d’un interview de Roger publié par le magazine "= 1" dans son numéro du 1er trimestre 1968 :
La ville consiste en une macrostructure, créée avec des terrasses sur des niveaux successifs, qui ressemble à une véritable pyramide lorsqu’elle est réduite à l’essentiel. La pyramide est aménagée sur ses plans extérieurs avec des niveaux d’habitation qui donnent un contact extraordinaire avec la nature. À l’intérieur, on trouve un ensemble complet de choses nécessaires à la vie : centres culturels et de loisirs, commerces, etc. L’axe vertical de la pyramide contient des systèmes d’ascenseurs à grande vitesse et d’escaliers mécaniques qui permettent une circulation rapide avec les niveaux et entre eux, et une communication facile avec les secteurs résidentiels. Une telle pyramide constitue une unité organique complète pour dix à quinze-mille habitants.

Commentaire.

Est-ce que toute la ville serait une macrostructure, un seul bâtiment !?
En tout cas, celui décrit aurait globalement la forme d’une pyramide, mot employé quatre fois en peu de lignes.
Il est dit que le bâtiment produirait un contact extraordinaire avec la nature !
Roger Anger décrivit une seule construction globalement pyramidale mais pensait-il à plusieurs ?
Aucun doute, c’est une des pyramides de ladite ville pyramidale qui est présentée.
En France, à La Courneuve, dans la banlieue de Paris, un ensemble de bâtiments (tours et barres horizontales) qui commença d’être construit en 1957* et qui fut ensuite appelé « la Cité des 4000 », avait environ 17 000 habitants. Lorsqu’on commença à le réhabiliter, vers 1985*, on débuta par la destruction de plusieurs bâtiments. En d’autres lieux de France il y eut de mêmes destructions dans de tels ensembles d’immeubles. Roger Anger envisagea de placer dix à quinze-mille habitants en une seule construction !
Le 8 septembre 65, lorsque Roger Anger présenta à la Mère ses réflexions et que celle-ci ajouta ses préceptes, il avait exprimé que : certaines architectures délibérément surprenantes ou expérimentales ne doivent pas être retenues, et que les constructions devaient être : pleinement intégrées à la nature. Après le projet de mars 67, Anger produisit un autre contraire de cela.
Mais est-ce quil présenta cela de manière générale, abstraite, ou à propos dAuroville !?

Suite immédiate.
« [...]
... modern western urbanism for the last twenty-five years has been geometric, horizontal – it has killed human relations and been a dramatic failure. People are isolated, lost, within a living unit neither self-sufficient nor self-contained, separated from others by lawns and linear lots. Re-densification is today’s necessity. [Renvoi à une note de bas de page :] 8    Citizens of these new cities may enjoy once again (as was the case with streets and forums of the past), the dialogue of man with man. » (F. prov. d.c.)

Traduction.
[…] L’urbanisme occidental moderne est géométrique et horizontal depuis vingt-cinq ans. Il tue les relations humaines et constitue un échec dramatique. Les gens sont isolés, perdus, dans une unité de vie qui n’est ni autosuffisante ni autonome, séparés des autres par des pelouses et des terrains linéaires. La densification est une nécessité d’aujourd’hui. [Renvoi à une note de bas de page :] 8    Les citoyens de ces nouvelles villes pourront peut-être encore apprécier (comme ce fut le cas avec les rues et les forums du passé) le dialogue de l’homme avec l’homme. […]
La nuisance attribuée par Anger à L’urbanisme occidental moderne serait aggravée par ce qu’il proposa, qui serait globalement géométrique, pyramidal, et avec des terrasses sur des niveaux successifs.

Sa densification correspond à de l’entassement.
Le mot citoyens est employé selon une signification antique.
Est-ce que Roger Anger s’illusionnait sur ce que pourrait produire sa construction monstrueuse (qui était aussi celle de Mario Heymann) !?
En France dans la fin de sa vie, il habita près dun village situé sur une pente, et précisément dans un  château qui était plus haut sur la pente et dominait.

Dans ce passage, le groupe de mots : La densification est une nécessité d’aujourd’hui, est surligné de jaune.
Note 8 du bas de la page 6 : « Highlighting is by the editor to point to something dear to Roger. » Le surlignage est fait par l’éditeur pour valoriser quelque chose qui est cher à Roger.

Comme dit plus haut, on reproduit le texte tel qu’il est dans le Livre 5, c’est-à-dire avec des coupures. Ça fait que, jusqu’à ce moment, on ne sait pas si Anger présenta son idéal de ville pyramidale sans vouloir le mettre en application à Auroville ou s’il en parla pour celle-ci. Le texte complet devrait être reproduit dans le Livre 5.

Suite immédiate, sur la page 7.

« […]
We intend to build artificial levels, a circular macrostructure which will give the town its outlook and will constitute the highest densification zone. Approximately twenty-five thousand people will live in this “ring”. It will not be an opaque mass but will offer, on the contrary, many transections, fantastic views from outside to inside and vice-versa. »

Traduction.
Nous avons l’intention de construire des niveaux artificiels, une macrostructure circulaire qui donnera à la ville son horizon et constituera la zone de densification la plus élevée. Environ vingt-cinq-mille personnes vivront dans cet "anneau". Ce ne sera pas une masse opaque mais offrira, au contraire, de nombreuses coupes, des vues fantastiques de l’extérieur vers l’intérieur et inversement.
Il y a une coupure dans la citation du Livre 5 et l’on ne sait donc pas si ce qui est appelé macrostructure circulaire est le même bâtiment que celui appelé avant pyramide. Vu ces deux noms de forme, ça ne semble pas. Il y aurait donc un deuxième bâtiment qui est prévu pour Environ vingt-cinq-mille personnes !

Ce bâtiment circulaire est aussi appelé "anneau". Aucun doute : il entourerait la zone centrale d’Auroville. Dans le projet de mars 67, sur la maquette on voit une sorte d’équivalent de cela en moins pire, en deux rangées de bâtiments en arc de cercle.
Il est parlé de niveaux artificiels. Est-ce que ça correspond à des dalles posées sur de nombreux points d’appui ? Ça ne semble pas car ça semble plutôt relever des terrasses sur des niveaux successifs.
Ce serait la zone de densification la plus élevée. Aucun doute : il y a encore la volonté de faire un coup de théâtre, « un point d’éclatement où se produit l’ouverture sur le centre spirituel de la ville ».
Anger est conscient que son anneau pourrait produire une masse opaque.

Il y échappe en envisageant la création de nombreuses coupes, c’est-à-dire de grands trous globalement horizontaux à travers la construction.
Et son vital invoqua des vues fantastiques, aspect spectaculaire et théâtral, pour chercher encore à le pousser à faire aux autres ce qu’il avait fait à lui-même : séduire, illusionner, embobiner, tromper, soumettre, dominer.

Suite immédiate.
« [...]
The ring – itself encircled by a hundred metre-wide canal where artificial islands will provide a rhythm, a dwelling place for various aquatic birds, where 21st century gondolas will leisurely circumnavigate – will be the intersection of all sectors, the town’s centripetal focus. This is where, in addition to the fairy-like charm of canals, the main commercial centre will be located. Here one will find theatres, sports grounds, recreation halls, gardens for meditation, forums for meetings, hotels...visitors galore, of course, since Auroville is not a closed town, but a town open to the world and the urbanist must never forget this essential openness. [Renvoi à une note de bas de page :] 9 »

Traduction.
[…] L’anneau – lui-même entouré par un canal de cent mètres de large où des îles artificielles donneront un rythme, un lieu de résidence pour divers oiseaux aquatiques, où les gondoles du XXIe siècle circuleront tranquillement – sera l’intersection de tous les secteurs, le centre-ville de la ville. C’est là que se situera, outre le charme féérique des canaux, le principal centre commercial. On y trouve des théâtres, des terrains de sport, des salles de loisirs, des jardins pour la méditation, des forums de réunions, des hôtels ... les visiteurs sont nombreux, car Auroville n’est pas une ville fermée, mais une ville ouverte au monde et l’urbaniste ne doit jamais oublier cette ouverture essentielle. [Renvoi à une note de bas de page :] 9
Il y a un bâtiment en forme d’anneau où habitent, entassées, vingt-cinq-mille personnes, avec centre commercial, et autres activités sociales très animées, bruyantes, puis il y a un canal qui serait un lieu d’agrément, puis le reste de la zone urbaine, puis la zone de végétation et de fermes.

Est-ce qu’Auroville serait organisée pour accueillir des touristes et leur fournir des plaisirs ?
Qu’est-ce qui est prévu du côté intérieur de l’anneau surpeuplé et bruyant ?
Est-ce que le Matrimandir est prévu ? Il ne semble pas mais il faudrait lire ce qui est dans les passages qui ne furent pas reproduits dans le Livre 5.
Est-ce qu’il y aurait le respect de la zone culturelle et des autres ?
Par ailleurs, au moins pour les théâtres, terrains de sport et salles de loisirs, leur place est dans la Zone culturelle, pas ailleurs. Roger Anger déraillait.
Par cet anneau où Environ vingt-cinq-mille personnes vivront, avec centre commercial, etc., est-ce que Roger Anger voulait créer une ville dans la ville !? Est-ce qu’il voulait placer toute une ville en un seul bâtiment !? Il était animé par une sorte de folie des grandeurs.

La note 9 du bas de la page 7 est hors-sujet pour ici.

Suite immédiate.
« […]
Auroville will attempt the rehabilitation of streets, a change from rush-ways to a satisfying and happy system of circulation for man, from meeting place to meeting place : squares, fountains, gardens, pools, staircases, wings of shade, sudden shafts of sunlight, perspectives, auditoriums, amphitheaters, theatres, sports grounds, research and leisure centres, restaurants and shops... »

[…] Auroville tentera de réhabiliter les rues, de passer des chemins de passage à un système de circulation satisfaisant et heureux pour l’homme, d’un lieu de rencontre à un autre : places, fontaines, jardins, piscines, escaliers, ailes d’ombre, rayons de soleil soudains, perspectives, auditoriums, amphithéâtres, théâtres, terrains de sport, centres de recherche et de loisirs, restaurants et boutiques ...
Commentaire : rayons de soleil soudains : ce caractère fait partie de l’aspect spectaculaire, théâtral.


Suite immédiate.
« [...]
Finally, in the cultural zone, installations will be built where the whole town may enjoy festivities with as many as a hundred thousand present. [Renvoi à une note de bas de page :] 10 »

[…] Enfin, dans la zone culturelle, des installations seront construites pour que toute la ville puisse profiter de festivités avec près de cent-mille personnes. Note de bas de page : 10

Note 10 de la page 7. « This illustrates that Roger intended to make of Auroville a major tourist attraction in South India. » Ceci [Cela] illustre le fait que Roger avait l’intention de faire d’Auroville une attraction touristique majeure du sud de l’Inde.
La remarque est bonne. Roger Anger déraillait.

Suite immédiate, pas de la note.
« [...]
We would like Auroville to be a progressive, an evolving town, full of meaning; never to be “finished”.
[...]
In fact, we would like to allow Auroville to materialise according to its own dynamism so that a real communion establishes itself between those who will live in Auroville and those who will create it. This is for architects one of the most difficult problems to solve. Anyhow, we have no intention of building arbitrarily. Not even one single area will conform to an exclusive architectural design. Many different teams must be at work – and collaborate, each contributing very different expressions, under the coordination of a group empowered to unify this diversity. »

Traduction.
Nous voudrions qu’Auroville soit une ville progressiste, en évolution, pleine de sens ; jamais "finie". [...] En fait, nous voudrions permettre à Auroville de se matérialiser selon son propre dynamisme afin qu’une véritable communion s’établisse entre ceux qui vivront à Auroville et ceux qui la créeront. C’est pour les architectes l’un des problèmes les plus difficiles à résoudre. Quoi qu’il en soit, nous n’avons pas l’intention de construire de manière arbitraire. Pas même une seule zone ne sera conforme à une conception architecturale exclusive. De nombreuses équipes différentes doivent être à l’œuvre – et collaborer, chacune apportant des expressions très différentes, sous la coordination d’un groupe habilité à unifier cette diversité.
Il est fait une forte distinction entre les habitants d’Auroville et les créateurs de ses bâtiments mais les Auroviliens pourraient finir par concevoir ce qui est à construire, et les architectes d’Auroville ou d’ailleurs devraient obéir à leur donneur d’ordre ou aller agir ailleurs.

Il est parlé de plusieurs zones et de nombreuses équipes. Celles-ci pourraient concerner les bâtiments à placer en des lieux autres que ceux des principaux bâtiments indiqués avant. Les coupures faites dans le texte reproduit empêchent d’en savoir davantage.
Il est parlé d’une coordination, mais aussi d’une collaboration. Est-ce que ça désigne seulement l’aspect extérieur.
Il nest pas parlé dagir en étant au service « volontaire de la Conscience divine ».

 
Suite immédiate.
« [...]
By the way, all trees now on the site will be kept as they are.
[...]
Technically, with up to five thousand inhabitants we may utilise existing facilities, connect the power-lines to Neyveli’s supply and use artesian wells for water. With a population of twenty-five thousand, water problems become more acute in a district where water is scarce. We envisage then a sea-water desalinisation plant. (This may not be the ultimate plant, as in the end Auroville will possess its own thermo-nuclear power unit [Renvoi à une note de bas de page :] 11). »

Traduction.
Incidemment, tous les arbres présents sur le site seront conservés tels quels. [...] Techniquement, avec jusqu’à cinq-mille habitants, nous pouvons utiliser les installations existantes, connecter les lignes électriques au réseau d’approvisionnement de Neyveli et utiliser des puits artésiens pour la production d’eau. Avec une population de vingt-cinq-mille habitants, les problèmes d’eau s’aggravent dans un district où l’eau est rare. Nous envisageons ensuite une usine de dessalement d’eau de mer. (Ce n’est peut-être pas la centrale ultime car, à la fin, Auroville possédera sa propre centrale thermo-nucléaire. [Renvoi à une note de bas de page :] 11).

Note 11 du bas de la page 7. « Roger will state the same in an (already quoted) 1996 interview and an Auroville brochure (in French) published in 1970 will also speak of this plant. » Roger déclarera la même chose dans une interview de 1996 (déjà citée) et une brochure d’Auroville publiée en 1970 (en français) parlera aussi de ce projet.
Cette brochure est indiquée plus précisément page 35 du Livre 3, en note 92 de bas de page : « An Auroville brochure, published in French by Michel Caza in 1970. » Une brochure d’Auroville, publiée en français par Michel Caza en 1970.

Dans la conférence du 22 mai 67 dont le compte-rendu fut publié dans L’Information du bâtiment, il fut aussi parlé d’une « centrale d’énergie nucléaire ». Voir l’article particulier qui est sur le blog Ohoettilto-3.

Suite immédiate, page 7 et 8 du Livre 5.
« [...]
A first set of single-storied thatch-roofed polyhedric houses without foundation will allow, within six months, a grouping of ninety people around a small community building, a small shopping centre and a small maternity clinic where Auroville’s first babies (two boys) have already been born. This organic unit [“Promesse”] will grow into another, three times bigger, which in turn will be integrated in a similar manner... each larger unit will be fitted with more and more cultural and sports installations. It may be that our first colony will not exceed one thousand persons. When we reach two or three thousand people, a first section of the future city will have been built. Our experimental colony may later become a part of Auroville or remain as an “historical site” or be completely rebuilt. [Renvoi à une note de bas de page :] 12 »

Traduction.
[...] Un premier ensemble de maisons polyédriques à un étage, à toit de chaume et sans fondations permettra, dans un délai de six mois, à un groupe de quatre-vingt-dix personnes regroupées autour d’un petit bâtiment communautaire, d’un petit centre commercial et d’une petite maternité où les premiers bébés d’Auroville (deux garçons) sont déjà nés. Cette unité organique ["Promesse"] en deviendra une autre, trois fois plus grande, qui sera intégrée de manière similaire… chaque unité plus grande sera équipée de plus en plus d’installations culturelles et sportives. Il se peut que notre première colonie ne dépasse pas mille personnes. Lorsque nous atteindrons deux ou trois-mille personnes, une première partie de la future ville aura été construite. Notre colonie expérimentale pourrait ultérieurement faire partie d’Auroville ou rester un "site historique" ou être complètement reconstruite. [Renvoi à une note de bas de page :] 12.
Le premier groupe de crochets avec son contenu est dans le texte cité.

Exemples de maisons polyédriques : forme d’un cube ou forme d’une pyramide.

La note 12 du bas de la page 8 ne concerne pas ce projet.

Suite immédiate.
« [...]
Above fifty thousand, new Aurovilles will start being built; let us hope, for Auroville is being devised to help solve community living problems all over the world. »

[…] Au-dessus de cinquante-mille habitants, de nouvelles Aurovilles commenceront à être construites ; espérons, car Auroville est conçue pour aider à résoudre les problèmes de la vie en société partout dans le monde.
nouvelles Aurovilles. Est-ce que ça signifie : nouvelles villes nommées Auroville, ou seulement : autres villes semblables mais nommées différemment ? Dans les deux cas, ça ne tient pas debout car il ne peut y avoir qu’une seule ville comme Auroville. Elle est en Inde et ce n’est pas pour rien. Elle fut prévue pour avoir le Matrimandir avec la Force de la Mère, et ça n’existerait pas ailleurs, mais est-ce que, dans la fin de l’année 67, Anger l’avait oublié, avait évacué cet élément essentiel ? Et Auroville fut aussi prévue pour avoir la Zone internationale, c’est-à-dire qui est relative à des nations, des pays, (pas à des folies d’agités, ceci ne concernant pas l’existence du Pavillon de l’Inde, indépendamment de ses bâtiments qui existent et de ceux qui sont prévus).

Dire qu’Auroville était faite pour aider à résoudre les problèmes de la vie en société était réducteur jusqu’à la déformation.
Depuis l’abandon de la structure d’étoile imbriquée avec le symbole de la Mère, Roger Anger déraillait. Il n’avait plus une bonne conception de la ville dont il préparait un projet et ça avait des conséquences sur ce qu’il créait, et d’abord sur sa manière d’agir. Lorsqu’il était à Paris, s’occupait-il de suivre son guide intérieur ?

Suite immédiate.
« [...]
We are approaching the ring and the canal of the Great Curve where thousands of waterfowl play freely, and we go over one of the town’s few bridges. [Renvoi à une note de bas de page :] 13  As in a fairy-tale, we start climbing intriguing staircases rising and turning so softly and capriciously against the sharp edges of great terraces that one may promenade for hours, contemplating all the faces of the town. Strolling along covered passages we discover handicraft makers and artists holding continual exhibitions; we play hide-and-seek with light and shadows, with activity and tranquillity, stopping at last at the edge of a sculptured open space. At the foot of this regal balcony, on the inner side of the ring, stretches the Garden of Unity, encircling a shining lake whose running waters supply Auroville’s canals, waterfalls, fountains and paddy-fields. »
Traduction.

[…] Nous approchons de l’anneau et du canal de la Grande Courbe où des milliers d’oiseaux aquatiques jouent librement et nous passons sur l’un des rares ponts de la ville. Comme dans un conte de fées, nous commençons à monter des escaliers fascinants qui montent et tournent si doucement et capricieusement contre les arêtes vives des grandes terrasses que l’on peut parcourir pendant des heures en contemplant tous les aspects de la ville. En parcourant des passages couverts, nous découvrons des artisans et des artistes qui organisent des expositions permanentes. Nous jouons à cache-cache avec la lumière et les ombres, avec l’activité et la tranquillité, en nous arrêtant enfin au bord d’un espace ouvert sculpté. Au pied de ce majestueux balcon, du côté intérieur de l’anneau, s’étend le Jardin de l’Unité, entourant un lac brillant dont les eaux courantes alimentent les canaux, les cascades, les fontaines et les rizières d’Auroville.
Ce qui est décrit est une avancée partant du côté extérieur de la ville et allant vers le centre. Pour que l’on comprenne immédiatement, il aurait donc fallu écrire ceci. Nous approchons du canal de la Grande Courbe où des milliers d’oiseaux aquatiques jouent librement, et nous passons sur l’un des rares ponts de la ville pour entrer dans le bâtiment en anneau. Comme dans un conte de fées, nous commençons à monter des escaliers, et la suite.

Et le vital qui produisit cela est exprimé par l’aspect spectaculaire et théâtral : conte de fées, fascinants, capricieusement, Nous jouons à cache-cache. Au pied de ce majestueux balcon, du côté intérieur de l’anneau, s’étend le Jardin de l’Unité : cette dernière expression correspond à : « densification des bâtiments qui grandissent jusqu’à un point d’éclatement où se produit l’ouverture » visuelle sur... ce qui est au centre.
Il fut voulu créer un gigantesque bâtiment minéral à partir duquel on pourrait voir, des deux côtés, de la décoration aquatique et végétale avec des oiseaux.
Par ailleurs, les expositions permanentes organisées par des artisans et des artistes ont leur place, soit dans la Zone industrielle, soit dans la Zone culturelle.

Suite immédiate.
« From this lake rises a symbol of all manifestation, the intersection of all intersections, an unattainable white and golden island, burning like a high flame. This is the centre of Auroville, not a geometrical centre, but the core around which the ring gravitates in two waves, two helicoid movements trying to catch each other like Yin and Yang, like two facing complementary galaxies, a symbol of Auroville’s deepest dynamism. »
Traduction.
De ce lac jaillit un symbole de toutes les manifestations, l’intersection de toutes les intersections, une ile blanche et dorée inaccessible, qui brule comme une haute flamme. C’est le centre d’Auroville, pas un centre géométrique, mais le noyau autour duquel l’anneau gravite en deux vagues, deux mouvements hélicoïdaux tentant de se rattraper comme Yin et Yang, comme deux galaxies complémentaires, symbole du dynamisme le plus profond d’Auroville.
Le vital produisit, pour la ville, les mouvements hélicoïdaux tentant de se rattraper, symbole du dynamisme. Invoquer le yin et le yang fut l’argument que le mental déjà soumis au vital trouva pour soutenir celui-ci. Il existait probablement déjà pour le projet de mars 67 mais n’avait pas été annoncé lors de la conférence du 22 mai suivant.

Il est parlé d’un « symbole » qui est une ile mais pas d’un Pavillon de la Mère. Est-ce qu’il est parlé de celui-ci là où il y a des coupures ? Si ce n’est pas le cas, Anger commettrait une autre trahison de la Mère.

La note 13 du bas de la page 8 ne concerne pas le projet en jeu.

Suite immédiate et fin.
« [...]
For us, the whole town and all its details are an expression of unity within diversity, the key not only to a happy architecture but to happy individuals, to a happy society and finally to a happy planet. »

[…] Pour nous, toute la ville et tous ses détails sont une expression de l’unité dans la diversité, la clé non seulement d’une architecture heureuse, mais également de personnes heureuses, d’une société heureuse et enfin d’une planète heureuse.
L’expression : l’unité dans la diversité n’a pas la signification donnée par Sri Aurobindo et la Mère qui est relative à une unité, à l’Un, qui existe avant le début de toute manifestation en univers, et qui correspond notamment à des actions faites par des humains qui obéissent à « la Conscience Divine », quelle que soit la manière de percevoir celle-ci qui peut être de suivre son guide intérieur, pas son vital agissant en étant coupé de lélément essentiel de soi-même, nommé psychique avec ce sens spécial, qui est derrière.

Et le vital de Roger Anger s’exprima encore par le mot heureuse, dit trois fois dans la fin de sa déclaration, et qui exprime sa conception d’alors du but de la vie : être heureux ! Roger Anger avait perdu le fil ! le fil de l’évolution, le fil de l’histoire, le fil de son psychique et ce que voulait la Mère !
Livre : Paroles de la Mère II, page 7, deux messages vers mars 72. « Nous ne sommes pas sur terre pour être heureux : dans les conditions actuelles de la vie terrestre, le bonheur est impossible. Nous sommes sur terre pour trouver le Divin et le réaliser, car seule la Conscience divine peut donner le vrai bonheur. » « Ne vis pas pour être heureux, vis pour servir le Divin, et le bonheur que tu éprouveras sera au-delà de toute attente. »
Ce qu’on connait de la vie d’Anger, notamment d’après le récit de sa disciple Anupama Kundoo, est qu’il ne s’occupa pas de pratique du yoga intégral, même pas de suivre son psychique. Il omettait constamment l’essentiel de lui-même mais s’occupait de suivre son égo, de se satisfaire, de se donner du plaisir. Il cherchait à être heureux.


XL – DANS LE BULLETIN DE NOVEMBRE 67, PUBLICATION DE LA PHOTOGRAPHIE DE QUELQUE CHOSE
En anglais : IN THE BULLETIN OF NOVEMBER 67, PUBLICATION OF THE PHOTOGRAPH OF SOMETHING

Livre 5, page 4.
« [...] Roger [...] his third concept/model, the “Macro-structure”, [...] a photo of it will be published in the November 1967 issue of the Bulletin (without any explanation). »
Traduction.
[...] Roger [...] son troisième concept/modèle, la "Macro-structure", [...] une photo en fut publiée dans le numéro de novembre 1967 du Bulletin (sans aucune explication).
L’auteur pourrait reproduire cette photographie.


Est-ce que ce qui fut reproduit est la maquette de mars 67 ?
Est-ce que ce qui fut reproduit était seulement une étude en préparation du projet suivant de janvier 68 ?
C’est probablement cette publication de novembre 67 qui fut employée par Kundoo.
Qui va envoyer à l’auteur du présent texte une photographie de celle publiée ?


XLI – PEUT-ÊTRE DE L’AUTOMNE 67, UNE MAQUETTE
En anglais : MAYBE OF AUTUMN 67, A MODEL

Sur le site internet d’Auroville, il y a une page qui est titrée « Evolution of the galaxy concept of Auroville’s masterplan », Évolution du concept de galaxie du plan directeur d’Auroville. Dernière mise à jour le 13 aout 2014. (Elle se trouve ainsi : Onglet « Vision », Lien de menu : « The Galaxy Concept of the city », et aller cliquer sur le lien qui est en bas.)
La sixième illustration est celle-ci.


La légende est « Study of Galaxy model dated mid-1967 », Étude pour une forme de Galaxie datée de mi-juin 1967.
D’où vient cette date ? Si elle est écrite sur la maquette en datant de l’époque, ça montrerait la rapidité avec laquelle aurait été conçu le nouveau projet, entre le 22 mai 67 et environ le 30 juin suivant. Si la date est annoncée de manière approximative, il vaudrait mieux en placer une qui soit postérieure, par exemple l’automne 67.

Cette maquette est forcément antérieure à celle de janvier 68 qui est présentée plus loin.

Par rapport au projet de la Mère en juin 65 et à la maquette de mars 66, il y a notamment la déformation qu’est le désaxage : quoi que représente le petit cercle, anneau, blanc qui est vers le milieu, il n’est pas au centre du grand rond qu’est la maquette.

Par rapport au texte reproduit partiellement qui est ci-dessus, publié au début de 68, il y a des ressemblances et des différences.
On ne perçoit pas une pyramide mais il faudrait voir la maquette du dessus en oblique.
On voit ce qui pourrait être une macrostructure circulaire : ce grand anneau près du centre, qui contient des cours intérieures.
Autour de cet anneau, on ne perçoit pas un canal de cent mètres de large où des iles artificielles donneront un rythme.
On perçoit : du côté intérieur de l’anneau, s’étend le Jardin de l’Unité, entourant un lac brillant.
Il semble que ce qui est blanc en son centre soit une ile.

Dessus il y a un rond gris dont une ombre fait penser, soit qu’il y a un creux dans l’ile, soit qu’il y a un bâtiment dessus. Est-ce que cette deuxième éventualité est la bonne ?
Au centre, il y a un petit point blanc.
Par ailleurs, on peut considérer que ce sont des routes courbes que l’on voit rayonner, grises. Il n’y en a pas douze.
On ne perçoit pas deux mouvements hélicoïdaux […] comme deux galaxies complémentaires.
On perçoit un mouvement de galaxie et c’est pour cela que cette maquette est présentée ici, après le texte publié au début de 68, car elle se rattache à ce qui exista ensuite.


La légende qui est sous l’illustration, sans parler de la date, correspond à ce qu’est cette maquette.

Est-ce que celle-ci est celle dont une photographie fut publiée dans le Bulletin de novembre 67 ?


XLII – EN JANVIER 68 PROBABLEMENT, LE CARTON D’INVITATION À LA CÉRÉMONIE DU 28 FÉVRIER ET, À L’OCCASION DE CE SUJET, TRAITEMENT, ICI, DU MAUVAIS NOM VILLE CULTURELLE EMPLOYÉ POUR AUROVILLE
En anglais : IN JANUARY 68 PROBABLY, THE CARDBOARD OF INVITATION TO THE CEREMONY OF 28 FEBRUARY AND, ON THE OCCASION OF THIS SUBJECT, TREATMENT, HERE, OF THE BAD NAME CULTURAL CITY EMPLOYED FOR AUROVILLE

L’équivalent anglais de ville culturelle ou cité culturelle était probablement dans le texte qui avait été rédigé en 65 par Kailas Jhavéri, membre de la S.A.S. et de l’Ashram imbriqués, et par Salah-El-Din Tewfik, représentant de l’Unesco à New Delhi. Lequel des deux eut l’idée de dire : ville culturelle ?

Quoi qu’il en fût, le nom était dans le texte du projet de Résolution que le Gouvernement indien envoya à l’Unesco et qui fut enregistré par son Secrétariat le 11 aout 1966*.
Il se retrouva dans la Résolution de l’Unesco du 29 novembre 66 présentée plus haut et dont revoici le commentaire correspondant au sujet traité ici avec des guillemets en moins. Appeler Auroville « cité culturelle » ne fait pas partie du vocabulaire de la Mère. Par ailleurs, si toute la ville, la cité, avait été caractérisée par le mot « culturelle », cet adjectif qualificatif n’aurait pas été employé par la Mère pour qualifier seulement une de ses parties, la Zone culturelle. Ça montre que le nom « cité culturelle » ne relève pas d’une pensée claire. Appeler Auroville « cité culturelle » est donc très réducteur. Ce nom peut être sensé s’il signifie que cette ville fut créée pour une cause du genre idéologique (ou autres mots) et avec un ou plusieurs buts en accord avec cela mais il n’exprime pas l’enjeu véritable. (Un nom qui peut être employé est ville d’évolution accélérée. Le yoga intégral d’Aurobindo et la Mère fut dit par eux servir à faire de l’évolution accélérée.)
Le nom se retrouva aussi dans au moins le texte qui émana de la S.A.S. le 3 octobre 67 et qui est présenté plus haut.

Livre 5, page 25, il y a ceci où chaque barre oblique est ajoutée pour remplacer un aller-à-la-ligne-suivante.
« […] [Date pas reproduite.] Mother corrects the draft of the invitation card for the Dedication Ceremony. [Renvoi à une note de bas de page :] 30  She cuts out “Mr.” and “Mrs.” Before the names of the guests and adds the word “cultural” before the word “township”.
GMLA, p. 137 (fac-simile, p. 133)
English
The Founders of “Auroville”

invite
Mr. & Mrs.....................................
to participate in the ceremony which will dedicate Auroville as a universal cultural township
on Wednesday the 28th Feb. 1968 at 10 a.m.
R.S.V.P. / Navajata / General Secretary / Sri Aurobindo Society
Pondicherry 2 / India »

Traduction.
[…] [Date pas reproduite.] Mère corrige le brouillon du carton d’invitation pour la cérémonie d’inauguration. [Note de bas de page :] 30   Elle rature "M." et "Mme" devant les noms des invités et ajoute le mot "culturel" avant le mot "ville".
GMLA, p. 137 (fac-simile, p. 133)
Original en anglais
Les Fondateurs d’Auroville

invitent
Monsieur Madame.....................................
à participer à la cérémonie qui dédicacera Auroville en tant que ville culturelle universelle
le mercredi 28 février 1968 à 10 heures
RSVP. / Navajata / Secrétaire général / Société Sri Aurobindo
Pondichéry 2 / Inde

(Dans le Livre 5, c’est seulement le mot « cultural » qui est mis en gras, comme dans la traduction en français.

Selon la page 5 du Livre 1, « GMLA » correspond à ceci. « “A Glimpse of the Mother’s Love and Action” (GMLA), published by the SAS in 1997, provides some interesting information on the birth of the project. » Traduction, pas l’officielle du titre : "Un Aperçu de l’Amour et de l’Action de la Mère", publié par la SAS en 1997, fournit des informations intéressantes sur la naissance du projet.)

Sur cette page 25, à côté de ce texte, il y a la photographie du papier et la voici.

Deux questions se posent.
Est-ce que la Mère est vraiment l’auteur de la rature et de l’ajout ?
Que signifient les traits arrondis qui sont sous les mots « cultural » et « township » ? Est-ce qu’ils désignent l’emplacement du mot « cultural » à ajouter, après « township » ? Quelles que soient les réponses, la situation reste la même.

Selon le Livre 5, page 25, il y a « Auroville as a universal cultural township », Auroville en tant que ville culturelle universelle.
La signification est que cette ville fut créée pour une cause du genre idéologique (ou autres mots) et avec un ou plusieurs buts en accord avec cela. L’ajout du mot servait-il à apporter une précision par rapport au monde extérieur, précision qui était adressée à celui-ci ?
Alors la question est de savoir si le nom ville culturelle ou cité culturelle avait été employé, en français ou en anglais, pour Auroville, par la Mère ou ailleurs, avant novembre 66.
Dans les Livres 1 à 4 où il y a la Résolution de l’Unesco, il n’y a pas de texte avec cela.

Ce qui est important est ceci.

Livre 5, page 26.
Il y a deux photographies d’un carton d’invitation à la cérémonie du 28 février 68. Celui-ci était plié en deux, pliure en haut.
Une photographie présente le carton plié, c’est-à-dire sa page 1 où il y a le titre « Auroville », en grandes lettres de couleur jaune orangé d’après le mot manuscrit de la Mère. En bas et en petit est écrit : « Sri Aurobindo Society, Pondicherry-2, South India ».
La deuxième photographie montre ce qu’il y a lorsque le premier volet du carton plié est levé vers le haut. Sur la page 2, il y a une fleur. Sur la page 3, en plusieurs lignes est écrit ceci. « The founders of Auroville invite to participate in the ceremony which will dedicate Auroville as the city of universal culture on Wednesday, the 28th February, 1968 at 10-30 a. m. » Dessous en petit est écrit ceci : « R.S.V.P. Navajata, General Secretary », « Sri Aurobindo Society, Pondicherry-2, South India ».
Traduction du principal.
Les fondateurs d’Auroville invitent à participer à la cérémonie qui dédicacera Auroville comme ville de la culture universelle le mercredi 28 février 1968 à 10h30.
Voici le bas de la deuxième photographie.


Il y a « Les fondateurs ».
Quoi que soit le feuillet manuscrit présenté plus haut, sur le carton il n’est pas parlé de ville culturelle.


En plus, dans le même Livre 5, page 41 il y a ceci.
« 1968, January 12th: Excerpt from a conversation with Satprem:
AM, p. 28; MA, p.28; AMW, p. 111.
Conversation in French. No tape-recording available.
It seems I have given her [Yvonne Artaud] “full freedom” to organise Auroville. So she’s calling it the “University city”. She was told that the word was used in a strict sense ; she said to me, “Oh, I explained,” and on the invitations for the 28th [Inauguration Ceremony], she wanted to put “the university city”; but we didn’t ask her advice, we made the invitations and put, “The city of universal culture”. »

Traduction avec, pour la citation de L’Agenda de Mère, l’original en français.
12 janvier 1968 : extrait d’une conversation avec le disciple [Satprem] :
[…] [Références.]
Conversation en français. Aucun enregistrement sur bande disponible.
« Il paraît que je lui ai laissé la "pleine liberté" d’organiser Auroville. Alors elle l’appelle la "ville universitaire". On lui a dit que ce mot était employé dans un sens précis ; elle m’a dit : "Oh ! j’ai expliqué", et sur les invitations du 28 (pour la pose de la première pierre), elle voulait que l’on mette "la cité universitaire" ; mais on ne lui a pas demandé son conseil, on a fait l’invitation et on a mis : "The city of universal culture" [la cité de la culture universelle]. »
Ces crochets avec leur contenu sont dans le livre cité.

Il y a une autre expression qu’il n’est pas évoqué une ville culturelle.

La conclusion est comme l’opinion présentée dans le long texte publié sur le blog Antiténèbres : appeler Auroville cité culturelle ne fait pas partie du vocabulaire de la Mère. Est-ce que quelqu’un trouvera un exemple contredisant cela ?

Par ailleurs, pour le carton d’invitation indiqué ci-dessus, l’auteur du Livre 5 propose, page 25, la date de septembre 67, de la manière suivante :
« 1967, September (?): Mother corrects the draft of the invitation card […]. »
Traduction.
En septembre 1967, mais sans certitude : Mère corrige le brouillon du carton d’invitation.
La date est plutôt janvier 68 car on n’aurait pas préparé le carton si longtemps à l’avance.
En plus, l’entretien ci-dessus entre la Mère et Satprem date du 12 janvier et celui d’avant date du 6 janvier. Il semble que ce fut parce qu’après le 6 exista la décision concernant le contenu du carton d’invitation qu’il en fut parlé le 12.
Est-ce qu’il y a des membres ou ex-membres de la S.A.S. qui ont encore leur carton avec l’enveloppe (ou une lettre intérieure, s’il y en avait une) qui a une date lisible ?



XLIII – UNE ANNONCE FAITE PAR LA S.A.S. QUI N’AVAIT PAS COMPRIS QUE SON PROJET AVAIT ÉTÉ REMPLACÉ PAR CELUI DE LA MÈRE, ET QUI PRÉSENTA ANGER COMME ARCHITECTE EN CHEF
En anglais : AN ANNOUNCEMENT MADE BY THE S.A.S. WHO DIDN'T UNDERSTAND THAT HIS PROJECT HAD BEEN REPLACED BY THAT OF THE MOTHER, AND WHO PRESENTS ANGER AS CHIEF ARCHITECT

Livre 5, pages 32 et 33.
« Navajata gives a talk on Auroville which is broadcast by All India Radio.
SAS Info Letter (18, Jan 1968); GMLA, p. 138-42; MI Jan. 1968, p. 791.
English. Written.
This talk – probably the first on Auroville to be broadcast – is of special significance because it was first read out to Mother and approved by her.
The main aim of Sri Aurobindo Society which has sponsored the project of Auroville is to work for ‘the advent of a progressive universal harmony’.  Auroville is being established to give a concrete shape to this ideal. Introducing the project, The Mother, President of the Society, declared:
“Auroville wants to be a universal town […].”
[…]
Mr. Roger Anger of France is the Chief Architect.
[…] »


Traduction.
Navajata donne une conférence sur Auroville qui est diffusée par All India Radio. Lettre d’information de la SAS (18 janvier 1968) ; GMLA, p. 138-42 ; MI janv.1968, p.791.
Anglais. Écrit.
Ce discours - probablement le premier sur Auroville à être diffusé - est d’une importance particulière car il a fut lu d’abord à Mère et approuvé par elle.
L’objectif principal de la Sri Aurobindo Society, qui a parrainé le projet d’Auroville, est d’œuvrer pour "l’avènement d’une harmonie universelle progressive". Auroville s’implante pour donner une forme concrète à cet idéal. En présentant le projet, La Mère, Présidente de la Société, déclara :

"Auroville veut être une ville universelle […]."
[…]
[…] Monsieur Roger Anger de France est l’architecte en chef.
[…] »

La S.A.S. n’avait pas compris que la Mère avait transformé son projet jusqu’à le remplacer par le sien. Cette institution n’en était qu’à un « idéal ».
Par ailleurs, la Mère voulait le commencement officiel d’Auroville et elle faisait avec les individus tels qu’ils étaient.
Elle ne fit aucun acte de nomination, acte dattribution dun titre, mais elle proposa de (concevoir et) construire. Elle nemploya pas le nom, le titre, « architecte en chef ». Ce fut la S.A.S., précisément Navajata, qui nomma Anger ainsi, au moins dès la brochure davril 66. La Mère laissa faire car, à propos de la maquette de mars 66, la fonction qu’elle lui avait proposée avant et qu’il avait accepté, correspondait à cela.

Par ailleurs, la situation était que la Mère n’avait pas renoncé à ce projet de mars 66 mais elle regardait ce qui se passait.
Anger, lui, avait déjà renoncé au projet de mars 67 mais ça ne se savait pas encore.
Il est erroné de faire comme si le titre d’« architecte en chef », ou même seulement la fonction de cela donnée par la Mère jusqu’à mener au plan de mars 66, concernait le projet qu’Anger apporta quelques jours plus tard, ce que voici.

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