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Ohoettilto-7 (oho-et-til-to-7)

Partie 9. (30 pages environ.)

Pour lire ce qui précède, cliquer ici.
Le présent texte est écrit avec la nouvelle graphie de la langue française (et aussi surement avec des fautes  de français).

 
X
LVI – EN FÉVRIER 68, AVANT LA CÉRÉMONIE DU 28, LA MÈRE EXPRIMA SA DÉSAPPROBATION DE LA FORME DE GALAXIE
En anglais : FEBRUARY 68, BEFORE THE CEREMONY OF 28, THE MOTHER EXPRESSED HER DISAPPROVAL OF THE GALAXY SHAPE

Le 7 février 68, en présence de Satprem, la Mère écrivit la Charte d’Auroville qui devait être lue le 28 suivant. C’est reproduit sur les pages 50 à 52 du Livre 5.
Page 51, il y a notamment ceci.
« … ["] But to live in Auroville, one must be the willing servitor of the Divine Consciousness. ["]
They are all going to wince at “Divine”, but I don’t care ! You know, it’s the explanation of the Matrimandir [Renvoi à une note de bas de page :] 55    at the centre. The Matrimandir represents the Divine Consciousness. All that is not said, but that is the way it is. »
Original en français, dans l’Agenda.
« ["] ... Mais pour séjourner à Auroville, il faut être le serviteur volontaire de la Conscience Divine. ["]
Ils vont tous tiquer à "Divine", mais ça m’est égal ! N’est-ce pas, c’est l’explication du Matrimandir au centre. Le Matrimandir représente la Conscience Divine. Tout cela, on ne le dit pas, mais c’est comme cela. »

Livre 5, page 58.

« 1968: (The Charter of Auroville has been sent to all invited parties such as Embassies and Consulates). Being unhappy with its first Article because it speaks of “willing servitor of the divine consciousness” the Consulate General of USSR at Madras let it know that its representatives won’t attend the Ceremony. Naturally other eastern-bloc countries would follow suit and this would be a major setback. Mother calls Udar and tells him to go and meet the Consul General of USSR at Madras. Udar’s mission is successful. »
Traduction.
1968 : (La Charte d’Auroville a été envoyée à toutes les parties invitées telles que les Ambassades et les Consulats). Le Consulat général de l’URSS à Madras, insatisfait de son premier article parce qu’il parle de "serviteur volontaire de la conscience divine", a fait savoir que ses représentants ne participeraient pas à la cérémonie. Naturellement, d’autres pays du bloc de l’Est feraient de même et ce serait un revers majeur. Mère appelle Udar et lui dit d’aller rencontrer le Consul général de l’URSS à Madras. La mission d’Udar est un succès.
Le changement de mot qui fut effectué, spécialement pour les pays communistes, à cause de leur domination communiste à cette époque, est raconté dans l’Agenda.

Lors de la cérémonie du 28 février 68, tous les autres participants officiels connaissaient les mots expressifs contenus dans la Charte.

Livre 5, page 53.
« 1968, February 16th : After working on Savitri with Mother, Huta again informs her that, according to a rumour, instead of The Mother’s Shrine, there would be a small lotus and nothing else. [Renvoi à une note de bas de page :] 57    Mother replies :
[Livre de Huta au titre condensé en :] Spirit, pp. 68-70
English
Yes, nasty people speak against the Truth. »
Traduction.
16 février 1968 : Après avoir travaillé sur Savitri avec Mère, Huta l’informe à nouveau que, selon une rumeur, au lieu du Sanctuaire de la Mère [le Matrimandir], il y aurait un petit lotus et rien d’autre. [Note en bas de page:] 57    Mère répond :
[Livre de Huta au titre condensé en :] Spirit, pp. 68-70
Original en anglais
Oui, les méchants parlent contre la vérité.
La rumeur était bonne car elle était fondée sur la dernière maquette apportée par Roger Anger. La Mère ne lapprouvait pas et sa réponse était fondée sur la vérité, ses affirmations à ce sujet, avec la maquette de mars 66 dont elle continuait dêtre partisane et surtout à propos de lAuroville qui existe déjà sur un plan subtil et qu’il restait à manifester.

 

XLVII – CE QUI EST DANS LE DOCUMENT PRÉPARÉ POUR ÊTRE DISTRIBUÉ LE 28 FÉVRIER 1968* À AUROVILLE, DONT LA PHOTOGRAPHIE DE LA MAQUETTE EN FORME DE GALAXIE NE FUT PAS APPROUVÉE PAR LA MÈRE
En anglais: WHAT IS IN THE DOCUMENT PREPARED FOR DISTRIBUTION ON FEBRUARY 28, 1968* AT AUROVILLE, WHOSE PHOTOGRAPH OF THE GALAXY-SHAPED MODEL WAS NOT APPROVED BY THE MOTHER

Voici des extraits dun texte qui est sur le blog Ohoettilto-3 en étant entièrement relatif  à un document qui est une chemise à rabats et qui contient treize feuilles imprimées seulement dun côté. Sa description nest pas reproduite ici mais voici la photographie de sa page 1 de couverture.
                   
Alors que ce document nexistait pas encore, la Mère en parla le 3 février 68 et cest visible dans lAgenda et dans le texte indiqué du blog Ohoettilto-3. Il y a notamment ceci, sans chaque aller-à-la-ligne suivante, dit par la Mère. « Et puis j’ai écrit quelque chose... Ils voulaient faire une sorte de brochure sur Auroville, à distribuer à la presse, aux gens du gouvernement, etc., le 28 [Renvoi à une note de bas de page :] 1 [« 1. Pose de la première pierre d’Auroville. »], [...].  Alors j’ai demandé, je me suis concentrée pour savoir ce qu’il fallait dire. Et puis tout d’un coup Sri Aurobindo m’a donné une révélation. Ça, c’était intéressant. Je me suis concentrée pour savoir le pourquoi, le comment, etc., et puis tout d’un coup, Sri Aurobindo a dit... (Mère lit une note) "L’Inde est devenue... C’était la vision de la chose, et alors ça s’est traduit en mots français tout de suite. "L’Inde est devenue la représentation symbolique de toutes les difficultés de l’humanité moderne. L’Inde sera le lieu de sa résurrection, la résurrection à une vie plus haute et plus vraie." Et la vision claire : cette même chose qui dans l’histoire de l’univers a fait de la terre la représentation symbolique de l’univers afin de pouvoir concentrer le travail sur un point, le même phénomène se produit maintenant : l’Inde est la représentation de toutes les difficultés terrestres humaines, et c’est dans l’Inde que sera la... guérison. Et alors c’est pour cela – c’est POUR CELA que l’on m’a fait faire Auroville. C’est venu, c’était tellement clair et formidable en puissance ! Alors j’ai écrit cela. Je ne leur ai pas dit comment ni pourquoi, mais je leur ai dit : mettez cela au commencement de votre papier, quel qu’il soit ; vous pouvez raconter tout ce que vous voulez, mais ça, d’abord. »
Ce message fut mis au début du dossier et la Mère ne sintéressa pas à ce quil y avait après. Elle savait quil y aurait une photographie de la maquette en forme de galaxie quelle napprouvait pas, et sa présence nexprima donc pas son approbation. Si la forme de mars 66 avait encore été à la mode, est-ce quelle aurait agi pour exprimer son approbation ?

Voici des extraits de certaines des pages, avec dabord le titre de celles-ci, qui expriment tous la même chose.
- « L’Inde problème mondial ». « […] sa recherche éternelle du "Moi". […] partir à la quête de son vrai "Moi". »
- « Dynamisme de l’Inde ». « […] la vraie spiritualité, à toutes les époques et en tous lieux, ne peut qu’inciter au progrès. Et aucun autre pays que l’Inde ne possède un plus vaste réservoir d’énergie spirituelle, accumulée mais non utilisée, où puiser la puissance dynamique, si on sait frapper à la source. »
- « La force d’une nation ». « […] la vraie force de l’Inde (et en fin de compte de toutes les nations) ; […] la victoire dans la matière et la victoire dans l’esprit sont inextricablement interdépendantes, […]. »
- « Un besoin du monde ». « L’Inde n’est pas la seule à avoir besoin d’une ville de lumière, d’une ville de l’avenir, qui répondrait aux plus hautes aspirations de l’humanité. […] Pour tous ceux qui savent qu’une vérité ne peut être exprimée parfaitement que si elle est rendue intérieurement aussi bien qu’extérieurement, pour tous ceux qui savent que l’esprit doit être manifesté et visible pour être vécu dans sa totalité, l’essai de fonder un cadre correspondant à cet idéal s’impose. »
- « Auroville ». « Dans un coin de la terre, cet essai est déjà en voie de réalisation. […] le but de réaliser la vie dans ses possibilités les plus pleines et les plus profondes. […] Auroville […] Son existence encore embryonnaire est le signe de l’espoir que toutes les villes seront un jour des lieux similaires, où le but de l’homme sera de réaliser son "Moi" le plus élevé, en lui-même et autour de lui. […] »
- « Certains aspects pratiques dAuroville ». « Auroville est le premier Centre de Recherche Expérimentale de l'Unité Humaine. »
Pour Auroville, « le but » de chacun de ses habitants, et celui d’autres humains ailleurs, « sera de réaliser son "Moi" le plus élevé, en lui-même et autour de lui ». On peut contester cette formulation réductrice.
La vie divine, de Sri Aurobindo, dans les dernières pages du chap. 42 titré : L’origine et le remède de la fausseté, de l’erreur, de l’injustice et du mal. « Dans la connaissance spirituelle du moi il y a trois degrés de la réalisation de soi qui sont en même temps trois parties de l’unique connaissance. Le premier est la découverte de l’âme, non pas l’âme extérieure faite de pensée, d’émotion et de désir, mais l’entité psychique secrète, l’élément divin en nous. Quand celle-ci prédomine dans la nature, quand nous sommes consciemment l’âme, et quand le mental, la vie et le corps prennent leur vraie place comme instruments de l’âme, nous avons conscience d’un guide intérieur qui connaît la vérité, le bien, le vrai délice et la vraie beauté de l’existence qui gouverne le cœur et l’intellect par sa loi lumineuse et mène notre vie et notre être vers la plénitude spirituelle. Même au sein du jeu obscur de l’Ignorance, nous avons alors un témoin qui discerne, une lumière vivante qui illumine, une volonté qui refuse d’être égarée et qui sépare la vérité du mental de l’erreur du mental, qui sépare la réponse intime du cœur de ses vibrations en réponse à un faux appel et à une fausse exigence, qui sépare la vraie ardeur de la vie, la vraie plénitude de mouvement de la vie de la passion vitale, des faussetés troubles de notre nature vitale et de son obscure quête égoïste. C’est le premier pas vers la réalisation de soi : introniser l’âme, l’individu psychique divin à la place de l’ego. Le pas suivant consiste à devenir conscient du moi éternel en nous, non-né et un avec le moi de tous les êtres. Cette réalisation du moi libère et universalise ; même si notre action se meut encore dans la dynamique de l’ignorance, elle n’enchaîne ni n’égare plus parce que notre être intérieur trône dans la lumière de la connaissance du moi. Le troisième pas consiste à connaître l’Être divin qui est à la fois notre Moi transcendant suprême, l’Être cosmique, fondement de notre universalité, et la Divinité intérieure dont notre être psychique, l’individu véritable évoluant en notre nature, est une portion, une étincelle, une flamme qui grandit et entre dans le Feu éternel où elle s’est allumée et dont elle est le témoin vivant à jamais au-dedans de nous, instrument conscient de sa lumière, de son pouvoir, de sa joie, de sa beauté. » (Livre employé : « Traduction sous la direction de Jean Herbert », Paris : Éditions Albin Michel, tome 2 de 1956*, p. 935 et 936.)
C’est par le développement vers cela dau moins tous les adultes d’Auroville et d’innombrables humains vivant hors d’elle que se développera « l’Unité Humaine », pas par de lagitation, pas en jouant à être unis, sans conflit, etc.

Voici un autre extrait de la page « Auroville ».
- « LAshram de Sri Aurobindo , qui a été et est le noyau dAuroville, a depuis cinquante ans grandi de façon organique, bien que non délibérée ; Auroville sera une cité ne répondant pas à une ambition arbitraire, mais au besoin de ceux qui se rassemblent là, chaque jour, en nombre sans cesse croissant. »
Le mot « noyau » ne convient pas et il exprime une volonté dêtre au centre, pour dominer. Précisément, à lorigine du premier projet dAuroville, il y a la Sri Aurobindo Society (S.A.S.) qui est partiellement imbriquée avec lAshram.
Ce projet fut remplacé par celui de la Mère qui nest pas fait pour satisfaire les égos dAuroviliens.

 
- Sur la seule feuille qui est en papier glacé, un peu plus de la moitié supérieure est remplie par une photographie de la maquette de janvier 68, c’est-à-dire la forme de galaxie sans bâtiment au centre mais avec seulement une statue dite de lotus dans un lac. Dessous, et centré sur deux lignes, est écrit : « Auroville », « La Cité de l’Unité Humaine ». En voici une photographie.
DSC05149mod

Voici la partie titrée « Histoire ».
-  « LAshram a commencé avec une poignée de chercheurs qui se sont groupés autour de Sri Aurobindo ; sans avoir jamais cherché à faire du recrutement, il compte aujourdhui mille huit cents disciples. Ce principe dune croissance organique devant vraisemblablement continuer pour Auroville, il est impossible de prévoir exactement à quelle date le nombre de 50.000 habitants sera atteint. » (Fin provisoire de citation.)
Il ne sera peut-être jamais atteint car, comme déjà dit, il fut avancé par la Mère pour combattre celui de 100 000 avancé par Anger et, si celui-ci navait pas parlé de quantité dhabitants, la Mère nen aurait peut-être jamais parlé.

Suite immédiate.
« Tracer en détail chacun des aspects futurs de la croissance dAuroville serait contraire à son principe même, qui est de demeurer autant que possible plastique et ouvert à toutes les possibilités. Cependant il existe certains facteurs, qui ont été déterminés davance par nécessité autant que par inspiration. Ces facteurs ont dicté la forme générale dAuroville elle-même. Il avait été décidé qu’Auroville aurait dans l’ensemble la forme d’un lotus ouvert. Mais avant la première esquisse, l’un des architectes eut, dans un rêve, la vision de la ville sous forme de nova. Quand, une semaine plus tard, il vit la photographie d’une nova dans un journal français, l’idée prit racine. Il est impossible de dire maintenant quelles modifications ultérieures ce concept subira avant l’achèvement final de la ville, car il s’agit d’une ville en devenir. » Voici une photographie.
           
 En dehors de cette chemise à rabats et à propos de maquette dAuroville, il ne fut parlé de « rêve » qu’à propos de celle de mars 66 en forme détoile imbriquée avec le symbole de la Mère, et cest à son sujet que le mot « nova » fut employé. Ce texte avait été préparé avant larrivée de la maquette en forme de galaxie et ne fut pas changé, remplacé. Il montre que la maquette de mars 66 était encore celle envisagée pour Auroville avant cette arrivée. Est-ce quune page de même format avec la photographie de cette maquette avait été préparée pour le dossier et quelle existe encore à lAshram? Si elle avait été préparée, avait-elle été déjà imprimée en de nombreux exemplaires avant dêtre remplacée?
Dans l’équivalent de ce dossier préparé en anglais et en d’autres langues, qu’est-ce qui correspond au mot « nova » ?

Voici un autre extrait de la page « Certains aspects pratiques dAuroville ». « Il ny aura aucune religion organique, chacun étant à la poursuite de ses possibilités les plus hautes, ce qui par définition exigera quil laisse évoluer sa religion propre. Auroville est un centre dévolution dans lequel tendront à se dissoudre toutes les formes cristallisées. »
Pour Auroville, la Mère avait dit « pas de religion », navait pas fait la distinction entre, dun  côté, la religion « organique », les « formes cristallisées », et, dun autre côté « la religion propre » cest-à-dire personnelle à chacun. Pour le développement selon le yoga intégral de Sri Aurobindo et la Mère, il ny a pas besoin demployer le mot « religion » mais il y a des gens qui en ont besoin et qui font comme si tous les autres en avaient besoin aussi. Par ailleurs, lesdites « formes cristallisées » peuvent continuer dexister hors dAuroville, tant quelles existeront. Elles nont pas à aller « se dissoudre » dans cette ville mais, si des individus qui y vivent ont encore des effets nuisibles dun endoctrinement religieux, ils sont censés sen libérer.


XLVIII – LA CÉRÉMONIE DU 28 FÉVRIER 1968*, AVEC LA CHARTE D’AUROVILLE, ET LE BON NOM POUR LA DÉSIGNER

En anglais : THE CEREMONY OF 28 FEBRUARY 1968 *, WITH THE CHARTER OF AUROVILLE, AND THE RIGHT NAME TO DESIGNATE IT

La date du 28 février est en relation avec celle du 29 février de l’année numérotée 1956 par tyrannie chrétienne, qui est celle de la « première Manifestation de la Lumière-Force supramentale dans l’atmosphère de la terre ».

Avant la cérémonie prévue pour le 28 février 68, il fut parlé de pose de la pierre de fondation (pose de la première pierre), d’inauguration et de fondation.
Tout nom où il est parlé d’une pierre à poser ne convient pas à la cérémonie avec le dépôt de terres dans l’urne. Des deux autres noms, c’est le deuxième que l’auteur du présent texte avait considéré comme correspondant le mieux à la situation qui était celle du lancement officiel d’Auroville, lancement dans le grand public.
Puis, dans les Livres publiés sur internet par Guigan, il fut découvert qu’un autre nom avait été employé, et il y a aussi un problème de date. Voici ces deux sujets.

Dans tout le texte du 3 octobre 67 annonçant la date de la cérémonie du 28 février 68 et dont le début est cité plus haut, il n’y a pas d’invitation adressée à des individus particuliers. Il n’est pas non plus parlé de dédicace d’Auroville.

Livre 5, page 43.
« 1968, January: Information given by the SAS to its members:
SAS Info (18, Jan 1968)
Invitation
Dear Members,

The Foundation stone of Auroville [Renvoi à une note de bas de page :] 43   will be laid on 28th February 1968 at 10.30 a.m.
Countries all over the world have been invited through Unesco to send a teenage boy and a teenage girl with a handful of soil from their homeland for placing in the lotus-shaped mosaic foundation structure of Auroville. It will be a symbol of dedication of Auroville to human unity. [Renvoi à une note de bas de page :] 44
On this occasion there will be a Conference the same afternoon on ‘Projects to be undertaken for world-unity’.
You are cordially invited to participate in the function.
The Railways will issue tickets on concessional fares for those travelling to Pondicherry for the Conference.
Navajata
General Secretary »
Traduction.
Janvier 1968 : Information donnée par la SAS à ses membres :
SAS Info (18 janvier 1968)
Invitation
Chers membres,
La première pierre d’Auroville [Renvoi à une note de bas de page :] 43   sera posée le 28 février 1968 à 10h 30.
Les pays du monde entier ont été invités par l’intermédiaire de l’Unesco à envoyer un adolescent et une adolescente avec une poignée de terre de leur pays d’origine pour la placer dans la structure de fondation d’Auroville, qui est en mosaïque en forme de lotus. Ce sera un symbole de la dédicace d’Auroville à l’unité humaine. [Renvoi à une note de bas de page :] 44
À cette occasion, une conférence aura lieu le même après-midi sur les "Projets à entreprendre pour l’unité mondiale".
Vous êtes cordialement invités à participer à tout cela.
Les chemins de fer émettront des billets à des tarifs préférentiels pour ceux qui se rendent à Pondichéry pour la Conférence.
Navajata
Secrétaire général
Note 43 de bas de page : « Note that Navajata still speaks of “Foundation Stone” », Noter que Navajata parle encore de "pierre de fondation". C’est vrai, et il parla aussi d’autre chose.
Note 44 de bas de page : « Navajata writes here about dedication », Navajata écrit ici à propos de la dédicace.
Dédicacer Auroville à quelque chose, c’est la dédier à cela.


Livre 5, page 26.
Il y a deux photographies du carton d’invitation dont il y a une photographie partielle plus haut, à propos du mauvais nom ville culturelle. Il y est écrit notamment ceci.
« The founders of Auroville invite to participate in the ceremony which will dedicate Auroville as the city of universal culture on Wednesday, the 28th February, 1968 at 10-30 a. m. »
Traduction.
Les fondateurs d’Auroville invitent à participer à la cérémonie qui dédicacera Auroville comme ville de la culture universelle le mercredi 28 février 1968 à 10h30.

Page 26, les deux photographies sont placées sous le titre suivant : « 1967, October (?) : The invitation cards for the Dedication Ceremony are sent », En octobre 1967 mais sans certitude : Les cartons d’invitation pour la cérémonie d’inauguration sont envoyés.

C’est le problème de date. Ces cartons furent probablement diffusés en janvier 68.

L’enjeu principal est d’apprendre que c’est une action de dédicace d’Auroville qui fut envisagée pour le 28 février 68.

Une dédicace à quoi ?
La S.A.S. l’indiqua dans son invitation : « universal culture », la culture universelle. Ça relève de l’idéal (mental) où vivait cet organisme, qui concevait cela pour Auroville. (En plus, l’expression est très imprécise et, objectivement, ne signifie rien.) Dans le texte publié le 18 janvier 68 et reproduit ci-dessus, il y a « human unity », l’unité humaine, et « world-unity », l’unité mondiale. De cela, chacun a la compréhension qu’il veut lorsque n’est pas pris en compte la manière de Sri Aurobindo et la Mère pour atteindre ce qu’eux appelaient unité humaine.
Cette manière fut indiquée dans le dossier qui fut distribué ce jour et dont un aperçu est donné plus haut : « partir à la quête de son vrai "Moi" », « réaliser son "Moi" le plus élevé, en » soi-même « et autour de » soi.
Cette manière fut indiquée aussi ce jour de dédicace, avec dautres mots, par la Mère lorsque fut lue la Charte : « pour séjourner à Auroville, il faut être le serviteur volontaire de la Conscience Divine ». Auroville fut dédicacée à « la Conscience Divine ». (Il n’y a pas que dans cette ville que le comportement indiqué devrait exister. Elle n’a pas le monopole de la pratique du yoga intégral de Sri Aurobindo et la Mère et de ses conséquences.)

La Mère dédicaça à cela alors que la S.A.S. dédicaça aux égos puisque, lorsque l’on omet de tenir compte d’abord de « il faut être le serviteur volontaire de la Conscience Divine », c’est-à-dire d’agir en conséquence, à la mesure de chacun, c’est chaque égo qui comprend comme il veut l’idéal de l’unité humaine (et d’autres) et qui agit en conséquence.

Le 28 février 68, dans l’urne, ce fut la Charte d’Auroville qui fut placée, pas un texte émanant de la S.A.S. Cette ville est dédicacée, dédiée, à « la Conscience Divine », pas à un idéal de la S.A.S. ou à un autre.

Dans le Livre 5, page 25, il y a la note suivante de bas de page.
« Note that this ceremony had been referred to as a “Foundation Stone ceremony’ and as an “Inauguration Ceremony”. As the intention is now to “dedicate” it as a “universal cultural township”, it should probably be called a “Dedication Ceremony”. »
Traduction.
Noter que cette cérémonie avait été qualifiée de "Cérémonie de la première pierre" et de "Cérémonie d’inauguration". Comme l’intention est maintenant de la "dédicacer" en tant que "ville culturelle universelle", il conviendrait probablement de l’appeler une "cérémonie de dédicace".
Oui ! le verbe dédicacer semble devoir être employé pour la cérémonie du 28 février 68. Il a la signification de : dédier. Le nom considéré ici comme bon est : cérémonie de fondation et de dédicace mais cérémonie de dédicace suffit peut-être.


Il reste à compléter cette formule en précisant à quoi fut celle-ci. Voici un résumé de ce qui est ci-dessus.
La note du bas de la page 25 qui est ci-dessus fut placée à propos du projet manuscrit de carton d’invitation et ce fut pour cela que l’auteur parle d’une dédicace d’Auroville en tant que "ville culturelle universelle".
Mais, premièrement, d’un certain point de vue, ce n’est pas à ce papier manuscrit qu’il faudrait se référer mais au carton imprimé qui fut diffusé, celui où il est écrit : comme ville de culture universelle.
D’un autre point de vue, on considère ce qu’écrivit la Mère dans la Charte : « pour séjourner à Auroville, il faut être le serviteur volontaire de la Conscience Divine ». La dédicace fut alors faite à cette dernière.
Chacun choisit son camp : celui de la S.A.S. ou celui de la Mère.
Ici, la formule  admise est : cérémonie de dédicace à la Conscience Divine.

Le nom complet qui est considéré ici comme bon est donc : cérémonie de fondation et de dédicace à la Conscience Divine. Le 28 février 68, il y eut la cérémonie de fondation d’Auroville et de sa dédicace à la Conscience Divine (ou : divine).

Cette cérémonie se fit avec la maquette de structure en galaxie et sans représentation du Matrimandir puisque c’était celle que  Roger Anger avait mise à la mode.
La Mère agissait avec ce qu’on lui présentait. Il est probable que l’important pour elle était de commencer officiellement la manifestation d’Auroville et que ça se faisait avec les individus tels qu’ils étaient et avec le projet de structure de la ville tel qu’il était.
Elle acceptait presque tout ce qui exprimait un soutien à Auroville ou, plutôt, tout ce qui exprimait un accueil, une réception, de ce qui cherchait à se manifester, tout ce qui était une réponse à cela, quelle que soit la valeur générale des individus qui agissaient et celle des faits qu’ils accomplissaient, et ce quils recevaient, sans que ça signifie que ça puisse avoir une valeur définitive et soit donc incontestable.
Notamment, elle accepta les pays tels qu’ils étaient. Ce fut pour cela que, à la cérémonie du 28 février 68, il y eut des représentants du Pakistan (qui, à cette époque, n’avait pas encore été divisé en deux pays) alors que sa suppression en tant que pays était voulue par la Mère pour le réintégrer dans l’Inde de laquelle il avait été arraché en 1947* au cours du processus d’indépendance de ce pays de la domination britannique. Pareil pour d’autres pays considérés comme devant finir par disparaitre en tant que tels. Et ce fut pour cela que chacun des composants de l’Inde, ses États-régions, eut ses représentants et que cet État-pays ne fut donc pas représenté comme une seule entité (ce qu’il est vraiment mais qu’il ne vit pas encore car il n’a pas encore pris conscience de son essentiel). Le Sikkim fut représenté alors que, ensuite, il fut intégré à lInde dont il faisait naturellement partie. (Des informations se trouvent ainsi. Sur le site internet dAuroville, premier onglet « Vision », puis premier lien de menu « The Auroville Charter » et, vers le bas, cliquer sur le bouton vert de lien près duquel est écrit « Names Of The Representatives In Auroville Inauguration 28 2 1968 », Noms des représentants à linauguration dAuroville 28 2 1968.).


XLIX QUELQUES LIGNES SUR BRASLAVSKY (DEUXIÈME ET DERNIÈRE PARTIE)
En anglais : SOME LINES ON BRASLAVSKY (SECOND AND LAST PART)


Pierre Braslavsky alla à Auroville pour la cérémonie du 28 février 68.
L’Agenda de Mère, tome 9, 2 mars 1968*. « […] nous avons un architecte communiste, russe, qui a travaillé beaucoup-beaucoup pour Auroville, pour les maquettes, etc. (un jeune homme, très gentil), et il est venu hier avec une prière : s’il pouvait changer le mot "Divine". Je lui ai demandé : "Qu’est-ce que vous m’offrez ?" Il m’a dit : "La conscience universelle." Alors je lui ai répondu (riant) : "Vous la rapetissez terriblement !" Il était ennuyé, comment faire ? Je lui ai dit : "Écoutez, je vous fais une concession ; si vous voulez, on dira : ‘la conscience parfaite’, c’est anodin." Et il a été content, je lui ai écrit "conscience parfaite" sur son papier et il est parti avec ! »

Est-ce que Braslavsky était encore à Auroville en avril 68 ?
L’Agenda de Mère, tome 9, 13 avril 68. « Il y a aussi cet architecte communiste russe qui est devenu tout à fait enthousiaste : pour lui, Auroville, c’est la réalisation idéale. C’est un garçon qui est très fort, il a de la puissance (de la puissance de conviction aussi pour les gens). Et alors, ce serait intéressant qu’il puisse voir un petit peu dans quelle ligne on va. »
Est-ce que ses passeports, agendas, etc. furent conservés ?

 

L – ANGER ET SA CONCEPTION DÉLIRANTE DES RELATIONS ENTRE CHACUNE DES QUATRE GRANDES ZONES DAUROVILLE, LUN DES QUATRE DES ASPECTS DE LA MÈRE, ET UNE FORME GÉOMÉTRIQUE DE BASE ET SES DÉRIVÉES
En anglais : ANGER AND HIS CRAZY CONCEPTION OF RELATIONSHIPS BETWEEN EACH OF THE FOUR LARGE ZONES OF AUROVILLE, ONE OF FOUR OF ASPECTS OF THE MOTHER, AND A BASIC GEOMETRIC FORM AND ITS DERIVATIVES


A – DESCRIPTION DES ÉLUCUBRATIONS D’ANGER

Roger Anger continua de dérailler à propos d’Auroville, notamment en spéculant à propos de formes architecturales et, à un moment inconnu ici, il écrivit le résultat en le présentant en forme de tableau.

Celui-ci est reproduit page 54 du Livre 5 de l’ouvrage en anglais de Guigan indiqué plus haut.

À première vue, le tableau est composé de deux colonnes et quatre lignes, où presque tout est écrit en lettres capitales mais, après lecture, il apparait qu’il y a deux parties. Elles correspondent à ce qui suit où les lettres capitales ne sont reproduites que pour des majuscules, et où l’anglais est accompagné par une traduction.
Première partie : « Chaque Zone d’Auroville exprime l’un des quatre aspects de la Mère », « Each Zone of Auroville expresses one of the four aspects of the Mother ».
« Maheshwari » : « sagesse – habitat », « wisdom – habitat ».
« Mahakali » : « énergie – travail », « energy – work ».
« Mahalakshmi » : « harmonie – relations internationales », « harmony – international relations ».
« Mahasaraswati » : « perfection – culture », « perfection – culture ».
Deuxième partie : « Ces quatre aspects sont symbolisés par quatre figures géométriques qui servent d’archétype à l’architecture et aux formes », « These four aspects are symbolised by four geometrical figures which serve as archetype for the architecture and the forms ».
« Maheshwari » : « l’hexagone – synthèse de toutes les formes », « the hexagon – synthesis of all forms ». C’est suivi par trois petits croquis : un hexagone aux (six) côtés de longueur égale, un autre avec deux côtés opposés plus longs que les autres, un autre dont les côtés ont des longueurs différentes et dont deux forment un angle rentré. (Quel bâtiment étonnant et invivable cela ferait !)
« Mahakali » : « le carré – expression du pouvoir », « the square – expression of power ». C’est suivi par deux petits croquis : l’un est un carré, l’autre est un ensemble de trois carrés ayant tous une taille différente avec le moyen qui chevauche un peu le côté vertical gauche du grand, le petit carré étant au-dessus de lui en le débordant un petit peu vers la gauche et en le recouvrant un petit peu sans chevaucher le grand.
« Mahalakshmi » : « le cercle – symbole de douceur et d’amour », « the circle – symbol of sweetness and love ». C’est suivi par trois petits croquis : un cercle, un ovale couché, un ovale en oblique au bout supérieur duquel est collé un petit cercle.
« Mahasaraswati » : « le triangle – aspiration à la connaissance », « the triangle – aspiration to knowledge ». C’est suivi par trois petits croquis : un triangle équilatéral, un triangle rectangle et un triangle isocèle.

D’abord, savoir qu’il y a une bonne relation entre les quatre noms propres et le premier des noms caractéristiques mis en correspondance avec chacun, une bonne association.
Voici des extraits du livret de Sri Aurobindo titré La Mère, Pondichéry : Sri Aurobindo Ashram, 1971*, p. 37 et 38. « Quatre grands aspects de la Mère, quatre de ses Personnalités et Pouvoirs principaux ont pris la tête pour guider cet univers et conduire le jeu terrestre. L’un […] sagesse […]. L’autre […] énergie […]. Le troisième […] harmonie […]. Le quatrième […] perfection […]. Sagesse, énergie, harmonie, perfection, sont leurs divers attributs, et ce sont ces pouvoirs qu’ils apportent avec eux dans le monde […]. À ces quatre, nous donnons les quatre grands noms de Mahéshwarî, Mahâkâlî, Mahâlakshmî, Mahâsaraswatî. »

Ensuite, que valent les associations avec les autres éléments caractéristiques : habitat, travail, relations internationales, culture ?
Anger réduisit la conception de chacune des quatre Zones à un seul élément. Alors que le nom Zone résidentielle ne signifie pas qu’il n’y aurait de l’habitat que dans cette Zone, le mot habitat signifie cela alors qu’il y aura des logements aussi dans les autres Zones, notamment dans les Pavillons de la Zone internationale. Alors que le nom Zone industrielle ne signifie pas qu’il n’y aurait des gens qui travaillent que dans cette Zone, il fut fait comme si le contraire devait exister puisque le mot travail fut attribué à cette Zone. Le nom relations internationales ne peut pas désigner les relations entre Auroville et le reste du monde et on ne sait pas ce qu’il désigne mais on sait que la Zone internationale fut prévue par la Mère pour des Pavillons de pays : le nom relations internationales correspond donc à de la déformation faite par Anger et de l’énigme. Le mot culture correspond au nom Zone culturelle (avec la signification qu’a ce mot qui ne peut pas être liée à l’existence d’une conception particulière et ses conséquences car tout Auroville est dans ce cas).
Chacun des éléments caractéristiques de cette liste fut associé avec l’un des quatre groupes d’éléments de la bonne association. C’est ainsi que la sagesse fut dite correspondre à l’habitat comme s’il n’en fallait pas à propos de travail et de relations internationales et ici on ne sait pas pour la culture. L’énergie fut dite correspondre au travail seulement, pas à l’habitat, aux relations internationales et à la culture. L’harmonie fut dite correspondre aux relations internationales et pas aux autres domaines. La perfection fut dite correspondre à la culture et pas aux autres domaines.

Dans la deuxième partie du tableau commenté, chacun des quatre groupes d’éléments présentés ci-dessus fut associé à une forme géométrique, et celle-ci le fut à une signification.
Dans la signification qui fut attribuée à chaque forme, il y a au moins quelques éléments contestables mais on ne dit rien de plus pour ne pas prendre le risque de dire des erreurs.
Incidemment, dans : qui servent d’archétype à l’architecture et aux formes, est-ce qu’il est distingué entre l’architecture et les formes, c’est-à-dire que celles-ci ne feraient pas partie de l’autre ? Il semble plutôt qu’il soit parlé de figures géométriques qui sont utilisées en architecture et aussi pour les formes. Cette dernière distinction continue de ne pas être bonne. Est-il parlé des figures géométriques de base ? Mais le carré n’est qu’un cas particulier des parallélépipèdes, celui où les quatre côtés sont de longueur égale, alors que le rectangle n’est pas un cas particulier du carré. La distinction continue de ne pas être bonne. Au cas où elle aurait une signification sensée, celle-ci aurait dû être exprimée.

(Est-ce que le tableau contient d’autres éléments bizarres qui ne sont pas relevés ci-dessus ?)

Il est facile de percevoir que le tableau fait par Anger fut le résultat d’une agitation mentale.
Elle se fit d’abord à partir du nombre 4. Sachant que le projet d’Auroville avait quatre zones principales autour de l’aire centrale, et sachant qu’il est parlé de quatre aspects de la Mère, l’idée d’une relation entre eux apparue.
L’agitation mentale fit ensuite chercher quel aspect pourrait correspondre à chacune des quatre Zones. En réduisant-déformant, Anger arriva à établir ses correspondances.
L’agitation mentale fit ensuite chercher une relation avec une forme géométrique.
L’agitation mentale fut fière du résultat produit, et fière d’elle-même, et ça empêcha Anger de constater au moins qu’il était aberrant de vouloir construire des bâtiments à base de triangles, de vouloir que chacune des quatre grandes zones d’Auroville ait tous ses bâtiments fondés avec une seule forme géométrique, et que l’idée d’une même forme géométrique de base pour tous les bâtiments de de la Zone internationale était contraire à l’idée que chaque Pavillon d’un pays devait être une expression de ce dernier.


B – À UN MOMENT, ANGER PRÉSENTA SES ÉLUCUBRATIONS À LA MÈRE

Vu ce que la Mère annonça à Satprem le 13 avril 68, il est certain que Roger Anger lui parla de ses élucubrations (que ce fût en utilisant le tableau indiqué plus haut ou un autre ou sans papier présenté, et que ce fût ou non avec les mêmes relations et significations ou d’autres). On dit cela ici car c’est la place qui semble la meilleure.


C – RÉACTIONS DE LA MÈRE

Lorsqu’Anger présenta ses élucubrations à la Mère, il est possible, probable, que celle-ci constata que le déraillement d’Anger continuait ou, au moins, son agitation mentale, et qu’elle le laissa continuer d’être ainsi, elle lui laissa la liberté d’être ainsi, elle le laissa « galoper », puisqu’il ne voulait pas comprendre que la bonne chose à faire était de commencer à mettre en application la maquette de mars 66.

Extrait de la p. 110 du tome IX de L’Agenda de la Mère, celle-ci parlant à Satprem le 13 avril 68. « Y [Yvonne Artaud] a des idées au point de vue éducation (je n’interviens pas) ; lui, R [Roger Anger], a des idées au point de vue de la construction (je n’interviens pas) ; […]. »
Ces individus ne voulaient pas suivre le bon chemin que la Mère leur avait indiqué et qui, pour Anger, était par exemple de mettre en application la maquette de mars 66. Donc, la Mère les laissait suivre leur chemin, « galoper », n’intervenait pas envers eux, mais, au moins envers Satprem, elle intervenait en disant ce qu’elle en pensait.
Il n’y a pas de preuve que cette parole de la Mère concerne les élucubrations en jeu et on peut même envisager que ces dernières lui aient été présentées après. Même en ce cas, la réaction de la Mère ne pouvait qu’être la même.


D – À PROPOS DES SUJETS EN JEU, ANGER ANNONÇA QUE LA MÈRE LUI AVAIT DONNÉ DES INSTRUCTIONS

Sur la page 54 du Livre 5, Book 5, déjà présenté, il est écrit que, à propos de ce qui est en jeu, Roger Anger annonça que la Mère lui avait donné des « instructions », « instructions ». C’est ainsi qu’il interpréta la réaction de la Mère (comme il avait interprété sa réaction face à la maquette de janvier 68 sans représentation du Matrimandir comme étant une acceptation, une approbation).


Si Anger avait vraiment considéré son tableau comme contenant des instructions données par la Mère, il l’aurait fait connaitre largement dans Auroville pour que tous les constructeurs de maisons en tiennent compte. Est-ce qu’il fit cela ? Chercher.
Est-ce que tous les projets de constructions de Roger Anger dans Auroville, réalisés ou non, correspondent aux formes de son tableau ? La réponse est-elle positive ? Chercher.
Si Anger n’avait pas agi pour respecter et faire respecter les relations écrites dans son tableau, ça montrerait la valeur (inexistante) qu’il accordait finalement à celui-ci mais ça ne prouverait pas qu’il n’y avait pas eu d’instructions. La cause est qu’il n’avait pas tenu compte de ce que la Mère avait dit à propos d’éléments principaux : il se n’occupa jamais de mettre en application la maquette de mars 66 en forme d’étoile imbriquée avec le symbole de la Mère, et il alla jusqu’à omettre de placer une représentation du Matrimandir sur sa maquette de janvier 68. Il pourrait donc y avoir de vraies instructions mais mises de côté.
(Les élucubrations d’Anger ne furent pas admises pour tout Auroville mais elles furent finalement appliquées à propos de la Zone internationale : à chacun des continents, les Agités qui s’occupent de cela attribuèrent une forme !)

 

LI – ENVIRON UN AN PLUS TARD, LE 22 FÉVRIER 69, MESSAGE DE LA MÈRE
En anglais : AROUND ONE YEAR LATER, FEBRUARY 22, 69, MESSAGE FROM THE MOTHER

Livre 6, page 76.
« 1969, February 22th : Message.
CWM, XIII, p. 206; AMW, p. 177.
English & French
Auroville
La ville dont la terre a besoin.
The city the earth needs »

« Auroville, La ville dont la terre a besoin », est la ville qui existe déjà sur un plan subtil. Le projet de  janvier 68, sans Pavillon de la Mère au milieu, ne lui correspond pas et ne fut pas admis par la Mère. Ce nest pas de la forme de galaxie pour Auroville dont la Terre a besoin.


LII – À L’OCCASION DU PREMIER ANNIVERSAIRE D’AUROVILLE, EXPRESSION PAR LA MÈRE DE CE À QUOI EST DÉDICACÉE LA VILLE
En anglais : ON THE OCCASION OF THE FIRST ANNIVERSARY OF AUROVILLE, EXPRESSION BY THE MOTHER : THE CITY IS DEDICATED TO WHAT

Livre 6, page 79.
« Report on the Quarter in the Bulletin :
Sources: […]
French
[Début dit par Guigan :] The first anniversary of the Dedication of Auroville was celebrated at the Auroville Centre on the 28th February. The Mother gave a message for the occasion:
[Message de la Mère : "] Freedom is possible only in union with the Divine.
To unite with the Divine one must have conquered in oneself the possibility of desire. ["]
This was read out by Vijay. Then we heard a recording of the Auroville Charter by the Mother followed by a short Meditation. A large number of people from the Ashram and the town attended the function. The Lt. Governor was present. »
Traduction.
Rapport trimestriel dans le bulletin :
Sources : […]
Original en français [mais la photographie montre un message écrit en anglais]
[Début dit par Guigan :] Le premier anniversaire de la Dédicace d’Auroville a été célébré au Centre d’Auroville le 28 février. Pour cette occasion, la Mère donna un message :
"La liberté n’est possible que dans l’union avec le Divin.
Pour s’unir avec le Divin il faut avoir conquis en soi la possibilité même du désir."
Ce fut lu par Vijay. Ensuite, nous avons entendu un enregistrement de la Charte d’Auroville par la Mère, suivi d’une courte méditation. Un grand nombre de personnes de l’Ashram et de la ville assistèrent à la cérémonie. Le Lieutenant-gouverneur était présent.)


LIII – UN MESSAGE DE LA MÈRE DU 20 SEPTEMBRE 69 QUI A UNE PREMIÈRE APPARENCE D’ACCEPTATION DE LA FORME DE GALAXIE MAIS QUI NE FAIT PAS CELA
En anglais : MESSAGE FROM THE MOTHER OF SEPTEMBER 20, 69, WHO HAS A FIRST APPEARANCE OF ACCEPTANCE OF THE FORM OF GALAXY, BUT WHICH IS NOT THAT


En mars 2019*, des Auroviliens voulurent mener un nouvel assaut en faveur de la forme de galaxie d’Auroville, avec une mauvaise démarche mentale et en utilisant notamment quelques actes de la Mère qui sont pourtant contraires à cette forme. Ils créèrent le site internet : auroville-citytheearthneeds.org.
Une description est dans un article du blog Ohoettilto-5. En voici une partie.

Sur le site internet, il y a la photographie suivante.

Sous une image de la maquette d’Auroville en forme de galaxie qui date de janvier 68, il y a une phrase écrite à la main par la Mère et qui est ceci : « La conscience divine manifestée par l’unité humaine ».

Plus loin sur le site internet, il y a notamment ceci.
*The Divine Consciousness manifested through human unity*
Translation of the Mother’s handwritten message shown under the image of the Galaxy plan approved by the Mother in January 1968. Please note: the plans of Matrimandir and overall Peace Area were added later.
For details regarding this message see Agenda 23.04.1968 » (Fin de citation.)


Traduction.
*La Conscience divine manifestée par l’unité humaine*
Traduction du message manuscrit de la Mère qui est sous l’image du plan de Galaxie approuvé par la Mère en janvier 1968. Remarque : les plans du Matrimandir et de l’ensemble de l’Aire de la paix furent ajoutés ultérieurement.
Pour plus de détails concernant ce message, voir l’Agenda du 23.04.1968. (Fin de la traduction.)


Dans le tome IX de l’Agenda, pour le 23 avril 68 il y a ceci, dit par la Mère.
« Est-ce que je t’ai raconté qu’une dame suédoise ou norvégienne veut m’envoyer une grande crucifixion ?... Oui. Mais je ne t’ai pas montré les deux textes. N’est-ce pas, j’ai choisi une photo de la galaxie, et puis une photo d’Auroville qui ressemble un peu à celle-là, et alors, sous la crucifixion, on va mettre en grand (Mère lit) :
"La Conscience Divine crucifiée par les désirs de l’homme."
Et après, en tout petit comme cela, sous la photo d’Auroville, on va mettre :
"La Conscience Divine manifestée par l’unité humaine."
Nous allons voir ! La dame est de très bonne volonté, on va voir la réponse dans son pays. » (Fin de citation.)

D’abord, est-ce qu’il y a une erreur à « j’ai choisi une photo de la galaxie » ? Il semble que oui et qu’il aurait fallu dire : « j’ai choisi une photo de la » crucifixion. (Il n’y a pas d’enregistrement de cet entretien.)
Quoi qu’il en fût, il y eut donc deux photographies. L’une de « crucifixion » et l’autre était une « photo d’Auroville ».
C’est de cette ville qu’il fut dit « La Conscience Divine manifestée par l’unité humaine ».

Cette phrase se rapporte à ce que sera cette ville lorsqu’il y aura la manifestation indiquée (et ça ne se passera pas seulement dans cette ville).
Ce qui est évoqué est donc l’Auroville qui existe déjà sur un plan subtil, et peut-être encore la forme d’une étoile imbriquée avec le symbole de la Mère.
Face à la scène de la « crucifixion », la Mère opposa « Auroville », Auroville en elle-même, la vraie Auroville.

Et le projet de celle-ci en avril 68 avait la forme de galaxie sans représentation du Matrimandir car elle était celle mise à la mode par Roger Anger en janvier précédent.
Selon l’affirmation de celui-ci, la Mère l’avait acceptée car elle avait reconnu ses paramètres (ce qui ne correspondait pas à une acceptation de la forme de galaxie puisqu’elle n’en faisait pas partie). Mais cette affirmation ne correspondait surement pas à la réalité puisque, au centre, il y avait seulement une sculpture au lieu du bâtiment considéré indispensable par la Mère, le Matrimandir, quelle que soit sa forme extérieure.
La Mère n’accepta pas la maquette proposée en janvier 68. Elle continua d’agir pour la manifestation d’Auroville… en faisant avec ce qu’on lui présentait quoique ne l’approuvant pas.

Les auteurs du site auroville-citytheearthneeds.org commirent donc une première erreur lorsqu’ils utilisèrent ce message de la Mère au soutien de la forme de galaxie.
Ils en commirent une deuxième lorsqu’ils écrivirent que la Mère écrivit son message sous une image du plan de Galaxie, comme si c’était à cause de cette forme que le message avait été écrit. Le message fut écrit sous une image « d’Auroville » (en maquette), par opposition à l’image de « crucifixion ». Et ce projet d’Auroville avait la forme de galaxie car c’était celle à la mode. Les auteurs du site voulurent favoriser leur entreprise de soutien à la forme de galaxie mais ça se retourne contre eux car ça les montre prêts à déformer la réalité, à s’illusionner, à se tromper eux-mêmes.

Dans l’Agenda, il est donc écrit que la Mère annonça « j’ai choisi une photo de la galaxie » et il n’y a pas de cause valable pour douter de cela. Il est quasiment certain qu’elle annonça cela à la place de « j’ai choisi une photo de la » crucifixion. Est-ce qu’il y eut un lapsus ? Un lapsus est un glissement de pensée qui provoque l’emploi d’un mot inattendu mais qui révèle cette autre pensée. Si oui, la Mère aurait exprimé son opinion à propos de la galaxie : « La Conscience Divine crucifiée par les désirs de l’homme » ou : « La Conscience Divine » repoussée « par les désirs de l’homme ». On peut comprendre : « par les désirs de l’homme » et, notamment, les complications qu’il crée.


LIV – ENTRE JANVIER 68 ET DÉCEMBRE 69, ROGER ANGER RECOMMENÇA-T-IL À ADMETTRE L’EXISTENCE D’UN BÂTIMENT AU CENTRE ?
En anglais : BETWEEN JANUARY 68 AND DECEMBER 69, ROGER ANGER WANTED AGAIN ADMIT THE EXISTENCE OF A BUILDING AT THE CENTER ?

Avant décembre 69, il ne semble pas quAnger ait recommencé à admettre lexistence du Pavillon de la Mère au centre d'Auroville, daprès la date de la modification de la maquette de janvier 68 qui est indiquée plus loin et car il est probable que si ça avait existé, il en aurait parlé à la Mère. Il faudrait chercher à connaitre la situation qui exista. S’il n’y a aucune trace écrite, c’est qu’il n’y eut rien.


LV – APRÈS L’ANNONCE DU 23 JUIN 1965* RELATIVE À L’INTÉRIEUR DU MATRIMANDIR, AUTRES ANNONCES DE LA MÈRE EN DÉCEMBRE 69 ET AU DÉBUT DE JANVIER 70
En anglais : AFTER THE ANNOUNCEMENT OF JUNE 23, 1965* RELATING TO THE INTERIOR OF MATRIMANDIR, OTHER ANNOUNCEMENRS OF THE MOTHER IN DECEMBER 69 AND IN THE BEGINNING OF JANUARY 70

Comme déjà cité, extrait de L’Agenda de Mère, tome 6, entretien du 23 juin 65.
« [...] “Pavilion of the Mother” [...] with just a meditation room downstairs, with columns and probably a circular shape […]. […], simply a meditation room – a place with nothing in it. »
« [...] le "Pavillon de la Mère" [...] avec seulement une salle de méditation en bas, avec des colonnes et probablement une forme circulaire […]. [...], une salle de méditation simplement – quelque chose où il n’y a rien. »

Extrait de L’Agenda de Mère, tome 10, entretien du 31 décembre de l’an numéroté 1969* par tyrannie chrétienne.
« Alors, ce centre est comme un îlot, et dans ce centre, il y a ce que l’on avait appelé d’abord le Matri Mandir – que moi, je vois toujours comme une très grande salle et absolument nue, n’est-ce pas, et qui reçoit une lumière d’en haut ; et que ce soit arrangé de telle façon que la lumière qui vient d’en haut soit concentrée sur un endroit où il y aurait... ce que l’on veut mettre comme le centre de la ville. […] Et alors, en bas, que les gens puissent s’asseoir et méditer, ou simplement se reposer, mais RIEN – rien que quelque chose de confortable en bas pour qu’ils puissent s’asseoir sans se fatiguer, avec probablement des piliers qui serviraient de dossiers en même temps. Quelque chose comme cela. Et ça, c’est ce que je VOIS toujours. Et une salle assez haute de façon que le soleil puisse entrer comme un RAYON, suivant les heures, et frapper ce centre qui sera là. »

Extrait de L’Agenda de Mère, tome 11, entretien du 3 janvier 1970*.
La Mère : « Oui... Il y a une chose intéressante. / Il y avait longtemps que je sentais quelque chose, puis nous en avons parlé l’autre jour et j’ai vu... »

La Mère percevait davantage l’intérieur du Matrimandir car l’Auroville existant sur un plan subtil continuait à chercher à être manifestée.


LVI – 31 DÉCEMBRE 69 ET 1er OU 2 JANVIER 70 : LA MÈRE S’ACTIVA SELON LAUROVILLE QUI EXISTAIT DÉJÀ SUR UN PLAN SUBTIL (ET SELON LA FORME DE MARS 66 ?), PAS SELON LE PROJET D’ANGER
En anglais : DECEMBER 31, 69 AND JANUARY 1 OR 2, 70 : THE MOTHER ACTIVATED ACCORDING TO THE AUROVILLE THAT ALREADY EXISTED ON A SUBTLE PLAN (AND ACCORDING TO THE FORM OF MARS 66?), NOT ACCORDING TO ANGERS PROJECT


Extraits de L’Agenda de Mère, tome 10, entretien du 31 décembre de l’an numéroté 1969* par tyrannie chrétienne. Parfois, un aller-à-la-ligne-suivante est remplacé par une barre oblique.

« [La Mère :] Tu connais Paolo, tu l’as vu ? Il est gentil.
[Satprem :] Il est gentil. Mais justement j’ai quelque chose à ce sujet. J’ai reçu hier la visite de Paolo et de N, tous les deux, et Paolo m’a expliqué une sorte d’inspiration qu’il a eue à propos d’Auroville. J’ai trouvé cela très beau, très bien, et important. Et alors, je lui ai dit : il faut absolument que vous en parliez vous-même à Mère, directement. Alors, quand pourrais-tu voir Paolo ?
[…]

[Satprem :] Il dit que les énergies à Auroville, depuis quelques années, sont dispersées : elles sont égoïstes, chacun veut faire sa petite cabane, sa petite histoire ou, au mieux, espère faire une superville, qui sera seulement une amélioration de toutes les villes existantes du monde. »
Cest Roger Anger qui était visé par  lidée de superville.


Suite immédiate.
« À cette Auroville, il manque un axe, il manque un centre. Il manque... une unification des consciences autour d’un centre, d’un axe. Alors il disait : autrefois, on a construit des pyramides, on a construit des cathédrales, et autour de cette construction symbolique, des consciences pouvaient s’unifier... / (Mère approuve de la tête) / ... et s’élever et se purifier. Eh bien, il faudrait qu’à Auroville on fasse un axe, un centre, un temple symbolique du monde nouveau que l’on veut créer, et que toutes les consciences s’unissent dans la construction de cette pyramide du nouveau monde, ou de ce temple du nouveau monde – et en même temps, cela aidera à faire descendre ce qui doit s’exprimer là.
[La Mère :] C’est très bien, c’était cela la première idée : il y avait le centre, et la ville s’organisait autour. Maintenant, ils font le contraire ! Ils veulent construire la ville et mettre le centre après...

[Satprem :] Et c’est pour cela que ça ne marche pas, dit-il. Il dit : il faut commencer par ça, et si l’on ne commence pas par ça, on ne fera rien.
[La Mère :] C’était ma première impression. Mais comment faire comprendre cela à R (l’architecte d’Auroville), je ne sais pas ? Parce que c’est R qui a changé ; c’est lui qui a voulu commencer par "Auromodèle", c’est-à-dire par des essais et des tentatives. » (Fin provisoire de citation.)

Lorsque la Mère employa ce mot « commencer », à quelle totalité pensait-elle ? À quel ensemble ? Elle pensait à l’Auroville qui existait déjà sur un plan subtil. Est-ce qu'elle pensait aussi au plan de mars 66 dont, en aout suivant, elle avait demandé qu’on ne le discute pas mais qu’on se mette à construire ?
Par ailleurs, Anger avait commencé à changer le jour de la présentation de la maquette de mars 66, à cause de son égo qui lavait poussé à être à lorigine dune autre idée, dune autre maquette, et ça mena à celle de janvier 68 qui navait pas de représentation du Matrimandir. Il ne soccupait plus de la ville de la Mère, mais de la sienne. Il voulait quAuroville soit la ville de Roger Anger. Au début de tout cela, il avait reçu quelque chose de la Mère mais son égo sen empara, en fut amplifié, voulut mettre à son service. Ça lui tourna la tête, cest-à-dire que ça le fit dérailler. Il se retrouva dans un délire, dans une folie.
La Mère affirma que, dans « la première idée : il y avait le centre, et la ville s’organisait autour » et que « Maintenant, ils font le contraire » mais Anger ne faisait pas le contraire car il navait pas lintention de construire plus tard le Matrimandir qui ne faisait plus partie de son projet.

Suite immédiate.
« Alors, ce qui se produit, c’est que les gens s’occupent chacun de sa petite histoire et de sa petite cabane, et il n’y a pas le "ciment", la Chose qui les lierait et les élèverait au-dessus d’eux-mêmes et de leurs petites histoires.
Théoriquement, il a tout à fait raison. / […] / Je vais voir R demain, je peux lui dire. Paolo est architecte, n’est-ce pas.

Il n’y a que toi qui aies autorité sur R.
Oui... non, si je lui dis "fais-le", il ne dira pas non, mais il ne le fera pas !... Il faut qu’il soit convaincu... Tout ce que je peux faire, c’est de lui dire que je connais l’idée, que je l’approuve pleinement et que je lui demande de voir Paolo et de s’entendre. / Mais je crois que Paolo a un pouvoir de conviction en lui. » (Fin provisoire de citation.)

En janvier 68, Roger Anger, avec son projet en forme de galaxie, avait renoncé à créer un bâtiment central, ne voulant qu’une statue dans un lac et, pour cela, il fallait d’abord créer ce dernier avant de placer une statue. Est-ce que, depuis, il avait recommencé à admettre l’existence d’un bâtiment au centre ? Si la réponse est négative, l’enjeu, fin décembre 69, n’était pas seulement de savoir s’il fallait commencer par construire le bâtiment central ou autre chose, il était qu’Anger admette qu’il y ait un bâtiment au centre.

Suite immédiate.
« [Satprem :] Oui, en tout cas quand il me parlait, je sentais l’inspiration et la "chose" qui était prête à venir.
[La Mère :] Elle est prête à venir ! Moi, je la connais depuis longtemps ! Elle est là (geste au-dessus), elle attend.

Eh bien, il a le contact avec ça.
Oui-oui. / […] / […] il faut que ce soit moi qui lui en parle.

Oui, douce Mère, parce qu’ils mettent la charrue avant les bœufs, ils font les choses à l’envers.
[…]

L’idée de R, c’est une île au centre avec de l’eau autour, […]. Alors, ce centre est comme un îlot, et dans ce centre, il y a ce que l’on avait appelé d’abord le Matri Mandir – » (F. prov. d.c.)
En janvier 68, ce bâtiment avait été évacué du projet en forme de galaxie. La Mère l’avait -elle compris ? Ou ne soccupait-elle que du projet de mars 66, le seul à avoir de la valeur, après avoir vu passer devant elle les deux maquettes suivantes et avoir fait avec dans la procédure du début dAuroville, sans sintéresser à leur contenu ? Oui, il est probable que ce fut quelque chose de ce genre qui exista.

Suite immédiate.
« que moi, je vois toujours comme une très grande salle et absolument nue, n’est-ce pas, et qui reçoit une lumière d’en haut ; et que ce soit arrangé de telle façon que la lumière qui vient d’en haut soit concentrée sur un endroit où il y aurait... ce que l’on veut mettre comme le centre de la ville. […] Et alors, en bas, que les gens puissent s’asseoir et méditer, ou simplement se reposer, mais RIEN – rien que quelque chose de confortable en bas pour qu’ils puissent s’asseoir sans se fatiguer, avec probablement des piliers qui serviraient de dossiers en même temps. Quelque chose comme cela. Et ça, c’est ce que je VOIS toujours. Et une salle assez haute de façon que le soleil puisse entrer comme un RAYON, suivant les heures, et frapper ce centre qui sera là. / Si ça, c’est fait, ce sera très bien. / Et alors, pour le reste, ça m’est égal, ils feront ce qu’ils voudront. On avait d’abord pensé à faire un logis pour moi, mais je n’irai jamais, alors ce n’est pas la peine, c’est tout à fait inutile. Et pour garder cet îlot, il était entendu qu’il y aurait une petite maison pour H [Huta] qui voudrait être là simplement comme la gardienne... Et alors, R avait arrangé tout un système de ponts pour relier ça à l’autre rive. Et l’autre rive serait entièrement faite de jardins tout autour. […]
[…]
Mais avant de construire l’îlot, on peut déjà commencer à construire le "temple" même... Il faut commencer à soulever un caillou.
Oui, on pourrait faire cela.

C’est cela, l’important, que les gens prennent un premier caillou avec leurs mains et puis qu’ils le posent, et qu’ils s’unissent là-dedans – parce qu’ils ne s’uniront jamais à travers leurs petites cabanes et leurs petites histoires.
Oui, ce serait beaucoup mieux.

Mais oui, sûrement !
Évidemment, logiquement, ou plutôt psychologiquement, c’est une erreur de faire autour et le centre après.

Mais oui !
Comment lui faire comprendre cela ?...

Puisque l’on veut faire "autre chose", le minimum est d’avoir confiance en autre chose.
Oui. Je vais en parler à R demain et je vais lui demander de voir Paolo. / Je crois, dans une certaine mesure, que Paolo peut faire venir de l’argent, s’il est intéressé. / Bon. / C’est-à-dire, construire avant même que ce soit un îlot. / (silence) / Pour l’extérieur de cette espèce de temple, R avait pensé à faire un grand lotus. » (F. prov. d.c.)

Cette idée était dans le projet en étoile imbriquée avec le symbole de la Mère et dans celui à dalles soutenues par de nombreux points d’appui. Dans le projet à forme de galaxie de janvier 68, il n’y avait plus de bâtiment central mais seulement une sculpture dite en forme de lotus.
Est-ce que la Mère avait regardé cela sur les maquettes successives ?

Suite immédiate.
« Mais alors, cet intérieur, ce jeu de lumière, je ne sais pas si, avec une forme de lotus, ce sera possible ? / S’ils pouvaient collaborer tous les deux... S’ils se mettaient tous les deux ensemble et que l’un soit ici toujours – l’un des deux : tantôt l’un tantôt l’autre, qu’il y en ait toujours un des deux ici –, avec un plan unique qu’ils feraient, ça irait beaucoup plus vite, cent fois plus vite.
[…]
Et je vais en parler à R demain, c’est-à-dire que je vais lui dire qu’il voie Paolo qui a des idées excellentes, enfin qu’il s’entende avec lui. / N’est-ce pas, c’est très simple ; on va essayer de faire comprendre à R et de créer la collaboration. R ne me dira pas non – mais il ne fera rien (!) tu comprends c’est comme cela ! Mais enfin, s’il peut faire, s’il peut s’entendre, si ça s’accorde avec R, alors c’est très bien, il n’y a pas de difficultés. Mais s’il ne peut pas, alors il faudra que Paolo soit ici quand R n’y sera pas, et puis que nous fassions !... Tu comprends, pour moi c’est comme cela ! (Mère rit) Parce que R a assez de travail (il a un travail formidable). Ce n’est pas qu’on lui enlève du travail, c’est que, s’il refuse de faire, on le fait, voilà tout. / Je vais voir s’ils s’accordent. / […] Oui, je comprends : la chose est de construire le centre, même si l’on ne peut pas en faire un îlot. Peut-être que Paolo pourra convaincre R. Je vais lui en parler demain, pour commencer la nouvelle année. » (F.d.c.)
La Mère parlait dune idée ancienne dAnger, datant davant la maquette de mars 66 en forme détoile imbriquée avec le symbole de la Mère, car, dans le projet de janvier 68, il ny avait pas dilot mais un lac avec une statue dedans.
Par ailleurs, en disant « même si l’on ne peut pas en faire un îlot », est-ce que labsence dun lac fut ainsi envisagée ?


En mars 65, la Mère demanda à Anger s’il voulait construire Auroville, la ville de la Mère, pas celle d’Anger, et il accepta. Après qu’elle ait approuvé avec enthousiasme le projet de mars 66, elle annonça en aout suivant qu’il ne fallait pas le discuter mais se mettre à le construire. Et ce qui est indiqué dans le passage commenté à propos du Matrimandir vaut pour toute la ville : si Anger ne veut pas construire selon ce qui doit exister, la construction se fera avec d’autres personnes, par elles !
Voilà ce que vaut l’affirmation de la S.A.S. publiée à partir de la brochure davril 66 concernant Anger comme Architecte en chef : rien !
La Mère ne s’occupa pas de nomination, de titre, mais de faits : créer le bon projet puis construire.

Extrait de L’Agenda de Mère, tome 11, entretien du 3 janvier 1970*.
« (Suite de la conversation du 31 décembre 1969 sur Auroville et le Matrimandir.)
[Satprem :] Douce Mère, j’ai dit à Paolo [l’architecte italien] de venir, il attend dehors.
[La Mère :] Oui... Il y a une chose intéressante. / Il y avait longtemps que je sentais quelque chose, puis nous en avons parlé l’autre jour et j’ai vu... J’en ai parlé à R [l’architecte d’Auroville], je lui ai dit de voir Paolo, je lui ai dit aussi que j’avais vu ce qu’il fallait faire. Naturellement, il n’a pas dit non, il m’a dit oui à tout, mais j’ai senti qu’il n’avait pas beaucoup l’intention... Mais voilà ce qui s’est passé. J’ai vu clairement – très-très distinctement –, c’est-à-dire que c’était comme cela et c’EST encore comme cela, c’est là (geste désignant un plan éternel) : l’intérieur de cet endroit [le Matrimandir].

[Satprem :] Tu devrais le dire à Paolo ?
[La Mère :] Je lui dis tout de suite ?... Bon... Je parlerais plus facilement si je suis seule avec toi.

[Satprem :] Oui, alors dis, douce Mère.
[La Mère :] Je pourrais faire la description. C’est venu comme cela. Ce sera […]. […]. »

Et la Mère décrivit la Chambre intérieure du Matrimandir.


LVII – DE JANVIER À MARS 70, ROGER ANGER S’OCCUPA DE LA CRÉATION DU BON CENTRE D’AUROVILLE, PARCE QUE ÇA LUI PLAISAIT
En anglais : FROM JANUARY TO MARCH 70, ROGER ANGER TAKES CARE OF THE CREATION OF THE GOOD CENTER OF AUROVILLE, BECAUSE IT PLEASED HIM


Selon l’Agenda, au 17 janvier suivant Paolo Tommasi et Roger Anger s’étaient mis à préparer des projets pour l’intérieur de la Chambre intérieure, le centre déterminant du Matrimandir, et aussi pour le reste de l’intérieur de ce bâtiment.
Objectivement, Anger s’était mis à agir selon le plan de mars 66, puisque lui-même avait renoncé au plan de mars 67 et que son projet de janvier 68 n’avait pas de bâtiment central.

La construction se fit donc à partir du centre vers l’extérieur, c’est-à-dire de l’intérieur vers l’extérieur.
Les informations relatives à l’intérieur de la Chambre vinrent de la Mère.
Concernant l’extérieur du bâtiment, l’idée de base, celle d’une boule qui sort de terre et avec d’autres éléments, vint de Tommasi.

Apparemment, Roger Anger sortit de sa dérive à ce sujet. Est-ce que ce fut un acte isolé ou le début d’un mouvement plus général ? La Mère était encore incarnée. Qu’en serait-il plus tard !?
Est-ce qu’Anger suivit la Mère, lui obéit ? Il est plus probable qu’il suivit son égo qui, cette fois, trouva un ou plusieurs arguments pour agir selon ce que voulait la Mère.

Une page du site internet d’Auroville est titrée : « Brief History of Matrimandir’s Conception », Bref historique de la conception du Matrimandir. (Pour la trouver : Onglet « Activities », Activités, Lien de menu : « Matrimandir », puis le lien illustré ayant le nom ci-dessus.) Il y a ceci.
« In March 1970, Roger Anger presented to the Mother a model of the Inner Chamber along with five different models for the Matrimandir. She selected one of these models, a slightly flattened golden sphere, […]. »
Traduction.
En mars 1970, Roger Anger présenta à la Mère un modèle de la Chambre intérieure ainsi que cinq modèles différents pour le Matrimandir. Elle choisit l’un de ces modèles, une sphère dorée légèrement aplatie, […].

Traduction de la légende : Modèle choisi par la Mère en mars 1970.
Au-dessus du Pavillon de la Mère, il était inutile d’ajouter une « sculpture symbolique ».

Sur cette maquette, le bâtiment est entouré d’espaces minéraux, sans vie sauf en quelques rares petits espaces dans chacun desquels il y a un végétal. Anger ne pensait pas à la vie, à la nature. Il pensait aux formes qui lui plaisaient, à son esthétisme, à des décorations.


LVIII – EN 70 ET 71, AUTRES INFORMATIONS RELATIVES AU MATRIMANDIR
En anglais : IN 70 AND 71, OTHERS INFORMATIONS RELATING TO MATRIMANDIR

Message de la Mère du 15 novembre 1970*.
« Le Matrimandir sera l’âme d’Auroville.
Le plus tôt elle sera là, le mieux cela vaudra pour tout le monde et surtout pour les Auroviliens. »
« The Matrimandir will be the soul of Auroville.
The sooner the soul is there, the better it will be for everybody and especially for the Aurovilians. »

Reprise de la fin du paragraphe plus haut et suite et fin.
« She selected one of these models, a slightly flattened golden sphere, and the architect worked further on it. »
Elle choisit l’un de ces modèles, une sphère dorée légèrement aplatie, et l’architecte travailla dessus davantage.
Ça fit que, selon la même page internet, un nouveau modèle fut présenté et approuvé par la Mère en février 71, celui qui, en gros, fut mis en œuvre.


Une première pierre du Matrimandir fut posée le 21 février 71, avant le début du creusement pour les fondations qui exista un peu plus loin, le 14 mars suivant.


LIX – VERS LE MILIEU DE 71, ROGER ANGER REJETA ENCORE LE BON PROJET POUR AUROVILLE AU PROFIT DE CELUI DE JANVIER 68, TRAHISSANT ENCORE LA MÈRE AFIN DE SATISFAIRE SON ÉGO, S’ENFONÇANT DANS SON DÉRAILLEMENT
En anglais : TOWARDS THE MIDDLE OF 71, ROGER ANGER STILL REJECTS THE GOOD PROJECT FOR AUROVILLE FOR THE BENEFIT OF THAT OF JANUARY 68, AGAIN BETRAYING THE MOTHER IN ORDER TO SATISFY HIS EGO, DEEPING INTO HIS DERAILMENT


La Mère, en s’occupant de faire construire le Matrimandir, mit en application cet élément de base de lAuroville qui existait déjà sur un plan subtil et qu'elle avait exposé dans son projet de juin 65, et aussi, objectivement, le projet de mars 66 qui avait cet élément et qu’elle avait accepté globalement avec enthousiasme.
Roger Anger, en s’occupant de la construction de ce bâtiment, s’occupa aussi de ce premier aspect et aussi, objectivement, de ce deuxième.
Est-ce qu’il le comprit ?
Est-ce que l’action de s’occuper de la construction du Matrimandir le fit se remettre sur les bons rails ?
Il n’avait pas suivi la Mère mais son égo qui avait trouvé un ou plusieurs arguments pour agir selon ce quelle voulait.
Son égo continuait de le pousser à l’action et il y eut donc la suite naturelle que voici.

Anger refusa d’admettre que son projet de janvier 68, sans bâtiment central, n’était pas celui qui avait commencé à être mis en application ! Il ne voulut pas l’abandonner et se rallier au projet de mars 66. En agissant ainsi, il s’enfonça dans sa trahison de la Mère.
Il l’aggrava de la manière suivante.

Livre 5, fin de la note 42 du bas de la page 42, à propos de la grande maquette en forme de galaxie.
« Its central part was modified mid 1971 to incorporate Matrimandir and its oval island as well as Bharat Nivas. »
Traduction : Sa partie centrale fut modifiée au milieu de 1971 pour intégrer le Matrimandir et son île ovale ainsi que le Bharat Nivas.


Anger tritura la plus grande des deux maquettes. Il en modifia le centre, le maquilla, lui mit un masque. Ce faisant, il chercha à faire croire, peut-être d’abord à lui-même mais surtout aux autres, que son projet de janvier 68 était celui qui avait commencé à l’être, celui qui avait été choisi par la Mère, celui dont elle voulait la mise en application ! Roger Anger, sur son égo, posa un masque de serviteur de la Mère. Il effectua la transformation : Auroville, la ville de Roger Anger ! Il eut beaucoup de disciples, ses serviteurs volontaires. Mais ça ne concernait que la maquette et la volonté de la mettre en application car, dans la réalité, ... : la suite est plus loin. Par ailleurs, derrière il y a ceci : Auroville, la ville de la S.A.S. !

Sur cette maquette masquée, cette maquette de tromperie, Anger, malgré lui, exprima qu’il ne suivait pas la Mère même à propos du centre, car il ne put s’empêcher de faire intervenir son égo. Dans le plan de celle-ci, celui de juin 65 et celui de mars 66, le bâtiment est au centre, un vrai centre dune figure géométrique. Anger, dans la lignée agitée ayant produit le centre de sa maquette sans bâtiment de la Mère,  plaça celui-ci de manière désaxée et dans un ovale. Ça correspond aux branches de la forme de galaxie et c’est leur mouvement qui fut introduit dans la zone centrale !
Dans le livre 5, il est dit qu’une représentation du Pavillon de l’Inde, le Bharat Nivas, fut placée au centre en même temps. Sur la maquette, on ne voit pas cela dans l’ovale et, donc, ce n’est pas davantage commenté.

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